Nous sommes allés à une avant-première organisée « exclusivement pour les journalistes et les ‘’influenceurs‘’» (dixit le directeur de l’Institut français de Casablanca). Voilà une rencontre qui exclut, par le verbe en tout cas, la critique en la remplaçant joyeusement par le réseautage social. Un film « fantastique », pas forcément par la qualité, plutôt par le genre. Et puis, la projection s’enclenche après une présentation touchante et passablement bancale.
Le réalisateur évoque une anecdote qui convoque sa propre enfance : c’est dans cet espace culturel français qu’il s’exerce comme apprenti comédien. Effet raté ? Passons. Il monte sur scène présenter son film et une partie de son équipe, habillé d’un bermuda, d’un t-shirt et de chaussures d’été. La culture cinématographique doit ainsi évoluer, écrasant les codes « ancestraux » du métier. Triste évolution… Jusque-là, nous sommes dans une description externe du fond de l’oeuvre.
L’oeuvre ! Voyons… Une écriture à la lecture délicate, une réalisation à l’inspiration ample. Le film est un lent métrage même si le rythme y est, parfois saccagé et troublant de silences filmiques. En trame, de sérieux renvois à de clairs déjà-vus.
Il n’est pas interdit de se référencer, mais de là à construire une production en déchiquetant d’autres dites chefs-d’oeuvre, cela minimise forcément l’effort réputé inédit. « Achoura » puise son existence en faisant ses courses dans l’existant : « Hannibal Lecter », « La Ligne verte » et autres réalisations suggérées ou carrément étouffées. Talal Selhami réussit un beau casting et manque de surprendre par ses propres armes. Dommage, l’intention y était.
Le réalisateur évoque une anecdote qui convoque sa propre enfance : c’est dans cet espace culturel français qu’il s’exerce comme apprenti comédien. Effet raté ? Passons. Il monte sur scène présenter son film et une partie de son équipe, habillé d’un bermuda, d’un t-shirt et de chaussures d’été. La culture cinématographique doit ainsi évoluer, écrasant les codes « ancestraux » du métier. Triste évolution… Jusque-là, nous sommes dans une description externe du fond de l’oeuvre.
L’oeuvre ! Voyons… Une écriture à la lecture délicate, une réalisation à l’inspiration ample. Le film est un lent métrage même si le rythme y est, parfois saccagé et troublant de silences filmiques. En trame, de sérieux renvois à de clairs déjà-vus.
Il n’est pas interdit de se référencer, mais de là à construire une production en déchiquetant d’autres dites chefs-d’oeuvre, cela minimise forcément l’effort réputé inédit. « Achoura » puise son existence en faisant ses courses dans l’existant : « Hannibal Lecter », « La Ligne verte » et autres réalisations suggérées ou carrément étouffées. Talal Selhami réussit un beau casting et manque de surprendre par ses propres armes. Dommage, l’intention y était.
Anis HAJJAM