Israël, qui occupe le Golan depuis la guerre israélo-arabe de 1967, s'est emparé de la zone démilitarisée, quelques heures seulement après la fuite du président syrien, Bachar al-Assad, chassé du pouvoir par des rebelles.
Depuis, l'armée israélienne a mené des centaines de frappes aériennes et navales contre des installations militaires en Syrie, visant aussi bien les stocks d'armes chimiques que les défenses aériennes, afin de les empêcher de tomber, selon elle, entre les mains des rebelles.
La présence de troupes israéliennes dans la zone tampon intervient à un moment où Israël continue de retirer des soldats du sud du Liban après le cessez-le-feu conclu fin novembre à l'issue de deux mois de guerre ouverte contre le mouvement libanais pro-iranien Hezbollah. Parallèlement, la guerre menée par l'armée israélienne contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 est loin d'être terminée.
"En raison de ce qui se passe en Syrie, il est d'une importance sécuritaire capitale de maintenir notre présence au sommet du mont Hermon, et il faut tout faire pour garantir la préparation de (l'armée) sur place, afin de permettre aux combattants de séjourner dans cet endroit malgré les conditions climatiques difficiles" durant l'hiver, a déclaré le ministre israélien de la Défense, dans un communiqué.
Depuis, l'armée israélienne a mené des centaines de frappes aériennes et navales contre des installations militaires en Syrie, visant aussi bien les stocks d'armes chimiques que les défenses aériennes, afin de les empêcher de tomber, selon elle, entre les mains des rebelles.
La présence de troupes israéliennes dans la zone tampon intervient à un moment où Israël continue de retirer des soldats du sud du Liban après le cessez-le-feu conclu fin novembre à l'issue de deux mois de guerre ouverte contre le mouvement libanais pro-iranien Hezbollah. Parallèlement, la guerre menée par l'armée israélienne contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 est loin d'être terminée.
"En raison de ce qui se passe en Syrie, il est d'une importance sécuritaire capitale de maintenir notre présence au sommet du mont Hermon, et il faut tout faire pour garantir la préparation de (l'armée) sur place, afin de permettre aux combattants de séjourner dans cet endroit malgré les conditions climatiques difficiles" durant l'hiver, a déclaré le ministre israélien de la Défense, dans un communiqué.
Une "violation" de l'accord de désengagement de 1974
Le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a indiqué jeudi que l'effondrement du gouvernement Assad avait créé un "vide à la frontière d'Israël et dans la zone tampon", soulignant que la présence de troupes israéliennes y était temporaire, en attendant que la sécurité à la frontière entre Israël et la Syrie puisse être garantie.
L'occupation par Israël de la zone tampon a suscité de nombreuses critiques internationales, notamment de la part du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Il a appelé jeudi, par la voix de son porte-parole, "toutes les parties" à "mettre fin à la présence non autorisée dans la zone de séparation et à s'abstenir de toute action qui saperait le cessez-le-feu et la stabilité du Golan".
L'ONU considère la prise de contrôle de la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël comme une "violation" de l'accord de désengagement de 1974 entre la Syrie et Israël. La Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (Fnuod) a indiqué vendredi dans un communiqué en avoir informé Israël.
Israël tenté de rester au mont Hermon à plus long terme
La Fnuod a ajouté que ses forces "restaient sur leurs positions" et "continuaient à mener les activités prévues par leur mandat".
De son côté, l'armée israélienne a indiqué vendredi que ses soldats menaient des "missions défensives dans la zone de séparation en territoire syrien et le long de la frontière".
Les Etats-Unis, principal allié militaire d'Israël, ont demandé que l'incursion israélienne soit "temporaire".
Selon certains analystes, Israël craint que les stocks d'armes conservées par les forces armées du président syrien déchu ne tombent entre les mains de groupes jihadistes, qui pourraient les utiliser contre lui.
La durée de la présence des troupes israéliennes dans la zone tampon va "dépendre de la stabilité et des intentions du nouveau régime syrien", estime l'expert en géostratégie, Michaël Horowitz.
Si les nouveaux dirigeants à Damas semblent envoyer des messages conciliants, même à l'égard d'Israël, "je crois qu'après le 7-Octobre, Israël n'est pas prêt à prendre des risques", a déclaré Horowitz à l'AFP.
"Dans le chaos actuel (en Syrie), et au vu de la composition du gouvernement israélien (avec des ministres d'extrême droite, ndlr), la tentation sera très forte de rester sur la partie syrienne du Hermon, même à plus long terme", a-t-il dit.
Washington établit un "contact direct" avec HTS
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a affirmé samedi que son pays avait établi un "contact direct" avec Hayat Tahrir al-Sham (HTS), groupe islamiste à la tête de la coalition qui a pris le pouvoir en Syrie, entraînant la chute de Bachar al-Assad.
"Nous avons été en contact avec HTS et d'autres parties", a indiqué Blinken à des journalistes à Aqaba, en Jordanie.
Il n'a pas donné davantage de détails sur les circonstances de ces échanges mais lorsqu'il lui a été demandé si les Etats-Unis avaient eu un lien direct, il a répondu : "Contact direct, oui".
Blinken a précisé que ce contact faisait notamment partie des efforts visant à localiser Austin Tice, un journaliste américain enlevé en 2012 au début de la guerre civile en Syrie.
Dirigé par Abou Mohammad al-Jolani, HTS affirme avoir rompu avec le jihadisme mais reste classé "terroriste" par plusieurs capitales occidentales, dont Washington.
Blinken clôturait une tournée régionale qui l'a conduit en Turquie, Irak et Jordanie, pays voisins de la Syrie.
A Aqaba, Blinken a participé à des discussions réunissant des diplomates arabes, européens, turcs et l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Geir Pedersen, qui ont convenu que le processus de transition doit "être dirigé (...) par les Syriens eux-mêmes et aboutir à un gouvernement inclusif, non sectaire et représentatif", selon un communiqué conjoint.
Ils ont en outre souligné que la Syrie, sous le coup de sanctions internationales, avait enfin "la chance de mettre fin à des décennies d'isolement" et insisté sur "l'importance de lutter contre le terrorisme et l'extrémisme".
Face aux inquiétudes de la communauté internationale, le nouveau Premier ministre chargé de la transition jusqu'au 1er mars, Mohammad al-Bachir, avait promis cette semaine un Etat de droit et de "garantir les droits de tous".
La Turquie, qui a salué la chute de Bachar al-Assad, a rouvert samedi son ambassade à Damas.
"Nous avons été en contact avec HTS et d'autres parties", a indiqué Blinken à des journalistes à Aqaba, en Jordanie.
Il n'a pas donné davantage de détails sur les circonstances de ces échanges mais lorsqu'il lui a été demandé si les Etats-Unis avaient eu un lien direct, il a répondu : "Contact direct, oui".
Blinken a précisé que ce contact faisait notamment partie des efforts visant à localiser Austin Tice, un journaliste américain enlevé en 2012 au début de la guerre civile en Syrie.
Dirigé par Abou Mohammad al-Jolani, HTS affirme avoir rompu avec le jihadisme mais reste classé "terroriste" par plusieurs capitales occidentales, dont Washington.
Blinken clôturait une tournée régionale qui l'a conduit en Turquie, Irak et Jordanie, pays voisins de la Syrie.
A Aqaba, Blinken a participé à des discussions réunissant des diplomates arabes, européens, turcs et l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Geir Pedersen, qui ont convenu que le processus de transition doit "être dirigé (...) par les Syriens eux-mêmes et aboutir à un gouvernement inclusif, non sectaire et représentatif", selon un communiqué conjoint.
Ils ont en outre souligné que la Syrie, sous le coup de sanctions internationales, avait enfin "la chance de mettre fin à des décennies d'isolement" et insisté sur "l'importance de lutter contre le terrorisme et l'extrémisme".
Face aux inquiétudes de la communauté internationale, le nouveau Premier ministre chargé de la transition jusqu'au 1er mars, Mohammad al-Bachir, avait promis cette semaine un Etat de droit et de "garantir les droits de tous".
La Turquie, qui a salué la chute de Bachar al-Assad, a rouvert samedi son ambassade à Damas.