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International

​USA-Danemark : Vance appelle le Groenland à se détacher de Copenhague


Rédigé par L'Opinion Samedi 29 Mars 2025

Le ton vire à l'aigre, samedi, entre Etats-Unis et Danemark, la diplomatie danoise déplorant la virulence des critiques du vice-président américain JD Vance sur des allégations d'inaction de Copenhague au Groenland.



Poursuivant la campagne controversée des États-Unis pour l’acquisition du Groenland, le vice-président JD Vance a appelé l’île à rompre ses liens historiques avec le Danemark et à s’allier aux États-Unis, accusant Copenhague de sous-investir dans son développement, ont rapporté des médias.
 
Lors d’une brève visite à la base spatiale américaine de Pituffik, dans le nord du Groenland, vendredi, Vance a affirmé que les États-Unis étaient “la seule nation au monde à respecter la souveraineté et la sécurité des Groenlandais”, selon la BBC.

“Sous votre responsabilité, le peuple du Groenland a été négligé, et la sécurité de cette terre magnifique et unique a été sous-évaluée”, a-t-il lancé à l’adresse du Danemark, sans toutefois étayer ses accusations.

Le vice-président américain a réduit son programme initial après que des informations ont révélé qu’il risquait d’être confronté à des manifestants s’il se rendait dans des espaces publics.

Accompagné du conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz et du secrétaire à l’Énergie Chris Wright, Vance a précisé que les États-Unis n’avaient pas l’intention d’augmenter immédiatement leur présence militaire sur l’île, mais qu’ils alloueraient davantage de ressources, notamment des navires de guerre et des brise-glaces militaires.

Le président Donald Trump, depuis Washington, a affirmé que l’acquisition du Groenland était essentielle pour la “sécurité internationale”, soulignant la présence de navires chinois et russes près de ses voies navigables.

“Nous devons avoir le Groenland”, a déclaré Trump, ajoutant : “Ce n’est pas une question de savoir si nous pouvons nous en passer. Nous ne pouvons pas”.

Trump a répété vendredi avoir "besoin du Groenland". "C'est très important, pour la sécurité internationale".

"Nous avions jusque-là tous agi en partant du principe que l'Arctique était et devait rester une zone à faible risque, mais cette époque est révolue", a constaté pour sa part le chef de la diplomatie danoise.
 
Inquiétudes quant aux visées de Washington
 
La visite de Vance n’a duré que quelques heures, mais ses déclarations ont provoqué une vive réaction.

Le politicien groenlandais Qupanuk Olsen a exprimé l’appréhension des autochtones “d’être colonisés à nouveau. Maintenant, un autre colonisateur s’intéresse à nous” a-t-il déclaré.

Les citoyens groenlandais ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’intérêt de Washington.

“Je suis inquiète”, a déclaré une habitante locale nommée Nina. “C’est un peu étrange, je n’aime pas ça”.

Le Premier ministre du Groenland, Jens-Frederik Nielsen, a dénoncé une visite marquée par “un manque de respect envers le peuple groenlandais”.

La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a rejeté les accusations, affirmant que son pays avait considérablement augmenté ses dépenses de défense dans l'Arctique, incluant de nouveaux systèmes de surveillance, des drones longue portée et des navires.

“Depuis de nombreuses années, nous avons marché côte à côte avec les Américains”, a-t-elle déclaré. “Par conséquent, la façon dont le vice-président se réfère au Danemark n’est pas correcte”.

Le Groenland gère ses propres affaires intérieures depuis 2009, tandis que Copenhague conserve le contrôle de sa politique étrangère et de défense.

Des sondages ont montré une opposition publique massive à l'annexion du Groenland par les États-Unis.

"Nous sommes ouverts aux critiques, mais, pour être tout à fait honnête, nous n'apprécions pas le ton sur lequel elles ont été formulées", a dit Lars Løkke Rasmussen, le chef de la diplomatie danoise, dans une vidéo en anglais sur X.

Ce n'est pas ainsi que l'on s'adresse à ses proches alliés, et je considère toujours le Danemark et les États-Unis comme des proches alliés", a-t-il ajouté.

La réplique danoise achève une semaine de fortes tensions entre les deux pays, déclenchée par l'annonce d'une visite non souhaitée de dirigeants américains dans le territoire autonome danois, déplacement qui s'est finalement réduit vendredi à la base américaine de Pituffik.

Vance : La force ne sera pas nécessaire pour acquérir le Groenland

L'usage de la force ne sera pas nécessaire pour améliorer la sécurité du Groenland, territoire autonome danois convoité par Donald Trump, a estimé vendredi le vice-président américain JD Vance lors d'une visite sur la base militaire américaine.

"Nous ne pensons pas que la force militaire sera jamais nécessaire. Nous pensons que les habitants du Groenland sont rationnels et (..) que nous allons pouvoir conclure un accord du style de Donald Trump, pour assurer la sécurité de ce territoire, mais aussi des Etats-Unis d'Amérique", a-t-il déclaré après avoir violemment critiqué l'inaction supposée du Danemark.

Donald Trump a redit vendredi sa volonté de s'emparer du Groenland au moment où son vice-président JD Vance visitait la seule base militaire américaine du territoire, une visite vécue comme une provocation dans l'île arctique et au Danemark.

"Nous avons besoin du Groenland, et c'est très important, pour la sécurité internationale. Il nous faut avoir le Groenland (...) On ne parle pas de paix pour les Etats-Unis, on parle de paix mondiale", a déclaré Trump aux journalistes à la Maison Blanche.

Le vice-président américain JD Vance a violemment critiqué l'inaction supposée du Danemark au Groenland, dont Donald Trump a répété vouloir s'emparer, lors de sa visite vendredi de la seule base militaire américaine du territoire.



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