“Nous avons développé la pensée istiqlalienne pour créer une nouvelle vision de la pratique politique”, a-t-il poursuivi, ajoutant que “cette vision implique l'interaction grâce à la proximité territoriale, dans les quartiers, les douars, les circonscriptions et les communes, en écoutant les besoins, attentes et préoccupations, des citoyens, puis en les transmettant aux institutions représentatives”.
“A cela s’ajoute la plaidoirie en mobilisant et en encadrant le débat public et en animant les espaces de dialogue civique, tout en adoptant les demandes légitimes des citoyens consolidant les mécanismes de la démocratie participative”, a souligné le leader de l’Istiqlal, qui n’a pas manqué de souligner l’importance de la réflexion pour contribuer au développement des grandes orientations nationales, en matière de régionalisation avancée, le développement économique, la création d’emplois, la lutte contre la corruption, la juste répartition des richesses…
”L’Istiqlal innove et trouve des solutions pratiques aux situations complexes, tout en anticipant les crises et en se projetant continuellement vers l'avenir”, a-t-il précisé lors d’une allocution ponctuée de salves d’applaudissements.
Nizar Baraka a précisé que la vision istiqlalienne implique également l'action, en traduisant les besoins, attentes et préoccupations des citoyens en mesures concrètes et solutions innovantes pouvant être mises en œuvre, que ce soit à travers les activités sur le terrain, les propositions législatives, les politiques publiques et la gestion des affaires publiques.
Par ailleurs, tous les militants s’accordent à dire que le congrès général est une étape cruciale et décisive pour l'avenir du parti. “C'est une occasion précieuse pour que les membres du congrès examinent les différents rapports thématiques qui reflètent la vision et la pensée de l'Istiqlal“, nous explique, Abdeljebbar Rachdi, président de la commission préparatoire ajoutant : nous aspirons à ce que ce rassemblement donne naissance à un nouveau leadership capable de conduire le parti pendant la prochaine étape. M. Rachdi se dit convaincu que le parti sortira du 18ème congrès plus renforcé et uni qu'il ne l'a jamais été.
Notre interlocuteur s’est félicité du succès de la préparation du congrès, organisé en l’espace de deux mois seulement. Ce rassemblement, a-t-il souligné, a été précédé par une série de congrès régionaux. 83 congrès ont été organisés dans toutes les régions du Royaume avec la participation de 10.000 militants.
De son côté, Lahcen Haddad, Conseiller du Parti de l’Istiqlal, a affirmé au micro de “l’Opinion” que le congrès général va donner un nouvel élan au parti qui reste fidèle à son histoire et à son héritage politique en dépit des circonstances. M. Haddad s’est félicité des acquis obtenus jusqu’à présent, citant le bilan honorable de Nizar Baraka qui, selon lui, a mené le parti vers des succès électoraux importants et a bien géré le passage au gouvernement aux côtés de ses alliés à la majorité.
Pour sa part, le conseiller istiqlalien, Fouad Kadiri, trouve que le bilan de Nizar Bara est incontestablement positif et que, par conséquent, sa réélection est une évidence. Une conviction partagée par Mohammed Zidouh, conseiller istiqlalien et membre du Comité central, qui pense que l’un des défis majeurs de ce rassemblement est d’aboutir au renouvellement et au rafraîchissement des instances dirigeantes. M. Zidouh juge que le congrès va mener le parti vers un nouveau leadership capable de relever le défi de la prochaine étape où les istiqlaliens aspirent à remporter les prochaines élections. Un objectif réalisable, insiste-t-il.
En effet, le parti de la balance est appelé à réinventer ses instances, dont le Comité exécutif où les conditions d'éligibilité et le nombre des membres restent à trancher pendant la révision des statuts du parti et son règlement intérieur.
Rappelons que les membres du congrès vont adopter le rapport éthique et financier présenté par le Secrétaire général avant de valider les différents rapports élaborés par les commissions thématiques qui serviront de base au renouvellement du programme politique. Puis, ils éliront le président du congrès général. Suite à sa formation, le Conseil national élira le futur Secrétaire général et les membres du Conseil exécutif. Nizar Baraka est censé être réélu pour un second mandat.