Les travailleurs du secteur agricole ne font pas exception au climat général de mobilisation, alors que les revendications de presque toutes les catégories professionnelles ne cessent de s’allonger. À la veille de la fête du Travail, les ouvriers énumèrent leurs exigences pour l’amélioration de leurs conditions de travail, souvent instables et précaires.
La Fédération nationale du secteur agricole a adressé une correspondance au Chef du gouvernement, lui rappelant ses engagements visant à mettre un terme aux injustices sociales, économiques et juridiques qui touchent près de 2 millions de personnes actives dans ce secteur clé de l’économie nationale.
L'un des points soulevés reste l'écart entre le salaire minimum des ouvriers agricoles (SMAG) et celui des autres secteurs (SMIG). Bien que le salaire minimum atteigne 4.500 dirhams dès le 1er juillet 2025, le SMAG restera à 2.255,03 dirhams net, soit 93 dirhams par jour. Cet écart substantiel, qui représente près de 2.300 dirhams par mois, continue de mobiliser les syndicats en quête de justice salariale.
Bien qu’un accord, signé en 2022, prévoit l’unification progressive du SMAG et du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) d’ici 2028, aucune mesure concrète n’a encore été mise en œuvre. La fédération appelle l'exécutif à accélérer la publication du décret détaillant les modalités et étapes de cette convergence, étape cruciale pour la mise en œuvre de cet engagement destiné à revaloriser les rémunérations dans le secteur agricole.
Équité salariale à l'horizon de 2028
En unifiant le SMAG et le SMIG, les ouvriers agricoles bénéficieront de facto de la revalorisation progressive du SMIG promise par le gouvernement sur le long terme.
« Les disparités salariales ne doivent plus exister, notamment après l’accord entre les syndicats et le gouvernement. Les conditions salariales doivent garantir une équité pour les ouvriers agricoles qui travaillent près de 48 heures par semaine en contrepartie d’une rémunération insuffisante », réclame Samira Rais, Secrétaire générale adjointe de la Fédération nationale du secteur agricole.
Cette unification du SMAG et du SMIG vise à garantir l’équité salariale entre les différentes catégories professionnelles, conformément aux conventions internationales ratifiées par le Royaume. Cet appel intervient, d’ailleurs, dans un contexte critique marqué par une perte cumulée de près de 965.000 postes d’emploi entre 2008 et 2023, ramenant la part du secteur agricole dans l’emploi global de 37,8% en 2008 à 35,1 % en 2017, et à moins de 28% en 2023.
Cependant, la syndicaliste insiste qu'il ne suffirait pas de publier le décret. Elle exige un suivi et un contrôle continus sur le terrain pour garantir le respect des droits des travailleurs, en particulier en ce qui concerne le salaire minimum et la déclaration à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
« La volonté du gouvernement joue un rôle clé dans ce processus. Nous sommes conscients des difficultés d’application de cette mesure sur le terrain, mais nous espérons que les autorités agiront pour garantir son application, au moins dans le secteur formel, et lutter contre toute forme d’exploitation des travailleurs », a-t-elle souligné.
A cet égard, le syndicat appelle à la revalorisation de la pension de retraite des ouvriers agricoles, qui reste à 896 dirhams mensuellement, un montant bien insuffisant face à la cherté de la vie.
Dans un autre registre, le syndicat a indiqué qu’un projet de loi relatif aux Offices régionaux d’investissement agricole est en préparation, dans le cadre d’un dialogue constructif avec le gouvernement et le ministère de l’Agriculture. Ce texte, qui remplacera la loi « provisoire » actuelle, vise à promouvoir l’équité salariale et l’accès aux avantages sociaux pour les professionnels du secteur, à l'instar des autres organismes publics.
La Fédération nationale du secteur agricole a adressé une correspondance au Chef du gouvernement, lui rappelant ses engagements visant à mettre un terme aux injustices sociales, économiques et juridiques qui touchent près de 2 millions de personnes actives dans ce secteur clé de l’économie nationale.
L'un des points soulevés reste l'écart entre le salaire minimum des ouvriers agricoles (SMAG) et celui des autres secteurs (SMIG). Bien que le salaire minimum atteigne 4.500 dirhams dès le 1er juillet 2025, le SMAG restera à 2.255,03 dirhams net, soit 93 dirhams par jour. Cet écart substantiel, qui représente près de 2.300 dirhams par mois, continue de mobiliser les syndicats en quête de justice salariale.
Bien qu’un accord, signé en 2022, prévoit l’unification progressive du SMAG et du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) d’ici 2028, aucune mesure concrète n’a encore été mise en œuvre. La fédération appelle l'exécutif à accélérer la publication du décret détaillant les modalités et étapes de cette convergence, étape cruciale pour la mise en œuvre de cet engagement destiné à revaloriser les rémunérations dans le secteur agricole.
Équité salariale à l'horizon de 2028
En unifiant le SMAG et le SMIG, les ouvriers agricoles bénéficieront de facto de la revalorisation progressive du SMIG promise par le gouvernement sur le long terme.
« Les disparités salariales ne doivent plus exister, notamment après l’accord entre les syndicats et le gouvernement. Les conditions salariales doivent garantir une équité pour les ouvriers agricoles qui travaillent près de 48 heures par semaine en contrepartie d’une rémunération insuffisante », réclame Samira Rais, Secrétaire générale adjointe de la Fédération nationale du secteur agricole.
Cette unification du SMAG et du SMIG vise à garantir l’équité salariale entre les différentes catégories professionnelles, conformément aux conventions internationales ratifiées par le Royaume. Cet appel intervient, d’ailleurs, dans un contexte critique marqué par une perte cumulée de près de 965.000 postes d’emploi entre 2008 et 2023, ramenant la part du secteur agricole dans l’emploi global de 37,8% en 2008 à 35,1 % en 2017, et à moins de 28% en 2023.
Cependant, la syndicaliste insiste qu'il ne suffirait pas de publier le décret. Elle exige un suivi et un contrôle continus sur le terrain pour garantir le respect des droits des travailleurs, en particulier en ce qui concerne le salaire minimum et la déclaration à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
« La volonté du gouvernement joue un rôle clé dans ce processus. Nous sommes conscients des difficultés d’application de cette mesure sur le terrain, mais nous espérons que les autorités agiront pour garantir son application, au moins dans le secteur formel, et lutter contre toute forme d’exploitation des travailleurs », a-t-elle souligné.
A cet égard, le syndicat appelle à la revalorisation de la pension de retraite des ouvriers agricoles, qui reste à 896 dirhams mensuellement, un montant bien insuffisant face à la cherté de la vie.
Dans un autre registre, le syndicat a indiqué qu’un projet de loi relatif aux Offices régionaux d’investissement agricole est en préparation, dans le cadre d’un dialogue constructif avec le gouvernement et le ministère de l’Agriculture. Ce texte, qui remplacera la loi « provisoire » actuelle, vise à promouvoir l’équité salariale et l’accès aux avantages sociaux pour les professionnels du secteur, à l'instar des autres organismes publics.