- En tant que cavalier de saut d’obstacles de haut niveau, comment vous vous préparez aux JO ? Quid de vos chevaux ?
- Actuellement, je suis installé en Belgique, où je m’entraîne tous les jours avec mes chevaux. Les préparatifs n’ont pas vraiment changé par rapport aux entraînements ordinaires. Il est vrai que, suite à la pandémie du nouveau Coronavirus, les concours ont diminué, et se faire inviter à participer à des concours s’est fait de plus en plus rare. Toutefois, nous avons réussi à nous qualifier par équipe, et c’est l’essentiel. Nous avons suivi un programme spécifique d’entraînement, enrichi par des compétitions en Belgique et en Espagne sous la supervision du chef d’équipe Philippe Lejeune (nouvel entraîneur national de l’équipe, ndlr), ce qui nous a menés à cette fameuse septième place au CSIO de Vejer, où nous avons décroché, le 28 novembre dernier, le ticket olympique du Maroc pour Tokyo. Maintenant, ce n’est pas gagné d’avance. Le plus gros est fait, mais il faut encore se préparer physiquement, mentalement et surtout à cheval pour être prêt. J’ai déjà vécu les JO une fois et c’est vraiment quelque chose de fort et de difficile, où il faut bien se préparer.
- Contrairement aux JO de Rio 2016, où vous étiez le seul cavalier marocain à participer aux épreuves de saut d’obstacles, vous êtes désormais quatre cavaliers à représenter le Royaume aux JO 2021. Qu’est ce que ça change pour vous ?
- Nous sommes quatre cavaliers à y participer, donc la chance de remporter des médailles augmente. C’est énorme ! En plus de la qualification collective, le royaume a aussi décroché une qualification individuelle, pour les épreuves équestres olympiques de dressage, en ma personne.
- Vous avez pu remporter plusieurs distinctions dans diverses compétitions nationales et internationales. On s’attendait à des médailles en 2016 à Rio. Que s’est-il passé ? Peut-on affirmer que la chance fait partie de ce sport ?
- Ce que ma monture, Quickly, et moi avons réalisé aux JO de Rio était juste magique. Nous avons réussi ce qui semblait être impossible. Nous avons pu, avec les meilleurs cavaliers du monde, sauter des obstacles de 1m60. Mon cheval Quickly était très bon. Il a tout donné, mais cela n’a pas été suffisant, par manque de chance. Nous avons eu une petite « touchette » à la rivière. Notre aventure dans les Jeux Olympiques de Rio s’est arrêtée au 2ème tour. Mais je ne regrette rien. Nous avons fait de notre mieux.
- Au Maroc, les sports équestres se sont développés dernièrement, mais restent peu accessibles aux plus jeunes. Que faudrait-il faire pour les populariser davantage ?
- Je pense que les efforts faits par Feu Lalla Amina et l’actuel Président de la Fédération Royale Marocaine des Sports Equestres (FRMSE), Moulay Abdallah Alaoui, font que les sports équestres au Maroc deviennent de plus en plus accessibles au grand public. Les jeunes cavaliers marocains sont très prometteurs. Je leur souhaite du courage pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes afin de réaliser leurs rêves.
- Actuellement, je suis installé en Belgique, où je m’entraîne tous les jours avec mes chevaux. Les préparatifs n’ont pas vraiment changé par rapport aux entraînements ordinaires. Il est vrai que, suite à la pandémie du nouveau Coronavirus, les concours ont diminué, et se faire inviter à participer à des concours s’est fait de plus en plus rare. Toutefois, nous avons réussi à nous qualifier par équipe, et c’est l’essentiel. Nous avons suivi un programme spécifique d’entraînement, enrichi par des compétitions en Belgique et en Espagne sous la supervision du chef d’équipe Philippe Lejeune (nouvel entraîneur national de l’équipe, ndlr), ce qui nous a menés à cette fameuse septième place au CSIO de Vejer, où nous avons décroché, le 28 novembre dernier, le ticket olympique du Maroc pour Tokyo. Maintenant, ce n’est pas gagné d’avance. Le plus gros est fait, mais il faut encore se préparer physiquement, mentalement et surtout à cheval pour être prêt. J’ai déjà vécu les JO une fois et c’est vraiment quelque chose de fort et de difficile, où il faut bien se préparer.
- Contrairement aux JO de Rio 2016, où vous étiez le seul cavalier marocain à participer aux épreuves de saut d’obstacles, vous êtes désormais quatre cavaliers à représenter le Royaume aux JO 2021. Qu’est ce que ça change pour vous ?
- Nous sommes quatre cavaliers à y participer, donc la chance de remporter des médailles augmente. C’est énorme ! En plus de la qualification collective, le royaume a aussi décroché une qualification individuelle, pour les épreuves équestres olympiques de dressage, en ma personne.
- Vous avez pu remporter plusieurs distinctions dans diverses compétitions nationales et internationales. On s’attendait à des médailles en 2016 à Rio. Que s’est-il passé ? Peut-on affirmer que la chance fait partie de ce sport ?
- Ce que ma monture, Quickly, et moi avons réalisé aux JO de Rio était juste magique. Nous avons réussi ce qui semblait être impossible. Nous avons pu, avec les meilleurs cavaliers du monde, sauter des obstacles de 1m60. Mon cheval Quickly était très bon. Il a tout donné, mais cela n’a pas été suffisant, par manque de chance. Nous avons eu une petite « touchette » à la rivière. Notre aventure dans les Jeux Olympiques de Rio s’est arrêtée au 2ème tour. Mais je ne regrette rien. Nous avons fait de notre mieux.
- Au Maroc, les sports équestres se sont développés dernièrement, mais restent peu accessibles aux plus jeunes. Que faudrait-il faire pour les populariser davantage ?
- Je pense que les efforts faits par Feu Lalla Amina et l’actuel Président de la Fédération Royale Marocaine des Sports Equestres (FRMSE), Moulay Abdallah Alaoui, font que les sports équestres au Maroc deviennent de plus en plus accessibles au grand public. Les jeunes cavaliers marocains sont très prometteurs. Je leur souhaite du courage pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes afin de réaliser leurs rêves.
Recueillis par Safaa KSAANI
Portrait
« Kébir » et « Quickly », un couple de légende
S. K.
Regard droit, traits fins, jovial, Abdelkebir Ouaddar, que tout le monde surnomme « Kébir » est un charmeur. Originaire de Aït Ourir, un petit village situé dans la région de Marrakech, il est fils de puisatier.
Abdelkebir Ouaddar, cavalier de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, est le premier Marocain de l’Histoire à décrocher son ticket pour des Jeux Équestres Mondiaux.
Un jour qu’il joue au football dans la rue, Kébir attire l’attention de Feue la Princesse Lalla Fatima-Zohra, de passage à son village. « J’avais l’habitude de jouer avec ses enfants, Moulay Abdallah (actuel président de la Fédération royale marocaine d’équitation, ndlr), Moulay Youssef et Lalla Joumala. Elle a proposé à mes parents de m’élever aux côtés de ses enfants. Ma mère a d’abord décliné, mais mon père s’est dit que c’était une chance inespérée», a-t-il confié à un média français.
Avec l’impétueux « Quickly de Kreisker », il a écumé les plus grandes compétitions internationales. Le couple est très en vue dans les épreuves olympiques de saut d’obstacles. « Quickly » a le don de remporter des victoires à la dernière minute d’un concours, grâce à son incroyable vitesse. Ce qui lui a valu d’arracher, à l’étonnement général, la victoire lors du Prix de Saut Hermès, le 20 mars 2016. Dès 2013, le cavalier marocain a créé la surprise en remportant le Masters de Stuttgart.
Abdelkebir Ouaddar, cavalier de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, est le premier Marocain de l’Histoire à décrocher son ticket pour des Jeux Équestres Mondiaux.
Un jour qu’il joue au football dans la rue, Kébir attire l’attention de Feue la Princesse Lalla Fatima-Zohra, de passage à son village. « J’avais l’habitude de jouer avec ses enfants, Moulay Abdallah (actuel président de la Fédération royale marocaine d’équitation, ndlr), Moulay Youssef et Lalla Joumala. Elle a proposé à mes parents de m’élever aux côtés de ses enfants. Ma mère a d’abord décliné, mais mon père s’est dit que c’était une chance inespérée», a-t-il confié à un média français.
Avec l’impétueux « Quickly de Kreisker », il a écumé les plus grandes compétitions internationales. Le couple est très en vue dans les épreuves olympiques de saut d’obstacles. « Quickly » a le don de remporter des victoires à la dernière minute d’un concours, grâce à son incroyable vitesse. Ce qui lui a valu d’arracher, à l’étonnement général, la victoire lors du Prix de Saut Hermès, le 20 mars 2016. Dès 2013, le cavalier marocain a créé la surprise en remportant le Masters de Stuttgart.
S. K.
Repères
JO 2021 : à la rencontre des quatre cavaliers du Royaume
La Fédération Royale Marocaine des Sports Équestres (FRMSE) a annoncé dans un communiqué, rendu public lundi 30 novembre dernier, la qualification de la sélection nationale de saut d’obstacles, ainsi que la qualification individuelle en dressage d’un cavalier marocain aux Jeux Olympiques (JO) d’été 2020 qui se tiendront à Tokyo du 24 juillet au 9 août 2021. L’équipe participant à cette prestigieuse compétition compte Abdelkebir Ouaddar, Ghali Boukaa, Ali Al Ahrach et Samy Colman. Les épreuves équestres olympiques auront lieu du 25 au 28 juillet pour le dressage et du 4 au 8 août pour le saut d’obstacles au Parc équestre de Setagaya qui avait accueilli les épreuves d’équitation en 1964, a fait savoir la même source.
Un an de plus pour se préparer
Le 5 février dernier, le comité d’organisation s’inquiète de l’épidémie du nouveau Coronavirus, qui prenait de l’ampleur. Durant le mois mars 2020, l’hypothèse d’une annulation des Jeux inquiète les athlètes, puis des fédérations nationales et internationales et des comités nationaux olympiques annoncent tour à tour leur intention de ne pas envoyer des athlètes à Tokyo aux dates prévues. Le 28 avril, le président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach, confirme que les Jeux Olympiques 2020 n’auront pas lieu s’ils ne peuvent se tenir aux dates prévues en 2021. Cependant, le vice-président du Comité International Olympique, John Coates, a assuré, à l’AFP, le 7 septembre, que les Jeux se dérouleront « avec ou sans » Coronavirus.