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​Abdelwahab Doukkali mage du Tarab, ensorcelle Rabatsous les ors d'une scénographie visionnaire


Rédigé par Mohamed LOKHNATI le Mardi 15 Avril 2025

Le Théâtre Mohammed V, sanctuaire de pierre ocre baigné de lueurs lunaires, a vécu une métamorphose sans précédent. Ce soir-là, sous les ors d’une scénographie visionnaire, Abdelwahab Doukkali, mage du tarab, et Hind Tazi, fée-logistique, ont écrit une page d’éternité dans le grand livre de l’art marocain.



La soirée s’est ouverte en majesté avec la talentueuse  Najat El Rjoubi, dont  l’interprétation envoûtante a  immédiatement élevé l’auditoire  vers les sommets de l’art  musical arabe.  

Dès les premiers accords, Rabat a retenu son souffle. La voix d’ambre de Dekkali, pareille à un oud géant, a ensorcelé l’atmosphère, transformant chaque mélopée en oraison universelle. Hind Tazi, tisserande de rêves, a orchestré autour de lui un ballet de lumières et d’hologrammes, où les lasers ciselèrent l’obscurité en fragments de féérie. Les murs séculaires du théâtre, ébranlés par les vibrations de "Souk El Basharia", semblaient murmurer des secrets d’un autre âge, tandis que les cœurs, syncopés au rythme des derboukas, battaient à l’unisson d’une mémoire collective ressuscitée.  

Au cœur de cette nuit alchimique, un moment de grâce : Doukkali, phénix aux plumes sonores, a redonné vie à Zaman El Jamil (la belle époque). Chaque note, bijou d’éternité, s’est muée en odyssée sensorielle — des reflets d’ambre pour "Ma ana illa bachar", des éclats de cinabre pour "Marassoul El Hob". Le public, miroir d’une âme collective ébranlée, a vu défiler les siècles : un hommage déchirant à Abdel Halim Hafez, revisité en dialecte marocain, a fait ruisseler les larmes comme une offrande à la mélancolie.  

Hind Tazi, en magicienne des flux invisibles, a clos ce voyage par une apothéose où l’art défia le temps. Les projecteurs, pinceaux liquides, ont peint une fresque éphémère — nébuleuses bleutées épousant les mawals, orbes dorés dansant avec les qanouns. « Ce n’était pas un concert, mais un pacte avec l’éternité », chuchotait un spectateur, encore prisonnier des échos de "Allah Hay", ultime incantation scellant cette nuit où le passé et le futur ne firent plus qu’un.  

Porté par l’audace d’Ediforeve Group et le souffle du Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, cet événement n’a pas seulement ébloui. Il a prouvé que l’art, lorsqu’il est porté par des visionnaires, peut transcender l’éphémère pour devenir légende — une légende qui, désormais, pulse dans le cœur de Rabat comme un second soleil.
 







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