
L’activiste ouïghour Idris Hasan, détenu au Maroc depuis juillet 2021 et menacé d'extradition vers la Chine, a enfin été libéré. Accusé de terrorisme par Pékin, Hasan s'est réinstallé aux États-Unis, où il est arrivé le 14 février, selon Radio Free Asia (RFA).
Âgé de 36 ans, Idris Hasan a passé 43 mois en détention au Maroc. Le gouvernement chinois l’accuse d’être membre du « Mouvement islamique du Turkestan oriental », un groupe qualifié de terroriste par Pékin, et d’avoir participé à des « activités terroristes » lorsqu’il vivait en Turquie.
« Je suis profondément reconnaissant envers les personnes et organisations qui m’ont aidé tout au long de ce parcours, en particulier le gouvernement américain », a déclaré Hasan à Radio Free Asia après son arrivée à Washington. Il a été libéré de prison au Maroc le 12 février 2025.
Âgé de 36 ans, Idris Hasan a passé 43 mois en détention au Maroc. Le gouvernement chinois l’accuse d’être membre du « Mouvement islamique du Turkestan oriental », un groupe qualifié de terroriste par Pékin, et d’avoir participé à des « activités terroristes » lorsqu’il vivait en Turquie.
« Je suis profondément reconnaissant envers les personnes et organisations qui m’ont aidé tout au long de ce parcours, en particulier le gouvernement américain », a déclaré Hasan à Radio Free Asia après son arrivée à Washington. Il a été libéré de prison au Maroc le 12 février 2025.
Une extradition évitée de justesse
Yidiresi Aishan (Idris Hasan) avait été arrêté à l’aéroport de Casablanca le 19 juillet 2021, alors qu’il venait de Turquie pour demander l’asile. Un mandat d’arrêt international d’Interpol avait été émis contre lui, entraînant son incarcération à la prison de Tifelt.
Bien qu’Interpol ait annulé ce mandat dès août 2021, un tribunal de Casablanca avait validé son extradition vers la Chine la même année. Ce n’est qu’en 2024 qu’un tribunal de Rabat a finalement annulé l’ordre d’expulsion.
Son avocat, Me Miloud Kandil, a précisé que son client, père de trois enfants, avait quitté le Maroc, sans donner plus de détails sur sa destination.
Pressions et mobilisation internationale
Depuis son arrestation, plus de 40 ONG ont appelé le Maroc à suspendre l’extradition de Hasan, mettant en avant le risque crédible de violations graves de ses droits humains. En 2021, des experts de l’ONU avaient averti que son renvoi en Chine l’exposerait à “la détention arbitraire, la disparition forcée ou la torture”.
Les accusations portées par Pékin contre Hasan s'inscrivent dans une politique plus large de répression des Ouïghours, une minorité musulmane persécutée en Chine. Plus d’un million d’Ouïghours et d’autres musulmans seraient détenus dans la région du Xinjiang, dans ce que l’ONU considère comme des “crimes contre l’humanité”. La Chine, de son côté, dément ces accusations et affirme lutter contre l’extrémisme tout en favorisant le développement économique de la région.
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Les accusations portées par Pékin contre Hasan s'inscrivent dans une politique plus large de répression des Ouïghours, une minorité musulmane persécutée en Chine. Plus d’un million d’Ouïghours et d’autres musulmans seraient détenus dans la région du Xinjiang, dans ce que l’ONU considère comme des “crimes contre l’humanité”. La Chine, de son côté, dément ces accusations et affirme lutter contre l’extrémisme tout en favorisant le développement économique de la région.
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