Génération Green 2020-20
Les nouvelles stratégies dédiées à l’agriculture et au secteur forestier viennent d’être dévoilées lors d’une cérémonie de lancement officiel présidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Chtouka-Aït Baha. Après avoir synthétisé les réalisations accomplies dans le cadre du Plan Ma-roc Vert, M. Aziz Akhennouch, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, a présenté les grandes lignes de la nouvelle stratégie de développement du secteur agricole baptisée «Génération Green 2020-2030». Il a également mis en lumière les axes de la nouvelle stratégie dédiée au développement du secteur des eaux et forêts intitulée «Forêts du Maroc».
Valorisation de l’élément humain
Il ressort de cet exposé que le secteur agricole marocain ambitionne de franchir un nouveau palier dans son développement. Le premier fondement de la nouvelle stratégie agricole est de valoriser l’élément humain -conformément aux Hautes Orientations Royales- à travers l’émergence d’une nouvelle génération de classes moyennes agricoles (350.000 à 400.000 ménages), et l’arrivée d’une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs. Cet objectif devra être atteint grâce à la mobilisation et la valorisation d’un million d’hectares de terres collectives et la création de 350.000 postes d’emploi dédiés aux jeunes.
Le second fondement est de pour-suivre la dynamique de développe-ment du secteur, en favorisant le développement humain et social. Pour cela, la nouvelle vision prévoit de consolider les filières agricoles, en vue du doublement des exportations et du PIB-agricole, et d’améliorer les processus de distribution des produits.
La stratégie «Génération Green 2020-2030» ambitionne également de renforcer la résilience et la durabilité du développement agricole, ainsi que d’améliorer la qualité et la capacité d’innovation. Selon le ministre, la réalisation de cette stratégie nécessitera une augmentation annuelle du budget du secteur de près de 2,5% à partir de 2020.
Le second fondement est de pour-suivre la dynamique de développe-ment du secteur, en favorisant le développement humain et social. Pour cela, la nouvelle vision prévoit de consolider les filières agricoles, en vue du doublement des exportations et du PIB-agricole, et d’améliorer les processus de distribution des produits.
La stratégie «Génération Green 2020-2030» ambitionne également de renforcer la résilience et la durabilité du développement agricole, ainsi que d’améliorer la qualité et la capacité d’innovation. Selon le ministre, la réalisation de cette stratégie nécessitera une augmentation annuelle du budget du secteur de près de 2,5% à partir de 2020.
Création de deux agences forestières
Par la suite, le ministre de l’Agriculture a présenté au Roi la nouvelle stratégie forestière en établissant d’abord un constat peu avantageux vis-à-vis des efforts déployés dans le secteur ces dernières décennies. En filigrane, se dessine une forêt marocaine longtemps laissée à l’abandon et qui se retrouve aujourd’hui dans un «état délabré», avec une dégradation du couvert végétal estimée à 17.000 ha par an.
La grande nouveauté de la stratégie présentée et intitulée «Forêts du Maroc» est la» refonte institutionnelle» qui vise à créer une agence des Eaux et Forêts en charge de la gestion régalienne du domaine forestier privé de l’État en dehors des parcs nationaux- et une agence de la conservation de la Nature en charge de la gestion des différentes zones des Parcs Nationaux. Les deux agences seront placées sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts.
La nouvelle stratégie forestière vise à faire des forêts un espace de développement, à assurer une gestion durable des ressources forestières, à adopter une «nouvelle approche participative» qui implique les usagers, à renforcer les capacités de production des forêts, et à préserver la biodiversité. «La forêt marocaine est face au défi d’entrer dans une nouvelle étape pour rendre le secteur plus moderne et plus compétitif», a ainsi souligné le ministre de l’Agriculture avant de préciser qu’il «est attendu d’ici 2030 de rattraper 30 ans de dégradation à travers le reboisement de 133.000 ha».
Les parcs nationaux devraient attirer «1 million de touristes à l’horizon 2030», peut-on par ailleurs lire sur l’ambitieuse présentation du ministre. Mais en l’absence d’un décret d’application de la loi 22-07 relative aux aires protégées, plusieurs questions restent en suspens concernant notamment la place que la nouvelle stratégie entend donner aux autres types d’aires protégées.
La nouvelle stratégie forestière vise à faire des forêts un espace de développement, à assurer une gestion durable des ressources forestières, à adopter une «nouvelle approche participative» qui implique les usagers, à renforcer les capacités de production des forêts, et à préserver la biodiversité. «La forêt marocaine est face au défi d’entrer dans une nouvelle étape pour rendre le secteur plus moderne et plus compétitif», a ainsi souligné le ministre de l’Agriculture avant de préciser qu’il «est attendu d’ici 2030 de rattraper 30 ans de dégradation à travers le reboisement de 133.000 ha».
Les parcs nationaux devraient attirer «1 million de touristes à l’horizon 2030», peut-on par ailleurs lire sur l’ambitieuse présentation du ministre. Mais en l’absence d’un décret d’application de la loi 22-07 relative aux aires protégées, plusieurs questions restent en suspens concernant notamment la place que la nouvelle stratégie entend donner aux autres types d’aires protégées.
Oussama ABAOUSS
Les nouveautés de la stratégie forestière
Parmi les nouveautés qu’apporte la nouvelle stratégie «Forêts du Maroc» : un réseau de 500 animateurs territoriaux qui seront en interface avec les organismes des usagers, ainsi qu’une nouvelle structure de gouvernance qui se base sur la création d’organismes locaux de développement forestier et de nouvelles instances régionales des forêts.
La nouvelle stratégie s’articulera par ailleurs autour de la différenciation et le développement des espaces forestiers selon leurs vocations (avec notamment un partenariat productif de 120.000 ha d’eucalyptus et de pins avec les concessions forestières), la modernisation des métiers forestiers, la réforme du secteur via la qualification des ressources humaines et la mise en place d’un pôle de formation et de recherche.
La nouvelle stratégie s’articulera par ailleurs autour de la différenciation et le développement des espaces forestiers selon leurs vocations (avec notamment un partenariat productif de 120.000 ha d’eucalyptus et de pins avec les concessions forestières), la modernisation des métiers forestiers, la réforme du secteur via la qualification des ressources humaines et la mise en place d’un pôle de formation et de recherche.
Repères
Plantation de 100 ha d’arganier
Le Souverain a le même jour lancé le projet de plantation de 100 ha d’arganier dans la commune d’Imi- Mqouren. Le projet entre dans le cadre du programme de plantation de l’arganier agricole dans la province de Chtouka-Aït Baha (1.250 ha). Le programme qui concerne 7 communes bénéficie à 729 personnes et nécessite un investissement de 28 millions de dirhams. Il fait partie d’un programme global de développement de l’arganiculture (10.000 ha), dans les régions de Souss-Massa, Marrakech-Safi et Guelmim-Oued Noun.
Modernisation du périmètre irrigué d’Aoulouz
Dans la province de Taroudante, un projet de modernisation du périmètre irrigué d’Aoulouz d’un coût de 470 mil-lions DH sur une superficie de 4.486 ha est également en cours de réalisation. Le projet qui consiste à moderniser le ré-seau d’irrigation traditionnel gravitaire de séguias en terre concerne les collectivités territoriales d’Aoulouz, Id Aouke-mad, El Faed et profite à quelque 6000 exploitations agricoles exploitées dans le cadre d’une fédération de 7 associations d’usagers des eaux agricoles.
Réseau d'irrigation à Douira
Sa Majesté le Roi a également lancé les travaux de réalisation du réseau d’irrigation à partir de la Station de dessalement d’eau de mer d’Agadir, dont les travaux sont à 65% d’avancement. D’une superficie de 20 ha, cette station est située à 40 Km au Sud d’Agadir sur un site côtier au Nord de la localité de Douira, Commune d’Inchaden, au sein du Parc National de Souss-Massa. La station ambitionne de satisfaire les besoins en eau potable du Grand Agadir et en eau d’irrigation de la plaine de Chtouka.