Le Maroc n’instaurera pas de taxe carbone explicite en 2025, prévoit Fitch Solutions. « Une taxe carbone affectant certaines exportations marocaines à forte intensité de carbone vers l’UE n’aurait pas d’impact significatif sur les volumes d’exportation, bien que certains sous-secteurs pourraient réorienter leurs exportations, souligne l’agence de notation internationale dans un récent rapport.
Le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’UE devrait entrer pleinement en vigueur à partir de janvier 2026 et obliger les entreprises européennes qui importent certains produits à forte intensité de carbone à payer des taxes via des certificats spéciaux, pronostique encore une fois l’agence. Elle fait remarquer, dans ce sens, que les exportations d’engrais marocaines deviendront légèrement moins compétitives en raison du MACF. Pour rappel, c’est en juin 2021 que l’UE s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55% au moins en 2030 par rapport à 1990. Parmi les 12 propositions de ce paquet, la mise en place d’un MACF.
Fitch note, en outre, que l’augmentation du prix des hydrocarbures par la suppression des exonérations fiscales s’avérera politiquement trop difficile à mettre en œuvre à court terme.
Elle rappelle également que l’inflation a légèrement augmenté au 1er trimestre 2025, mais s’attend à ce que le niveau de vie reste sous pression après une forte flambée des prix en 2022 et 2023.
Par conséquent, elle ne prévoit pas que « la réforme restante soit mise en œuvre en raison des implications inflationnistes et du risque de troubles sociaux ».
Le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’UE devrait entrer pleinement en vigueur à partir de janvier 2026 et obliger les entreprises européennes qui importent certains produits à forte intensité de carbone à payer des taxes via des certificats spéciaux, pronostique encore une fois l’agence. Elle fait remarquer, dans ce sens, que les exportations d’engrais marocaines deviendront légèrement moins compétitives en raison du MACF. Pour rappel, c’est en juin 2021 que l’UE s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55% au moins en 2030 par rapport à 1990. Parmi les 12 propositions de ce paquet, la mise en place d’un MACF.
Fitch note, en outre, que l’augmentation du prix des hydrocarbures par la suppression des exonérations fiscales s’avérera politiquement trop difficile à mettre en œuvre à court terme.
Elle rappelle également que l’inflation a légèrement augmenté au 1er trimestre 2025, mais s’attend à ce que le niveau de vie reste sous pression après une forte flambée des prix en 2022 et 2023.
Par conséquent, elle ne prévoit pas que « la réforme restante soit mise en œuvre en raison des implications inflationnistes et du risque de troubles sociaux ».
Facilité pour la résilience et la durabilité
Autre élément soulevé dans cette étude : le FMI a approuvé, en mars, sa troisième Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) du Maroc, permettant au gouvernement de prélever 496 millions de dollars pour des investissements substantiels dans des infrastructures résilientes au changement climatique et le secteur de l’énergie. Après cette dernière tranche, le décaissement total s’élèvera à 1,24 milliard de dollars.
Ces fonds seront essentiels pour réduire les risques économiques auxquels le Maroc est confronté en raison des catastrophes naturelles, en particulier la sécheresse, souligne Fitch, ajoutant qu’ils soutiendront la politique gouvernementale et des investissements ciblés visant à adapter l’économie à l’aggravation de la pénurie d’eau. « La FRD, en complément d’autres prêts tels que le prêt de 500 millions d’euros de la Banque Européenne d’Investissement approuvé en octobre 2024, réaffirme notre opinion selon laquelle le gouvernement marocain conservera une plus grande capacité à faire face à la pénurie d’eau par rapport aux autres marchés d’Afrique du Nord. Cela est dû à des niveaux d’endettement public relativement faibles, à une plus grande stabilité politique et à la dynamique des réformes économiques stratégiques », indique l’étude.
Elle fait savoir également que la troisième tranche de la FRD, d’un montant de 496 millions de dollars, représente environ 11,8 % des 4,2 milliards de dollars alloués aux investissements publics dans l’eau et les infrastructures dans le budget 2025.
PNAEPI 2020-2027
Une partie de ces fonds sera consacrée à la mise en œuvre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, dont le coût est estimé à 14,3 milliards de dollars américains, écrit le rapport.
Le PNAEPI s’inscrit dans le Plan national de l’eau (PNE) sur 30 ans (2020-2050), affirme le document, précisant que ce plan quinquennal met l’accent sur l’amélioration de la sécurité hydrique en investissant dans les infrastructures, notamment les barrages, le dessalement de l’eau de mer, le recyclage et la distribution de l’eau.
Fonds de stabilisation de la demande
« Les usines de dessalement et de recyclage de l’eau seront également énergivores et, par conséquent, soutenues par les efforts du gouvernement visant à réduire les importations d’énergie par le biais du Fonds de stabilisation de la demande (FSD) en développant les énergies renouvelables », lit-on. De même, poursuit Fitch, la FRD soutient les efforts du gouvernement pour continuer à réduire le déficit budgétaire. « Cet accord fournit au Maroc un financement sur une base concessionnelle, permettant des conditions de paiement plus abordables à des échéances plus longues, ce qui contribuera à soutenir la stabilité budgétaire en évitant des augmentations significatives du coût du service de la dette », relève-ton de même source.