M. Hassan Sentissi, Président de l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) a donné le coup d’envoi au débat, après avoir remercié les éminents intervenants prenant part à cette rencontre tenue à distance.
Au début de ce débat, modéré par M. Ahmed Kathir, Président de la Commission Financement Assurance et Veille de l’ASMEX, le Directeur de la Défense et de la Réglementation Commerciale au ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique, M. Maghraoui Hassani, a livré la vision et les actions du département de tutelle quant à l’impact de la pandémie sur le commerce extérieur.
Risques et recommandations
M. Maghraoui a saisi l’occasion pour dévoiler quelques chiffres alarmants. Les exportations ont connu une forte baisse, estimée à -19,7%, entre janvier et avril 2020 par rapport à la même période de l’année précédente. « Le taux de couverture des marchandises est passé de 60% en 2019 à 55,2% cette année, tandis que le taux de couverture des biens et services a baissé de 81% à 77% », a-t-il précisé. Sur le plan international, les prévisions sont également assez alarmantes. Selon l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le commerce international connaîtra cette année une baisse allant de 13 % à 32%, selon les pays.
Evoquant les risques auxquels font face les exportateurs, M. Maghraoui a cité : la récession de la demande, requérant la redynamisation de celle-ci, et le risque du changement de la psychologie du consommateur. Ce dernier aura tendance à assurer des épargnes face à d’éventuelles propagations de pandémies.
Pour remédier aux risques, à la sortie de la crise, le ministère est en train d’élaborer un plan au profit des exportateurs, qui sera présenté en même temps avec le projet de loi de finances rectificative, a-t-il rassuré. Cependant, pour les exportations, la reprise dépendra de deux grands facteurs au niveau international. Il s’agit de l’évolution de la pandémie et des politiques de relance appliquées dans les pays partenaires. “Il est également de l’intérêt du nôtre que les pays partenaires sortent rapidement de la crise”, a-t-il soutenu.
M. Amine Diouri, Directeur Etudes et Services à Inforisk D&B, a tenu, pour sa part, à rappeler que le spectre des entreprises exportatrices est présentement plus grand qu’il ne l’était il y a quelques années. « En 2012, on avait à peu près 6.500 entreprises exportatrices, on est presque passé au double en 2018, soit 12.200. L’augmentation était encore plus importante ces deux dernières années », a-t-il précisé. Pour apaiser l’impact de la crise actuelle sur les exportateurs, M. Diouri a affirmé qu’en partenariat avec l’ASMEX, les exportateurs adhérents à l’Association pourront bénéficier des bases de données qui leur faciliteront la prise des bonnes décisions soit à la phase de prospection ou au développement de leur portefeuille. A travers ces données, les exportateurs pourront réévaluer le scoring des pays et des clients afin d’évaluer le risque post-crise, qui n’est plus le même d’il y a quelques mois.
Les banques mobilisées
Faisant partie des intervenants de ce webinaire, M. Bouarif Wahb, Directeur de la Caisse Centrale de Garantie (CCG), a fait savoir que la Caisse accompagne les entreprises exportatrices, à même les aider à faire face aux répercussions négatives de la pandémie. A ce titre, elle les accompagne grâce à un plan d’action basé sur trois piliers principaux. Il s’agit de l’accompagnement du secteur bancaire dans le report des échéances crédits, dans les dossiers de renouvellement des lignes de fonctionnement, ainsi que le lancement de la garantie exceptionnelle « Damane Oxygène ».
Représentant BMCE Group, Mme Leila Chorfi, Responsable commerce extérieur à Bank of Africa, a, de son côté, fait savoir que depuis le début de cette crise sanitaire, les banques se sont mobilisées pour soutenir les entreprises exportatrices particulièrement pour dépasser cette période d’arrêt d’activités.
Analysant les risques auxquels font face les entreprises en question, elle cite entre autres, les risques liés au non paiement et au surcoût de la confirmation des lettres de crédit. A cet égard, elle recommande l’utilisation des outils de paiement sécurisés. En ce qui concerne le commerce international, presque toutes les banques ont des portails transactionnels qui permettent aux clients de traiter leurs opérations internes ou internationales de chez eux. « La crise a permis d’accélérer tous les processus de simplification à travers la digitalisation », a-t-elle affirmé.
Au niveau de l’Office des Changes, M. Abdelmoutalib Berrada, Chef de division veille et réglementation, et Mme Benchelh Sanae, Chef de division contrôle à l’Office des Changes, ont affirmé que l’Office se veut
disponible et ouvert aux exportateurs pour les accompagner à travers les plateformes mises à leur disposition.
Question assurances, M. Yacine Ben Ameur, Directeur Euler Hermes Morocco, est intervenu pour parler de l’assurance export, des conditions pour minimiser les risques des exportateurs et pour assurer une bonne reprise de l’activité commerciale extérieure.
Safaa Ksaani
Au début de ce débat, modéré par M. Ahmed Kathir, Président de la Commission Financement Assurance et Veille de l’ASMEX, le Directeur de la Défense et de la Réglementation Commerciale au ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique, M. Maghraoui Hassani, a livré la vision et les actions du département de tutelle quant à l’impact de la pandémie sur le commerce extérieur.
Risques et recommandations
M. Maghraoui a saisi l’occasion pour dévoiler quelques chiffres alarmants. Les exportations ont connu une forte baisse, estimée à -19,7%, entre janvier et avril 2020 par rapport à la même période de l’année précédente. « Le taux de couverture des marchandises est passé de 60% en 2019 à 55,2% cette année, tandis que le taux de couverture des biens et services a baissé de 81% à 77% », a-t-il précisé. Sur le plan international, les prévisions sont également assez alarmantes. Selon l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le commerce international connaîtra cette année une baisse allant de 13 % à 32%, selon les pays.
Evoquant les risques auxquels font face les exportateurs, M. Maghraoui a cité : la récession de la demande, requérant la redynamisation de celle-ci, et le risque du changement de la psychologie du consommateur. Ce dernier aura tendance à assurer des épargnes face à d’éventuelles propagations de pandémies.
Pour remédier aux risques, à la sortie de la crise, le ministère est en train d’élaborer un plan au profit des exportateurs, qui sera présenté en même temps avec le projet de loi de finances rectificative, a-t-il rassuré. Cependant, pour les exportations, la reprise dépendra de deux grands facteurs au niveau international. Il s’agit de l’évolution de la pandémie et des politiques de relance appliquées dans les pays partenaires. “Il est également de l’intérêt du nôtre que les pays partenaires sortent rapidement de la crise”, a-t-il soutenu.
M. Amine Diouri, Directeur Etudes et Services à Inforisk D&B, a tenu, pour sa part, à rappeler que le spectre des entreprises exportatrices est présentement plus grand qu’il ne l’était il y a quelques années. « En 2012, on avait à peu près 6.500 entreprises exportatrices, on est presque passé au double en 2018, soit 12.200. L’augmentation était encore plus importante ces deux dernières années », a-t-il précisé. Pour apaiser l’impact de la crise actuelle sur les exportateurs, M. Diouri a affirmé qu’en partenariat avec l’ASMEX, les exportateurs adhérents à l’Association pourront bénéficier des bases de données qui leur faciliteront la prise des bonnes décisions soit à la phase de prospection ou au développement de leur portefeuille. A travers ces données, les exportateurs pourront réévaluer le scoring des pays et des clients afin d’évaluer le risque post-crise, qui n’est plus le même d’il y a quelques mois.
Les banques mobilisées
Faisant partie des intervenants de ce webinaire, M. Bouarif Wahb, Directeur de la Caisse Centrale de Garantie (CCG), a fait savoir que la Caisse accompagne les entreprises exportatrices, à même les aider à faire face aux répercussions négatives de la pandémie. A ce titre, elle les accompagne grâce à un plan d’action basé sur trois piliers principaux. Il s’agit de l’accompagnement du secteur bancaire dans le report des échéances crédits, dans les dossiers de renouvellement des lignes de fonctionnement, ainsi que le lancement de la garantie exceptionnelle « Damane Oxygène ».
Représentant BMCE Group, Mme Leila Chorfi, Responsable commerce extérieur à Bank of Africa, a, de son côté, fait savoir que depuis le début de cette crise sanitaire, les banques se sont mobilisées pour soutenir les entreprises exportatrices particulièrement pour dépasser cette période d’arrêt d’activités.
Analysant les risques auxquels font face les entreprises en question, elle cite entre autres, les risques liés au non paiement et au surcoût de la confirmation des lettres de crédit. A cet égard, elle recommande l’utilisation des outils de paiement sécurisés. En ce qui concerne le commerce international, presque toutes les banques ont des portails transactionnels qui permettent aux clients de traiter leurs opérations internes ou internationales de chez eux. « La crise a permis d’accélérer tous les processus de simplification à travers la digitalisation », a-t-elle affirmé.
Au niveau de l’Office des Changes, M. Abdelmoutalib Berrada, Chef de division veille et réglementation, et Mme Benchelh Sanae, Chef de division contrôle à l’Office des Changes, ont affirmé que l’Office se veut
disponible et ouvert aux exportateurs pour les accompagner à travers les plateformes mises à leur disposition.
Question assurances, M. Yacine Ben Ameur, Directeur Euler Hermes Morocco, est intervenu pour parler de l’assurance export, des conditions pour minimiser les risques des exportateurs et pour assurer une bonne reprise de l’activité commerciale extérieure.
Safaa Ksaani