Alors qu’ils sont en contact direct avec une centaine de clients quotidiennement, les chauffeurs des petits taxis sont les plus confrontés au risque d’infection à la Covid-19.
Depuis le 25 mai dernier, date du 1e test de dépistage du Covid-19 effectué à tous les chauffeurs des petits taxis, de Rabat et de Casablanca, un seul test leur a tous été effectué. Deux mois après, des chauffeurs attendent de longues semaines pour avoir un deuxième rendez-vous. C’est le cas à Casablanca, où « il y a une pression sur les centres de dépistage au Covid-19, un à Hay Mohammedi et l’autre au quartier Derb Mila. Il faut au moins un test PCR par semaine, et de préférence au niveau des centres de pointage des petits taxi », nous affirme M. Nabil Elhoum, Secrétaire Général régional du Bureau de Casablanca, secteur taxis, de l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM)
Ce manque de tests réguliers est également dénoncé par des chauffeurs de petits taxis de la capitale, où les autorités locales ont consacré un deuxième dépistage à uniquement 100 chauffeurs, sur les 600 chauffeurs de la ville. « Il faut au moins un test PCR par semaine, compte tenu du grand risque de contamination dans les taxis. Je ne crois pas que c’est une bonne solution pour sécuriser les usagers et les professionnels», témoigne Ahmed, l’un des 500 chauffeurs.
« C’est à la Wilaya de s’en charger, comme fait le 25 mai dernier. Les chauffeurs n’ont pas les moyens financiers pour le faire eux-mêmes. Le test sérologique et virologique (PCR), coûte environ 600 dirhams. Ils ont puisé leurs économies en période de confinement », tient à souligner M. Moulay Ahmed Afilal, Président de l'Union Générale des Entreprises et des Professions (UGEP).
Une situation qui ne peut pas être sans conséquence. De nouveaux clusters massifs peuvent ressurgir à tout moment.