Au rythme auquel le Polisario se décrédibilise sur la scène internationale, il ne restera plus au chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, qu’à s’asseoir et compter les points. La missive du chef des polisariens, Brahim Ghali au SG de l’ONU, datant du 26 juin, pour lui signifier qu’à moins de se plier à ses exigences -un référendum dont personne ne veut plus entendre parler, les habitants des régions du Sud ayant déjà déterminé leur identité en se faisant représenter au parlement marocain-, la participation au processus de négociation visant à donner une solution politique au conflit n’arrange pas ses affaires. Le Polisario est au bord du gouffre, mais étonne par ses grands pas en avant…
Le facteur démographique
Pendant ce temps, ce n’est pas la joie dans les camps de la honte de Tindouf, en Algérie. Avec un indice de fécondité de 3,79 enfants par femme (CIA Factbook 2018), une population qui ne vit presque que de l’aide internationale, par ailleurs en bonne partie détournée, et une crise du Coronavirus qui a réduit à quasi-néant les activités de contrebande, en raison du confinement planétaire, la pression sociopolitique d’une jeunesse nombreuse et sans perspectives d’avenir pousse irrémédiablement la vieille garde à la tête du Polisario vers la sortie et à s’engager dans une vision alternative de résolution du conflit du Sahara. La création par des dissidents polisariens, fin avril en Espagne, du Mouvement sahraoui pour la paix, qui prône une solution pacifique et négociée, est symptomatique à ce sujet. Le violeur en chef des polisariens et ses sbires préfèrent, bien sûr, continuer à entretenir la chimère du séparatisme auprès des habitants des camps, vaine tentative de s’accrocher à leurs privilèges indus. Un peu à l’image de ce qui passe pour leurs parrains algériens, dont le tarissement des réserves de change est une autre menace à la survie politique de Ghali & co.
Au bord de la faillite
L’Algérie avait 97,22 milliards de dollars de réserves de change, fin 2017. Elle n’en a plus que 60 milliards. Entre temps, le marché du pétrole s’est écroulé. Et n’est pas prêt de se relever, avec une demande mondiale atone, pandémie oblige. Il n’y a plus que les années de prison qui pleuvent de manière torrentielle en Algérie. Ahmed Ouyahya, qui a été quatre fois chef de gouvernement, vient d’en cumuler 27, après les 12 dont il a écopé, le 24 juin, en sus des précédentes condamnations. Quand les clans de la mafia au pouvoir à Alger règlent leurs comptes, jeter les perdants en pâture à la foule en colère n’est pas assurance que le Hirak va se contenter des boucs émissaires.
Surtout qu’à l’Est, les choses ne vont pas mieux pour Alger dans le conflit libyen. Ramtane Lamamra, tristement connu de ce côté de l’oued Isly pour la haine féroce qu’il porte aux Marocains, s’est fait recaler par les Etats-Unis comme envoyé spécial de l’ONU en Libye. Le président Tebboune a fini par se ranger, piteusement, du côté des Emirats Arabes Unis, de l’Egypte, de la Russie, de l’Arabie Saoudite, de la Syrie et de la France, en soutien à Khalifa Haftar, avec Israël pour lui souhaiter la bienvenue au club.
Le bourbier libyen
En face, dans le camp de Serraj, la Turquie d’Erdogan, qui ne cache plus sa gourmandise au Maghreb, le Qatar, grand financier de l’internationale des Frères musulmans, et les Etats-Unis, qui ne laisseront jamais tomber le perdant en Libye. Il y a aussi, désormais, l’Allemagne, la chancelière Merkel se léchant les babines en regardant la carte de la Libye, malgré le peu de compréhension de la culture sociopolitique des pays sud-méditerranéens. L’invité surprise de la partie est, toutefois, l’Iran, que l’on dit en voie d’otanisation, un retournement démenti de ses dirigeants, lassés par des années d’embargo.
Les dirigeants algériens, qui prônent fièrement l’indépendance de la politique extérieure de leur pays, vont sombrer, de par leur amateurisme, dans le suivisme faute de pouvoir s’y retrouver dans cet imbroglio géopolitique qu’est devenue la Libye, où des ennemis au Proche-Orient se retrouvent alliés de circonstance au Maghreb, l’inverse étant tout aussi vrai. Une bonne politique revient, quelques fois, à se contenter de regarder son adversaire en appliquer une mauvaise.
Le facteur démographique
Pendant ce temps, ce n’est pas la joie dans les camps de la honte de Tindouf, en Algérie. Avec un indice de fécondité de 3,79 enfants par femme (CIA Factbook 2018), une population qui ne vit presque que de l’aide internationale, par ailleurs en bonne partie détournée, et une crise du Coronavirus qui a réduit à quasi-néant les activités de contrebande, en raison du confinement planétaire, la pression sociopolitique d’une jeunesse nombreuse et sans perspectives d’avenir pousse irrémédiablement la vieille garde à la tête du Polisario vers la sortie et à s’engager dans une vision alternative de résolution du conflit du Sahara. La création par des dissidents polisariens, fin avril en Espagne, du Mouvement sahraoui pour la paix, qui prône une solution pacifique et négociée, est symptomatique à ce sujet. Le violeur en chef des polisariens et ses sbires préfèrent, bien sûr, continuer à entretenir la chimère du séparatisme auprès des habitants des camps, vaine tentative de s’accrocher à leurs privilèges indus. Un peu à l’image de ce qui passe pour leurs parrains algériens, dont le tarissement des réserves de change est une autre menace à la survie politique de Ghali & co.
Au bord de la faillite
L’Algérie avait 97,22 milliards de dollars de réserves de change, fin 2017. Elle n’en a plus que 60 milliards. Entre temps, le marché du pétrole s’est écroulé. Et n’est pas prêt de se relever, avec une demande mondiale atone, pandémie oblige. Il n’y a plus que les années de prison qui pleuvent de manière torrentielle en Algérie. Ahmed Ouyahya, qui a été quatre fois chef de gouvernement, vient d’en cumuler 27, après les 12 dont il a écopé, le 24 juin, en sus des précédentes condamnations. Quand les clans de la mafia au pouvoir à Alger règlent leurs comptes, jeter les perdants en pâture à la foule en colère n’est pas assurance que le Hirak va se contenter des boucs émissaires.
Surtout qu’à l’Est, les choses ne vont pas mieux pour Alger dans le conflit libyen. Ramtane Lamamra, tristement connu de ce côté de l’oued Isly pour la haine féroce qu’il porte aux Marocains, s’est fait recaler par les Etats-Unis comme envoyé spécial de l’ONU en Libye. Le président Tebboune a fini par se ranger, piteusement, du côté des Emirats Arabes Unis, de l’Egypte, de la Russie, de l’Arabie Saoudite, de la Syrie et de la France, en soutien à Khalifa Haftar, avec Israël pour lui souhaiter la bienvenue au club.
Le bourbier libyen
En face, dans le camp de Serraj, la Turquie d’Erdogan, qui ne cache plus sa gourmandise au Maghreb, le Qatar, grand financier de l’internationale des Frères musulmans, et les Etats-Unis, qui ne laisseront jamais tomber le perdant en Libye. Il y a aussi, désormais, l’Allemagne, la chancelière Merkel se léchant les babines en regardant la carte de la Libye, malgré le peu de compréhension de la culture sociopolitique des pays sud-méditerranéens. L’invité surprise de la partie est, toutefois, l’Iran, que l’on dit en voie d’otanisation, un retournement démenti de ses dirigeants, lassés par des années d’embargo.
Les dirigeants algériens, qui prônent fièrement l’indépendance de la politique extérieure de leur pays, vont sombrer, de par leur amateurisme, dans le suivisme faute de pouvoir s’y retrouver dans cet imbroglio géopolitique qu’est devenue la Libye, où des ennemis au Proche-Orient se retrouvent alliés de circonstance au Maghreb, l’inverse étant tout aussi vrai. Une bonne politique revient, quelques fois, à se contenter de regarder son adversaire en appliquer une mauvaise.
Ahmed NAJI
Repères
Coronavirus en mode arme biologique
Les polisariens crient à qui veut les entendre que le Maroc a conclu un pacte avec le Coronavirus pour qu’il s’attaque aux habitants des régions du Sud. La pandémie ne peut pas d’elle-même toucher ces derniers, même si elle a balayé la planète entière, semblent penser les lumières polisariennes. Aucune explication n’a été, toutefois, avancée de l’effectif réduit des cas positifs détectés dans ces régions, ni des efforts déployés par les autorités pour lutter contre la contagion et traiter les malades. Pourquoi soigner, en effet, des gens que l’on a infectés?
Après 27 ans de cavale en Algérie
En début de ce mois, les forces françaises au Mali ont éliminé Abdelmalek Droukdel, le tristement célèbre chef algérien d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Les services de sécurité algériens le cherchent depuis 27 ans, sans parvenir à le capturer. Ce dangereux énergumène a pu trouver le moyen de traverser son pays et franchir les frontières pour aller se faire tuer au Nord du Mali. Après moult crimes et plus d’un quart de siècle de cavale, l’ex-ennemi public numéro un de l’Algérie est parti sans raconter son histoire d’insaisissable terroriste.
Pas assez algérien pour s’occuper des expatriés
Samir Chaabana, à peine désigné, mardi, ministre de la diaspora algérienne, s’est vu annuler, samedi, sa nomination, pour cause de double nationalité. La primature algérienne affirme qu’il n’avait pas déclaré sa nationalité française, qu’il a refusé d’abandonner, avouant ainsi ne pas être suffisamment renseignée au sujet d’une personne à laquelle a été confié un portefeuille ministériel. Et puis, comment être binational quand on s’occupe de résidents algériens à l’étranger, dont une partie de binationaux ?