Le séisme d'Al-Haouz, avec sa force destructrice, a profondément marqué le paysage géographique et politique du Maroc. Six mois après cette tragédie, une étude réalisée par le Moroccan Institute for Policy Analysis (MIPA) offre un aperçu détaillé des perceptions de la population marocaine à l'égard de la gestion gouvernementale de cette crise sans précédent.
Satisfaction gouvernementale : Un bilan de 77%
Selon l'enquête, une majorité écrasante de 77% des citoyens marocains se disent satisfaits de la manière dont le gouvernement a géré la crise. Cependant, ce chiffre masque une diversité d'opinions au sein de la population. Alors que près de la moitié exprime un soutien fervent à l'action gouvernementale, un tiers reste mitigé, tandis qu'un cinquième exprime un mécontentement certain.
Au niveau des régions, des variations significatives sont observées. Dans la région de Marrakech-Safi, où les secousses du séisme se sont fait sentir avec une intensité particulière, la satisfaction atteint 42%, mais le mécontentement total se situe à un niveau notable de 16%. À Rabat, le soutien gouvernemental est légèrement plus élevé, avec 54% de satisfaction contre seulement 15% d'insatisfaits. Pendant ce temps, à Casablanca, les chiffres sont presque similaires, avec 42% de satisfaction et 11% d'insatisfaction.
Au niveau des régions, des variations significatives sont observées. Dans la région de Marrakech-Safi, où les secousses du séisme se sont fait sentir avec une intensité particulière, la satisfaction atteint 42%, mais le mécontentement total se situe à un niveau notable de 16%. À Rabat, le soutien gouvernemental est légèrement plus élevé, avec 54% de satisfaction contre seulement 15% d'insatisfaits. Pendant ce temps, à Casablanca, les chiffres sont presque similaires, avec 42% de satisfaction et 11% d'insatisfaction.
Soutien gouvernemental VS aide civile
L'étude révèle également un contraste frappant entre le soutien direct du gouvernement et l'aide provenant de la société civile. Seuls 11% des sinistrés ont bénéficié d'un soutien gouvernemental, tandis que 33% ont été secourus par des organisations civiles et des organismes caritatifs. Cette statistique met en évidence le rôle essentiel des initiatives civiles dans les secours d'urgence.
De surcroît, si plus de la moitié des répondants estiment que l'aide gouvernementale était adéquate, voire très suffisante, près de la moitié la jugent insuffisante. En revanche, le soutien des organisations civiles a rencontré un fort consensus, avec 97% de satisfaction signalée.
De surcroît, si plus de la moitié des répondants estiment que l'aide gouvernementale était adéquate, voire très suffisante, près de la moitié la jugent insuffisante. En revanche, le soutien des organisations civiles a rencontré un fort consensus, avec 97% de satisfaction signalée.
Fraude et préoccupations sociales
Les résultats de l’enquête exhaustive menée auprès de 2.000 citoyens marocains, sont alarmants étant donné que près de la moitié des répondants ont signalé des cas de fraude et de détournement massif des aides destinées aux victimes du séisme d'Al-Haouz.
Les préoccupations ne s'arrêtent pas là. Près des deux tiers des participants ont exprimé des inquiétudes concernant le harcèlement sexuel et l'exploitation des jeunes filles affectées par la catastrophe, tandis que plus de quatre-vingt pour cent ont signalé une exploitation commerciale et une manipulation des prix pendant la crise.
Selon l'Institut, ces chiffres mettent en évidence l'urgence de renforcer les mécanismes de gouvernance et de consolider les principes de transparence et d'éthique pour traiter ces problèmes systémiques et garantir une distribution juste des secours.
Parallèlement, l'étude révèle un sentiment général de souveraineté et d'indépendance chez les citoyens, avec une écrasante majorité estimant que le gouvernement a le droit de refuser l'aide étrangère. Chiffres à l’appui, 60% des Marocains ont soutenu le soi-disant « rejet de l'aide française par le Royaume ».
Pourtant, les réactions divergentes quant aux impacts économiques potentiels du séisme sur l'économie nationale démontrent un climat d'incertitude. Tandis qu'une proportion significative de la population exprime des inquiétudes, une part considérable reste indifférente, notamment en ce qui concerne le secteur touristique, vital pour la région de Marrakech.
L'enquête souligne également l'importance croissante des plateformes de réseaux sociaux dans la diffusion de l'information, avec les réseaux sociaux dominant le paysage médiatique, suivis de près par les chaînes de télévision traditionnelles. Ces dernières ont occupé la deuxième place avec 51%, tandis que les journaux électroniques ont représenté 14%, indiquant un début de transition vers les plateformes en ligne pour obtenir des informations.
Les préoccupations ne s'arrêtent pas là. Près des deux tiers des participants ont exprimé des inquiétudes concernant le harcèlement sexuel et l'exploitation des jeunes filles affectées par la catastrophe, tandis que plus de quatre-vingt pour cent ont signalé une exploitation commerciale et une manipulation des prix pendant la crise.
Selon l'Institut, ces chiffres mettent en évidence l'urgence de renforcer les mécanismes de gouvernance et de consolider les principes de transparence et d'éthique pour traiter ces problèmes systémiques et garantir une distribution juste des secours.
Parallèlement, l'étude révèle un sentiment général de souveraineté et d'indépendance chez les citoyens, avec une écrasante majorité estimant que le gouvernement a le droit de refuser l'aide étrangère. Chiffres à l’appui, 60% des Marocains ont soutenu le soi-disant « rejet de l'aide française par le Royaume ».
Pourtant, les réactions divergentes quant aux impacts économiques potentiels du séisme sur l'économie nationale démontrent un climat d'incertitude. Tandis qu'une proportion significative de la population exprime des inquiétudes, une part considérable reste indifférente, notamment en ce qui concerne le secteur touristique, vital pour la région de Marrakech.
L'enquête souligne également l'importance croissante des plateformes de réseaux sociaux dans la diffusion de l'information, avec les réseaux sociaux dominant le paysage médiatique, suivis de près par les chaînes de télévision traditionnelles. Ces dernières ont occupé la deuxième place avec 51%, tandis que les journaux électroniques ont représenté 14%, indiquant un début de transition vers les plateformes en ligne pour obtenir des informations.
Médias traditionnels et gouvernement restent le pilier de l'information
Toutefois, malgré la montée en puissance des médias sociaux, une confiance significative persiste dans les médias traditionnels, avec un taux de suivi élevé des chaînes nationales et une satisfaction générale à l'égard des informations fournies par les médias publics. Selon les résultats de l'étude, un impressionnant taux de suivi de 87% est attribué aux chaînes nationales, signe que malgré les bouleversements numériques, le public reste fidèle à ses canaux traditionnels. Cette préférence se répercute également sur les chaînes étrangères, avec un suivi moins marqué mais significatif : 42% pour les chaînes arabophones et seulement 5% pour les chaînes non arabophones.
Néanmoins, cette confiance ne se limite pas uniquement aux médias. Les données révèlent une solide dose de confiance envers les informations gouvernementales concernant le séisme d'Al-Haouz. Près de 82% des personnes interrogées ont exprimé leur confiance dans les déclarations officielles, témoignant d'une croyance en la capacité du gouvernement à fournir des informations précises et fiables en période de crise.
Cependant, l'étude dévoile également des nuances dans cette perception. Alors qu'une majorité écrasante exprime une confiance générale, un segment non négligeable, représentant 18% des sondés, reste dubitatif, tandis que 9% affirment avoir une confiance limitée, et un autre (9%) affiche une méfiance totale envers les déclarations officielles.
Néanmoins, cette confiance ne se limite pas uniquement aux médias. Les données révèlent une solide dose de confiance envers les informations gouvernementales concernant le séisme d'Al-Haouz. Près de 82% des personnes interrogées ont exprimé leur confiance dans les déclarations officielles, témoignant d'une croyance en la capacité du gouvernement à fournir des informations précises et fiables en période de crise.
Cependant, l'étude dévoile également des nuances dans cette perception. Alors qu'une majorité écrasante exprime une confiance générale, un segment non négligeable, représentant 18% des sondés, reste dubitatif, tandis que 9% affirment avoir une confiance limitée, et un autre (9%) affiche une méfiance totale envers les déclarations officielles.