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Sport

Vers l’éclatement de la bulle dans le foot-business ?

Football


le Lundi 20 Avril 2020

Avec l’incertitude sur les droits TV et les revenus sponsoring



Vers l’éclatement de la bulle dans le foot-business ?
La pandémie de coronavirus précipite-t-elle l’éclatement de la bulle dans le foot-business ? «Oui», estiment les experts interrogés à ce sujet, mais seulement «à court terme» s’il n’y a pas la mise en place d’une «régulation» pour encadrer l’inflation à l’oeuvre lors de la dernière décennie.

«Transfert du siècle»

Le prochain «transfert du siècle» attendra encore. Faute d’acheteurs, les pépites Kylian Mbappé (21 ans), Jadon Sancho (20 ans) ou Erling Haaland (19 ans), principaux candidats pour battre le record de Neymar (222 M EUR en 2017), risquent de rester cet été à Paris et à Dortmund... à moins d’une improbable transaction au rabais !

«Pour une raison simple: les clubs auront de gros problèmes de trésorerie. Avec l’incertitude sur les droits TV et les revenus sponsoring, cela va devenir très compliqué de s’engager sur des achats très importants, notamment en Angleterre et en Espagne, championnats qui ont tiré le marché ces dernières années», explique Jean-Pascal Gayant, économiste du sport.

«Payer 100 millions d’euros pour un joueur la saison prochaine, personne n’y songe en Espagne», appuie son homologue Fernando Lara, professeur à l’Université de Navarre.

Dynamité par le fol été 2017, le montant global des transactions est pourtant passé de 2,66 milliards de dollars en 2012 à 7,35 milliards en 2019, selon le rapport TMS de la Fifa. Un chiffre presque multiplié par trois en l’espace de sept ans !

«Les sommes ne pourront pas rester au niveau actuel dans les deux ou trois prochaines années, parce que tous les pays sont touchés», renchérit Uli Hoeness, l’ancien président du Bayern Munich.

Baisse de la valeur de transfert

Selon une étude du Centre International d’Etude du Sport de Neuchâtel, la crise sanitaire, qui a provoqué l’interruption des compétitions, risque ainsi d’entraîner une baisse de 28% de la valeur de transfert des joueurs des cinq grands championnats européens, passant de 32,7 à 23,4 milliards d’euros.

A titre d’exemple, le PSG verrait son effectif dévalorisé de 302 M EUR (-31,4%), le Real Madrid 350 M EUR (-31,8%) et le FC Barcelone 366 M EUR (-31,3%) dans le pire des scénarios.

De quoi provoquer un fort ralentissement du marché des «top-players», entraînant à son tour un «effet domino» sur les autres segments «des joueurs intermédiaires aux plus basiques», estiment plusieurs acteurs du marché.

Principales victimes de l’assèchement de ce «ruissellement» ? Les championnats comme le Portugal, la Belgique, les Pays-Bas ou la France qui ont misé sur un modèle économique fondé sur le «trading de joueurs» grâce à une politique de formation performante.







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