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​La Russie a triplé ses exportations de produits agricoles vers le Maroc en 2024 soit un total de 280 millions de dollars


Rédigé par Mohamed Elkorri Mardi 11 Février 2025

La Russie a exporté vers le Maroc en 2024, des produits agricoles d'une valeur de près de 280 millions de dollars, soit trois fois plus qu'un an plus tôt.



La Russie a exporté vers le Maroc en 2024, des produits agricoles d'une valeur de près de 280 millions de dollars, soit trois fois plus qu'un an plus tôt. 

La croissance a été tirée par l'offre de blé, dont la valeur a été multipliée par 3,4. "Grâce à des prix et une qualité plus compétitifs, la Russie est devenue le premier fournisseur de blé du Maroc, surpassant la France, qui était le plus gros vendeur de ce pays depuis de nombreuses années", a indiqué le centre.

Les exportateurs russes ont expédié plus d'un million de tonnes de blé au Maroc en 2024, selon les estimations des experts russes. 

En 2024, la Russie a exporté des tourteaux de tournesol et de colza vers le Maroc pour la première fois depuis 2015. 


Le Royaume est ainsi entré dans le top 10 des importateurs de tourteaux de tournesol et dans le top 5 des importateurs de tourteaux de colza. 

Environ 60 % du volume fourni était constitué de tourteaux de tournesol, tandis que 40 % était constitué de tourteaux de colza.

Le Maroc importe également de pulpe de betterave russe. En 2024, les expéditions de ce produit ont été comparables à celles de l'année précédente.

Le Maroc a repris ses achats d'huile de tournesol russe après une pause de près de cinq ans.

La Russie exporte également de l'orge, du maïs, des légumineuses, du son, des boissons, du miel, des confiseries et un certain nombre d'autres produits agricoles vers le Maroc.

Le potentiel d'exportation des produits agricoles russes vers le Maroc est estimé à 350 millions de dollars, selon Agroexport. 

Les principales catégories prometteuses sont les céréales, les huiles végétales, les sous-produits de la production d'amidon et de betterave sucrière, la confiserie, la viande de bœuf et autres.

"En raison des changements climatiques de ces dernières années, le Maroc a connu des sécheresses plus fréquentes, ce qui a entraîné une forte baisse des rendements et, par conséquent, une augmentation des importations. On s'attend à ce que les importations de blé atteignent un record de 7,5 millions de tonnes cette saison, contre 4 à 6,5 millions de tonnes les saisons précédentes", a déclaré le chef du département d'analyse des marchés agricoles de Rusagrotrans, Igor Pavensky.

De juillet 2024 à janvier 2025 de la courante saison agricole, les exportations russes vers le Maroc ont atteint un record de 0,93 million de tonnes, dépassant les volumes des saisons complètes précédentes. En particulier, les exportations russes au cours de la première moitié de la saison en cours (juillet-décembre 2024) ont été multipliées par 1,9 par rapport à l'ensemble de la saison précédente (0,49 million de tonnes).

La majorité des importations sont du blé meunier, subventionné par le gouvernement, a indiqué Pavensky. En outre, 1 à 1,5 million de tonnes de blé dur sont incluses dans le total des importations, et la Russie peut également développer avec succès ces approvisionnements. 

En même temps, il existe des perspectives d'augmentation des expéditions d'orge. "La production nationale d'orge au Maroc est également en baisse. Au cours de la saison dernière, 1,4 million de tonnes ont été importées, dont 170 000 tonnes d'orge russe, et aucune expédition n'a eu lieu cette année", a-t-il déclaré.

"Après une longue pause, la Russie a repris ses livraisons d'huiles et de graisses domestiques au Maroc. Alors que les exportations d'huile de tournesol sont encore modestes, les tourteaux de colza et de tournesol ont déjà capté plus de 5% des importations totales de tourteaux dans ce pays", a déclaré le directeur exécutif du Syndicat des huiles et graisses, Mikhaïl Maltsev.

Les marchés nord-africains en général et marocains en particulier dépendent fortement des importations d'huiles végétales et de tourteaux, ce qui offre de bonnes perspectives d'augmentation des exportations russes, a-t-il déclaré.








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