« Quand on aime la vie, on va au cinéma ». A scruter de tous les angles cette assertion, on reste dubitatif. Mais nous avons trouvé mieux. « Vous vous souvenez peut-être de ce slogan un peu débile des années 70 qui s’efforçait de faire retrouver le chemin des salles obscures aux spectateurs qui ne voulaient plus payer pour ce qu’ils pouvaient tout aussi bien regarder de leur canapé avec la bière au frais et les cahuttes … François Truffaut (1932-1984) avait dit à un journaliste qu’il fallait plutôt dire : ‘’Quand on n’aime PAS la vie, on va au cinéma !’’ Et sans doute savait-il de quoi il parlait, mieux qu’un publicitaire … », rapporte en 2019 Overblog. Alors, aimons-nous la vie ou pas lorsque nous allons au cinéma ? Ce qui est certain, c’est que nous ne sommes pas aidés à trancher ou plutôt si : l’accueil est globalement dédaigneux par des salles de projection relevant de surcroit de complexes connus et reconnus à l’international. Le cas criant du Megarama Casablanca qui ne vit pourtant pas que d’amour et d’eau fraîche. Le prix du ticket ne suffit-il pas au respect du client, cinéphile ou pas ? La nouvelle loi marocaine dont un pan interdit à l’avenir la distribution aux plateformes d’exploitation de salles met en rage le parton de Megarama. Apparemment, y croire c’est trop se prendre pour un demeuré. La salle numéro 8, celle qui reçoit depuis des années des spectacles variablement de qualité donne depuis plusieurs semaines envie de rester chez soi. Par le menu : un son désastreux, un habillage en décrépitude assistée et des sièges qui font regretter ceux du cinéma Zahwa de Rabat des années 1970. Les sièges ? Cassés, bancals, des pièges à l’assise. Mais retenons-nous. Nous finissons par rentrer à la maison et regarder depuis le canapé.