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Planète

Un fossile de lézard préhistorique effrayant vient d’être retrouvé au Maroc


Rédigé par L'Opinion le Mercredi 6 Mars 2024

Des scientifiques britanniques ont révélé un fossile impressionnant de Khinjaria acuta, un redoutable prédateur marin datant du Crétacé supérieur, témoignant d'un écosystème marin riche et diversifié il y a 66 millions d'années.



Ce prédateur aux dents tranchantes, qui hantait les mers il y a 66 millions d'années, aurait cohabité avec des dinosaures emblématiques tels que le tyrannosaure et le tricératops. La mise au jour de ce fossile dans une mine de phosphate au sud-est de Casablanca offre un aperçu fascinant de l'écosystème marin florissant qui régnait à la fin du Crétacé.
 
Nick Longrich, de l'université de Bath, souligne l'importance de cette découverte : « Il s'agit de l'une des faunes marines les plus diversifiées jamais observées, juste avant l'extinction des reptiles marins et des dinosaures ». Les gisements de phosphate au Maroc, riches en fossiles, offrent un témoignage unique de cette période géologique.
 
Le professeur NE. Jalil, du Muséum national d'histoire naturelle de Paris, ajoute : « Les lieux de découverte du phosphate au Maroc nous transportent dans les mers du Crétacé supérieur, une période où les dinosaures régnaient en maîtres. Aucun autre site n'a livré autant de fossiles de cette époque ».
 
Khinjaria acuta, membre éteint de la famille des mosasaures, était un géant des mers, comparable en taille à une orque moderne. Les mosasaures, ancêtres des dragons de Komodo et des anacondas, régnaient en maîtres sur les océans préhistoriques. Avec une longueur estimée entre 7 et 8 mètres, Khinjaria acuta était un redoutable prédateur au sommet de la chaîne alimentaire. Ses dents acérées, semblables à des poignards, et son crâne allongé témoignent de son redoutable pouvoir de prédation.
 
Le nom Khinjaria acuta, dérivé de l'arabe "khinhar" pour poignard et du latin "acuta" pour tranchant, reflète la nature redoutable de ce prédateur. Le professeur Jalil souligne : « L'anatomie de Khinjaria, notamment l'allongement de sa mâchoire, suggère une force de morsure impressionnante ». Les chercheurs estiment que Khinjaria se nourrissait de grands poissons, voire de requins ou d'autres mosasaures.