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Sa Majesté le Roi, Amir Al Mouminine, préside la deuxième causerie religieuse du mois sacré de Ramadan


Rédigé par l'Opinion avec MAP Lundi 18 Mars 2024

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid et de SA le Prince Moulay Ismail, a présidé, lundi au Palais Royal à Rabat, la deuxième causerie religieuse du mois sacré de Ramadan 1445 H.



Sa Majesté le Roi, Amir Al Mouminine, préside la deuxième causerie religieuse du mois sacré de Ramadan
Cette causerie a été animée par le vice-président de l’Université Islamique Darul Huda en Inde, M. Bahaudheen Muhammed Nadwi, sous le thème "L’importance de la prédication religieuse et la place des prédicateurs".

M. Muhammed Nadwi a d’emblée souligné qu’il est de l’équité de la clémence du Tout-Puissant de n’avoir pas laissé les Hommes livrés à eux-mêmes, mais leur a envoyé des messagers et des prophètes pour les appeler à Dieu. De même, les érudits et les Ouléma ont été investis de cette même mission de la Da’wa pour inviter les gens à l’unicité de Dieu, au dévouement et à l’amour du bien pour autrui.

Le conférencier a, à ce propos, abordé quatre axes : la Da’wa avant l’avènement de l’Islam, la Da’wa à l’Islam comme l’a fait le prophète (PSL), la Da’wa dans l’Histoire des musulmans et la Da’wa dans le contexte contemporain. 

M. Muhammed Nadwi a relevé que le Très-Haut a envoyé aux êtres humains des prophètes et des messagers, précisant que le Saint Coran en a cité vingt-cinq, tous envoyés à leurs peuples dans l’espace situé dans la Péninsule arabique et Al Sham durant la période allant de Noé à l’avènement de l’Islam en passant par Ibrahim, Moïse jusqu’à Jésus, notant qu’entre un prophète et un autre, l’on passe par un moment d’indolence ce qui requiert l’avènement d’un nouveau messager.

Il a fait observer que l’objet de la prédication des prophètes et des messagers demeure la croyance en Dieu, Le Créateur, car l’adoration de Dieu Le Suffisant par Soi, donne du sens à la vie avec pour finalité le bien-être de l’Homme, ajoutant que la problématique majeure rencontrée par les prédicateurs et les messagers a été de convaincre de l’unicité divine. 

Le conférencier a noté, à cet égard, que la description coranique révèle bien des éléments communs aux prédications de l’ensemble des prophètes, à savoir que le Prophète appelle à Dieu, L’Unique, prodigue conseils et argumente par la preuve et la force de la persuasion, loin de toute forme de contrainte.

L’Appel à Dieu, a-t-il expliqué, vise à guider les êtres humains vers la voie de la modération et, partant, à redresser la vie d’Ici-bas par l’Au-delà. La prédication du Prophète Sidna Mohammed a commencé par l’insistance sur le droit de faire face à la persécution, chose qui a conduit le Prophète à la Hijra et au recours aux armes pour défendre la Da’wa, puisqu’il ne s’agit guère d’un projet personnel, mais d’une mission divine dictée par le Tout-Puissant.

Il a ajouté que la perfection de la Da’wa émane du fait qu’elle s’articule autour de l’éthique selon la forme et le fond, notant que le résultat de cette exemplarité éthique est la naissance d’un nouveau modèle de société, devenu une référence dans la vie humaine.

Il a par la suite souligné que le grand défi consiste en la compréhension saine de la prédication dans les divers domaines couverts par la religion, notant que l’implémentation historique de la Da’wa du prophète Sidna Mohammed montre que cette religion et l’objet de cet appel à Dieu englobent l’ensemble des domaines de la vie des individus, des collectivités et de la Oumma.

Dès lors que cette universalité est communément perçue par le citoyen lambda comme étant à la fois la politique et l’Etat, l’appel à Dieu revêt de ce point de vue une dimension universelle, tant la corrélation est étroite entre les possibilités de délivrance individuelle et celle collective, a-t-il relevé, soulignant que la politique adéquate demeure le gage même d’une pratique religieuse saine aux niveaux tant individuel et collectif.

Abordant la prédication au fil de l’histoire musulmane après l’époque du Prophète, M. Muhammed Nadwi a énuméré quatre aspects. Il s’agit d’abord des conquêtes islamiques, au sujet desquelles se pose la problématique relative au recours à la force pour la diffusion de l’Islam, alors que le principe fondamental est qu"il ne peut y a pas de contrainte dans la religion".

A cet égard, il a expliqué que la recherche historique rend justice à l’Islam en montrant que les peuples convertis à la religion islamique ont majoritairement vu dans ces conquêtes un processus d’émancipation plutôt qu’une invasion étrangère.

Le deuxième aspect, a-t-il dit, se rapporte au rôle du soufisme dans la prédication en tant qu’acte fondé sur l’unicité d’Allah et les bonnes moralités, tandis que le troisième a trait aux apports des oulémas en ce sens qu’ils ont, par leur legs intellectuel et jurisprudentiel, servi avec dévouement la cause de la Da’wa.