- Le public aura-t-il accès à ce Tour particulier en raison des contraintes sanitaires ?
- «Oui, le public aura accès au Tour de France mais il y aura des zones avec des filtrages au départ et à l’arrivée avec la jauge qui est aujourd’hui celle du gouvernement (5.000 personnes) mais qui sera celle donnée par les autorités au fur et à mesure du Tour, en fonction de la pandémie.»
- Comment cela se passera-t-il en montagne ?
- «Des filtrages existeront aussi dans une vingtaine de côtes et cols sans qu’il y ait un nombre formel qui soit donné. Ce ne peut pas être la même chose dans une côte de 2 kilomètres ou un col de 20 kilomètres. Quand on parle de filtrage, cela veut dire qu’à certains endroits, seuls les gens à pied, à vélo ou qui viennent dans des transports collectifs mises en place par les collectivités peuvent aller sur les cols. Et ils seront masqués. Ce sont les services de l’État qui assurent le filtrage.»
- Comment a été mis au point le protocole sanitaire ?
- «La doctrine sanitaire a été établie en lien avec les autorités, avec un système de bulle course pour les coureurs et l’encadrement des équipes qui sont testés à plusieurs reprises, et le moins d’interaction possible entre les différentes bulles. Pour avoir une accréditation sur le Tour, on est forcément testé, on peut très bien refuser le test mais on n’a pas d’accréditation.»
- Et pour le public ?
- «Il y a naturellement des campagnes de communication pour le respect des gestes barrières, l’hygiène des mains. Pendant le Tour, on prévoit 2 tonnes de gel hydroalcoolique répartis sur 60 points, des brigades sanitaires pour proposer aux gens de pouvoir se laver les mains, le masque obligatoire au départ et à l’arrivée des étapes dans les zones gérées directement par ASO (organisateur). Le bons sens indique que les masques soient obligatoires sur tout le parcours du Tour, mais cela dépend des préfets, sachant que sur le Dauphiné cette obligation a été donnée.»
- Un Tour en septembre, cela veut dire aussi moins de monde...
- «Le décalage du Tour de deux mois est d’ailleurs la première mesure sanitaire. Passer de juillet à septembre, cela veut dire naturellement moins de monde, les gens sont au travail, les enfants ont repris l’école, les touristes ne sont plus là. Sur les routes du Tour il y a 20 % d’étrangers en juillet, 50 % dans certains cols. On sait déjà qu’on n’aura plus les Britanniques, les Australiens, les Américains.»
- Pouvez-vous chiffrer la baisse également pour la caravane du Tour au sens large ?
- «Il y a grosso modo une baisse de 35 à 40 % de l’ensemble. On était quasiment 5000, on sera un peu plus de 3000 accrédités. La caravane (publicitaire) passe de 160 à 100 véhicules, la zone technique du Tour de 9300 m2 à 5500 m2. Mais le rayonnement du Tour ne sera pas affecté, il y a toujours 190 pays qui reprennent les images du Tour et 100 pays qui diffusent en direct.»
- Comment réagissez-vous aux critiques sur l’écologie ?
- «Le Tour est engagé dans une démarche environnementale. Il y a beaucoup moins de plastique qui sera distribué, on travaille dessus depuis plusieurs années. L’an prochain, c’est déjà acté, on aura davantage de voitures hybrides. Cette année, pour la première fois, toutes les voitures d’organisation du Tour sont hybrides sur l’itinéraire de la course. A trois reprises, nous changerons de voitures pour avoir une voiture 100 % électrique.»
- Un mot sur la course: à quoi vous attendez-vous ?
- «De ce que j’ai pu constater à la reprise des compétitions, les coureurs sont comme des morts de faim. Ils ont une envie de compétition, une soif de se comparer aux autres, la nécessité de briller dans une saison très courte mais extraordinairement dense. Un point d’interrogation a été levé chez Ineos même si c’est de manière surprenante avec la double non-sélection de Chris Froome et de Geraint Thomas. Mais il y en a d’autres sur le changement de préparation, sur le fait que ce soit en septembre, les conséquences sur la météo. Il y a plein d’éléments d’interrogation sportive qui me plaisent bien».
- «Oui, le public aura accès au Tour de France mais il y aura des zones avec des filtrages au départ et à l’arrivée avec la jauge qui est aujourd’hui celle du gouvernement (5.000 personnes) mais qui sera celle donnée par les autorités au fur et à mesure du Tour, en fonction de la pandémie.»
- Comment cela se passera-t-il en montagne ?
- «Des filtrages existeront aussi dans une vingtaine de côtes et cols sans qu’il y ait un nombre formel qui soit donné. Ce ne peut pas être la même chose dans une côte de 2 kilomètres ou un col de 20 kilomètres. Quand on parle de filtrage, cela veut dire qu’à certains endroits, seuls les gens à pied, à vélo ou qui viennent dans des transports collectifs mises en place par les collectivités peuvent aller sur les cols. Et ils seront masqués. Ce sont les services de l’État qui assurent le filtrage.»
- Comment a été mis au point le protocole sanitaire ?
- «La doctrine sanitaire a été établie en lien avec les autorités, avec un système de bulle course pour les coureurs et l’encadrement des équipes qui sont testés à plusieurs reprises, et le moins d’interaction possible entre les différentes bulles. Pour avoir une accréditation sur le Tour, on est forcément testé, on peut très bien refuser le test mais on n’a pas d’accréditation.»
- Et pour le public ?
- «Il y a naturellement des campagnes de communication pour le respect des gestes barrières, l’hygiène des mains. Pendant le Tour, on prévoit 2 tonnes de gel hydroalcoolique répartis sur 60 points, des brigades sanitaires pour proposer aux gens de pouvoir se laver les mains, le masque obligatoire au départ et à l’arrivée des étapes dans les zones gérées directement par ASO (organisateur). Le bons sens indique que les masques soient obligatoires sur tout le parcours du Tour, mais cela dépend des préfets, sachant que sur le Dauphiné cette obligation a été donnée.»
- Un Tour en septembre, cela veut dire aussi moins de monde...
- «Le décalage du Tour de deux mois est d’ailleurs la première mesure sanitaire. Passer de juillet à septembre, cela veut dire naturellement moins de monde, les gens sont au travail, les enfants ont repris l’école, les touristes ne sont plus là. Sur les routes du Tour il y a 20 % d’étrangers en juillet, 50 % dans certains cols. On sait déjà qu’on n’aura plus les Britanniques, les Australiens, les Américains.»
- Pouvez-vous chiffrer la baisse également pour la caravane du Tour au sens large ?
- «Il y a grosso modo une baisse de 35 à 40 % de l’ensemble. On était quasiment 5000, on sera un peu plus de 3000 accrédités. La caravane (publicitaire) passe de 160 à 100 véhicules, la zone technique du Tour de 9300 m2 à 5500 m2. Mais le rayonnement du Tour ne sera pas affecté, il y a toujours 190 pays qui reprennent les images du Tour et 100 pays qui diffusent en direct.»
- Comment réagissez-vous aux critiques sur l’écologie ?
- «Le Tour est engagé dans une démarche environnementale. Il y a beaucoup moins de plastique qui sera distribué, on travaille dessus depuis plusieurs années. L’an prochain, c’est déjà acté, on aura davantage de voitures hybrides. Cette année, pour la première fois, toutes les voitures d’organisation du Tour sont hybrides sur l’itinéraire de la course. A trois reprises, nous changerons de voitures pour avoir une voiture 100 % électrique.»
- Un mot sur la course: à quoi vous attendez-vous ?
- «De ce que j’ai pu constater à la reprise des compétitions, les coureurs sont comme des morts de faim. Ils ont une envie de compétition, une soif de se comparer aux autres, la nécessité de briller dans une saison très courte mais extraordinairement dense. Un point d’interrogation a été levé chez Ineos même si c’est de manière surprenante avec la double non-sélection de Chris Froome et de Geraint Thomas. Mais il y en a d’autres sur le changement de préparation, sur le fait que ce soit en septembre, les conséquences sur la météo. Il y a plein d’éléments d’interrogation sportive qui me plaisent bien».