Plusieurs chercheurs, universitaires et savants, marocains et étrangers, ont participé à cette édition organisée du 29 octobre au 05 novembre sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, par la Tariqa Qadiriya Boudchichiya et la fondation Al Moultaqa en partenariat avec le Centre Euro-Méditerranéen d'Etude de l’Islam Actuel (CEMEIA).
Ce forum international, qui célèbre l’Aid Al Mawlid Annabaoui, s’est tenu à distance à travers les réseaux sociaux, en raison du contexte exceptionnel mondial lié à la pandémie du nouveau coronavirus, qui impose le respect des mesures préventives.
« L’engagement enthousiaste et chaleureux des savants et des chercheurs, venus d’horizons et de disciplines diverses, ainsi que le travail dévoué des équipes de coordination et de support technique, ont permis de faire de cette formule en ligne un véritable succès, malgré la difficulté des circonstances », a souligné le directeur de la Rencontre mondiale du soufisme, Mounir Kadiri Boudchich, lors de la cérémonie de clôture de ce forum.
Il ajoute également que les échanges de cette rencontre ont démontré que la culture spirituelle et éthique du soufisme constituait « une ressource majeure pour comprendre les crises que nous affrontons actuellement, et pour y remédier de façon créative et innovante, par la diffusion des valeurs universelles qui sont indispensables pour résoudre toute situation de crise ».
Notant que l’être humain est composé à la fois d’une dimension spirituelle et d’une dimension matérielle, et que la rupture de ce fragile équilibre est la source de toutes ses crises intérieures et extérieures, M. Kadiri Boudchich a estimé que « ce n’est qu’en replaçant l’universalité de cette dimension spirituelle au centre de nos existences, et de notre façon de les gouverner, que nous parviendrons à sortir l’humanité des multiples crises auxquelles elle fait face aujourd’hui et que nous permettrons aux sociétés de se réinventer et de renouer les liens de leur tissu social ».
Le patrimoine spirituel et intellectuel du soufisme possède les outils nécessaires pour transformer et gérer une crise comme celle que nous traversons actuellement, a-t-il déclaré, affirmant que le Maroc reste le pays du soufisme par excellence.
Le choix du thème central de cette 15ème édition de la Rencontre Mondiale du Soufisme, qui a débouché sur une série de recommandations qui mettent en avant l'importance de l'éducation spirituelle et la diffusion des valeurs nobles de l'Islam, a été dicté, selon les organisateurs, par le contexte actuel de la crise sanitaire qui a mis en évidence plusieurs dysfonctionnements que subit l’humanité.
Dans leurs interventions, les participants aux webinaires ont abordé plusieurs axes, dont « Le besoin d’une gouvernance spirituelle et morale pour la gestion des crises », « Soufisme et gestion des crises : modèles historiques concrets », « L’importance de la dimension spirituelle dans la gestion des crises : cas de la pandémie du Covid-19 », et « Soufisme et crise des valeurs ».
L’accent a été mis également sur « La composante spirituelle marocaine et son rôle dans la gestion des crises régionales et continentales : le cas africain », « le soufisme et la crise de la coexistence et du dialogue avec les autres », « Soufisme et crise de l’esthétique et de la création artistique", et "Soufisme et citoyenneté : diagnostic de la crise et remèdes ».
Outre les tables rondes encadrées par un groupe de spécialistes dans un certain nombre de domaines liés au thème du forum, le programme de cette édition était marqué par l’organisation de concours de récitation et de psalmodie du Saint Coran, et du meilleur article sur le thème « Management des crises en Islam : principes et origines », en plus d’une épreuve de poésie louangeant le Prophète.
Les Rencontres Mondiales du Soufisme ont pour objectif de faire connaître les vertus du soufisme au public et de révéler la dimension intérieure et spirituelle de l’Islam.