Les chiffres
Si on regarde les statistiques, Hamilton (14 saisons et 264 Grands Prix depuis 2007) et Schumacher (19 saisons et 307 GP entre 1991 et 2006 puis 2010 et 2012) sont à part.
Dimanche en Turquie, le Britannique a égalé le record de 7 titres mondiaux de l’Allemand. Derrière eux vient Juan Manuel Fangio (5 couronnes dans les années 1950), lui aussi cité parmi les plus grands avec Ayrton Senna (3 titres entre 1988 et 1991) et Alain Prost (4 entre 1985 et 1993).
En 2020, Hamilton a battu deux autres records de Schumacher: celui des podiums (163 contre 155) et des victoires (94 contre 91). Pour le Britannique, c’est au moins un succès par an pendant 14 ans. Pour l’Allemand, au moins un par an pendant 15 saisons consécutives. C’est aussi un record. En qualifications, l’Anglais est supérieur: son total de 97 pole positions (68 pour Schumacher) paraît inaccessible. «Schumi» détient en revanche le record des meilleurs tours en course (77 contre 53).
A 35 ans, le pilote Mercedes a encore de belles années devant lui et va désormais songer à renégocier son contrat pour 2021. Les chiffres, toutefois, ont leurs limites. Le nombre de GP par saison n’a cessé d’augmenter: 16 en moyenne du temps de Schumacher, 19 sous l’ère Hamilton et... 8 à l’époque de Fangio. La longévité des pilotes aussi est incomparable.
Le talent
Pour le directeur technique de Mercedes James Allison, qui a travaillé avec les deux hommes, c’est leur «brûlant désir» de victoire qui les distingue des «simples très bons pilotes».
«Normalement, une certaine satisfaction s’installe lorsqu’ils atteignent leur objectif d’être champion du monde», témoigne l’ingénieur. «Pour avoir encore faim d’un septième titre, il faut quelque chose de très particulier.» Allison se refuse à désigner le meilleur. «A moins de courir côte à côte à bord de la même monoplace, c’est impossible à dire», balaye-t-il.
Deux choses, tout de même, distinguent le cadet, selon: «son record de poles et la façon dont, au fil des saisons, Lewis a appris à maîtriser ses pneus, jusqu’à pouvoir piloter très vite et très longtemps sur le même train» pendant les courses.
Ceci dit, selon une étude menée par la F1 faisant appel à l’intelligence artificielle, le pilote le plus rapide de tous les temps est... Senna (65 poles en 162 GP), 114/1000 devant Schumacher et 275/1000 devant Hamilton !
L’opposition
Avec trois champions du monde (Fernando Alonso, Jenson Button et Nico Rosberg) en pleine possession de leurs moyens parmi ses équipiers chez McLaren puis Mercedes, le Britannique a fait face à une féroce concurrence interne par le passé. Sa domination actuelle sur Valtteri Bottas, par contre, n’est pas sans rappeler celle de Schumacher sur Rubens Barrichello chez Ferrari.
Hormis leurs équipiers, «Michael avait peut-être un peu plus de compétition que Lewis», estime par contre Romain Grosjean. Selon lui, cela explique peutêtre une différence notable entre les deux hommes. «En piste, Michael a eu de petits accrochages douteux, avec Damon Hill, avec Jacques Villeneuve... Lewis, lui, a toujours été classe», termine le pilote français.
La voiture et l’équipe
Depuis 2014, Hamilton pilote une F1 plus performante que la concurrence. C’était aussi le cas de Schumacher avec la Scuderia entre 1999 et 2004. Recruté par la marque à l’étoile en 2013, à une époque où elle se cherchait encore, l’Anglais a «posé (son) empreinte» sur sa voiture et acquis la dévotion de ses troupes, comme le «baron rouge» en son temps. «La façon dont Lewis exige toujours le meilleur de nous, l’équipe technique, est très semblable à Michael», raconte d’ailleurs James Allison. Les pilotes, par contre, bénéficient aujourd’hui de plus d’aides technologiques et depuis leur stand. «+Schumi+ pilotait plus ou moins seul», remarque l’ancien patron de la F1 Bernie Ecclestone. «Hamilton, lui, a Dieu sait qui pour l’aider en lui disant quelle est la pression de ses pneus, ses vitesses dans les virages.» Cela, selon «Mister E», rend la comparaison difficile. «Hamilton est-il meilleur que Michael ? Michael aurait-il été meilleur dans la même voiture ? Impossible à dire.»
Dimanche en Turquie, le Britannique a égalé le record de 7 titres mondiaux de l’Allemand. Derrière eux vient Juan Manuel Fangio (5 couronnes dans les années 1950), lui aussi cité parmi les plus grands avec Ayrton Senna (3 titres entre 1988 et 1991) et Alain Prost (4 entre 1985 et 1993).
En 2020, Hamilton a battu deux autres records de Schumacher: celui des podiums (163 contre 155) et des victoires (94 contre 91). Pour le Britannique, c’est au moins un succès par an pendant 14 ans. Pour l’Allemand, au moins un par an pendant 15 saisons consécutives. C’est aussi un record. En qualifications, l’Anglais est supérieur: son total de 97 pole positions (68 pour Schumacher) paraît inaccessible. «Schumi» détient en revanche le record des meilleurs tours en course (77 contre 53).
A 35 ans, le pilote Mercedes a encore de belles années devant lui et va désormais songer à renégocier son contrat pour 2021. Les chiffres, toutefois, ont leurs limites. Le nombre de GP par saison n’a cessé d’augmenter: 16 en moyenne du temps de Schumacher, 19 sous l’ère Hamilton et... 8 à l’époque de Fangio. La longévité des pilotes aussi est incomparable.
Le talent
Pour le directeur technique de Mercedes James Allison, qui a travaillé avec les deux hommes, c’est leur «brûlant désir» de victoire qui les distingue des «simples très bons pilotes».
«Normalement, une certaine satisfaction s’installe lorsqu’ils atteignent leur objectif d’être champion du monde», témoigne l’ingénieur. «Pour avoir encore faim d’un septième titre, il faut quelque chose de très particulier.» Allison se refuse à désigner le meilleur. «A moins de courir côte à côte à bord de la même monoplace, c’est impossible à dire», balaye-t-il.
Deux choses, tout de même, distinguent le cadet, selon: «son record de poles et la façon dont, au fil des saisons, Lewis a appris à maîtriser ses pneus, jusqu’à pouvoir piloter très vite et très longtemps sur le même train» pendant les courses.
Ceci dit, selon une étude menée par la F1 faisant appel à l’intelligence artificielle, le pilote le plus rapide de tous les temps est... Senna (65 poles en 162 GP), 114/1000 devant Schumacher et 275/1000 devant Hamilton !
L’opposition
Avec trois champions du monde (Fernando Alonso, Jenson Button et Nico Rosberg) en pleine possession de leurs moyens parmi ses équipiers chez McLaren puis Mercedes, le Britannique a fait face à une féroce concurrence interne par le passé. Sa domination actuelle sur Valtteri Bottas, par contre, n’est pas sans rappeler celle de Schumacher sur Rubens Barrichello chez Ferrari.
Hormis leurs équipiers, «Michael avait peut-être un peu plus de compétition que Lewis», estime par contre Romain Grosjean. Selon lui, cela explique peutêtre une différence notable entre les deux hommes. «En piste, Michael a eu de petits accrochages douteux, avec Damon Hill, avec Jacques Villeneuve... Lewis, lui, a toujours été classe», termine le pilote français.
La voiture et l’équipe
Depuis 2014, Hamilton pilote une F1 plus performante que la concurrence. C’était aussi le cas de Schumacher avec la Scuderia entre 1999 et 2004. Recruté par la marque à l’étoile en 2013, à une époque où elle se cherchait encore, l’Anglais a «posé (son) empreinte» sur sa voiture et acquis la dévotion de ses troupes, comme le «baron rouge» en son temps. «La façon dont Lewis exige toujours le meilleur de nous, l’équipe technique, est très semblable à Michael», raconte d’ailleurs James Allison. Les pilotes, par contre, bénéficient aujourd’hui de plus d’aides technologiques et depuis leur stand. «+Schumi+ pilotait plus ou moins seul», remarque l’ancien patron de la F1 Bernie Ecclestone. «Hamilton, lui, a Dieu sait qui pour l’aider en lui disant quelle est la pression de ses pneus, ses vitesses dans les virages.» Cela, selon «Mister E», rend la comparaison difficile. «Hamilton est-il meilleur que Michael ? Michael aurait-il été meilleur dans la même voiture ? Impossible à dire.»