Michel S, le ressortissant français condamné en mai pour avoir massacré un troupeau de moutons d’un modeste berger marocain, n’a visiblement pas digéré son passage par la case prison et s’apprête à se venger en déclarant la guerre à celui qui avait immortalisé son forfait en filmant la scène horrible où on le voyait rouler sur un troupeau de ruminants à bord d!un utilitaire.
Auteur de ce film atroce qui avait inondé les réseaux sociaux courant Ramadan, Mohamed Zarhani a été surpris de recevoir, le 16 juillet, une convocation de la gendarmerie royale suite à la plainte pour "menaces de mort" et "injures" déposée par Michel S.
Sur son compte Facebook, Simo Zarhani a manifesté sa stupeur quant à cette tentative de vengeance du français dont le passage en prison ne l’a pas assagi. En effet, Zarhani était d’autant plus surpris que lui-même a omis de porter plainte contre les menaces proférées par Michel S. lorsqu’il le filmait.
Dans un appel téléphonique, Mr Zarhani nous a expliqué que la plainte fut déposée le 23 juin et qu’il n’a été convoqué qu’hier. Ensuite, il a ajouté que Michel S. a dit aux gendarmes qu’il existe une animosité ancienne entre eux sans qu’il y ait de témoins. Il nous a également révélé que le ressortissant français bénéficie du soutien d’un nombre d’amis marocains et français dans sa démarche. Ceux-ci se sont rassemblés autour de lui par le biais d’une association nommée « Essanaoubar » et n’ont pas hésité à faire appel à un organe de presse électronique pour diffuser leur propre version des faits.
S’agissant de l’accusation de menace, Zarhani assure, videotapes à l’appui, que c’est la partie plaignante qui a proféré des injures et des menaces à son encontre au moment des faits.
Rappelons que l’auteur du massacre et des menaces avait été condamné le 18 mai dernier à un mois de prison ferme et à 20.000 dirhams d’amende par le tribunal de première instance de Ben-Slimane, après avoir été filmé en flagrant délit dans une vidéo invraisemblable qui a provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.
L’opinion publique fut scandalisée par la cruauté de cette séquence et n’a pas manqué d’exprimer toute son empathie pour la victime.
Il est évident que la circulation de la vidéo sur les réseaux sociaux a accéléré l’interpellation de Michel S.. Ce feuilleton risque de durer davantage que prévu étant donné la détermination du tueur de moutons qui d’ailleurs n’est toujours pas autorisé à quitter le territoire national .