On pensait qu’il s’agissait d’une bonne nouvelle quand l’Organisation Mondiale de la Santé souligne, dans son dernier rapport, que le nombre de contaminations au nouveau Coronavirus semble baisser peu à peu sur le continent africain et que les courbes de contamination montrent des signaux encourageants.
Pour tout dire, selon l’OMS, la troisième vague d’infections par la Covid-19 en Afrique semble s’être stabilisée. Au même moment, Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Brazzaville au Congo, a souligné que les cas restent très élevés, avec près de 248.000 cas signalés au cours de la semaine dernière.
Que faut-il voir dans ces deux déclarations ? Il y a une volonté manifeste de calmer l’angoisse des populations mais aussi les inciter à plus de prudence Toujours est-il que derrière ces notes d’espoir, les signes d’inquiétude persistent.
En effet, quelque 24 pays connaissent une résurgence et les décès augmentent dans huit d’entre eux, notamment au Botswana et en Éthiopie. Dre Moeti dira même plus : « C’est une tragédie évitable, si les pays africains peuvent obtenir un accès équitable aux vaccins ». Or, dans le contexte actuel, avec le nationalisme de vaccins que prônent les pays développés, comment l’Afrique pourrait-elle avoir suffisamment de doses quand bien même ces mêmes pays passent déjà à la troisième phase vaccinale ?
Résultat : le nombre de cas confirmés de Covid-19 en Afrique atteignait, au milieu de la semaine dernière, 7.620.106, selon la branche africaine de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU et 191.000 Africains sont malheureusement morts.
Inverser la courbe
Il va falloir aux pays africains mettre les bouchées doubles en accélérant la cadence de la vaccination afin d’inverser la courbe. On estime à 13 millions les doses de vaccin administrées en Afrique au cours de la semaine écoulée, soit le triple de la période précédente de sept jours.
A la date du 24 août 2021, plus de 4,6 milliards de doses de vaccin ont été administrées dans le monde, dont la majorité dans les pays riches, selon l’OMS-Afrique. D’ailleurs, l’agence onusienne a l’espoir que 10 % des personnes en Afrique puissent être vaccinées d’ici la fin du mois de septembre. L’espoir de voir l’Afrique championne dans la lutte contre le Covid-19 n’est pas vain.
Pour ce faire, il faut des préalables pour les années à venir. Car face à la pandémie de Covid-19, il est urgent pour les pays africains d’avoir des systèmes de santé plus solides. L’apparition de ce virus a montré des infrastructures hospitalières obsolètes, mal équipées et inadaptées.
D’ailleurs, une évaluation par l’OMS de la performance des systèmes de santé a révélé que les États membres de la Région africaine présentent des insuffisances dans différents domaines. Selon ce document élaboré dans le cadre des efforts visant à atteindre la couverture sanitaire universelle sur le continent, les manquements les plus graves portent sur un faible accès physique et financier aux services et une faible résilience des systèmes de santé.
En outre, d’après le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, la pandémie de Covid-19 a mis en évidence le risque élevé auquel sont confrontés les pays dont la population n’a pas accès aux services disponibles. Une situation d’autant plus préoccupante que les systèmes ne sont pas suffisamment résistants pour absorber le stress et maintenir la prestation de services en cas de crise.
Diminuer la dépendance
A cet égard, l’évaluation de l’OMS recommande aux États africains de trouver des moyens d’accroître le financement public. Cela permettrait de développer des systèmes de santé, d’étudier les initiatives visant à améliorer l’accès aux services, d’examiner et d’identifier les investissements nécessaires pour les systèmes de santé.
L’objectif est de mettre en place des mesures pour suivre la performance des systèmes de santé au niveau infranational et d’améliorer l’efficacité des financements disponibles. Les jalons commencent à être posés dans la prise de conscience pour des infrastructures hospitalières de pointe devant permettre à l’Afrique de diminuer sa dépendance. Puisque un pays, comme le Maroc, va bientôt produire des vaccins sur son sol, ce qui va augmenter la capacité vaccinale du continent.
Parallèlement, le laboratoire allemand BioNTech vient d’annoncer qu’il envisageait l’installation l’année prochaine de sites de production de vaccins à ARN messager en Afrique, notamment au Sénégal et au Rwanda. Dans cette optique, la société évalue l’éventuelle installation dans ces deux pays d’usines pour soutenir l’approvisionnement en vaccins des pays membres de l’Union Africaine.
A travers cette initiative, BioNTech réaffirme son engagement de produire sur le continent africain les vaccins à ARNm contre le paludisme et la tuberculose actuellement en développement. Rappelons que cette décision a été prise après une recommandation en ce sens du Centre de contrôle et de prévention des maladies du continent (Africa CDC) qui dépend de l’UA. C’est dire aussi que Covid-19 peut être un facteur d’intégrateur pour le continent au-delà des prédictions les plus alarmistes, comme il en a été au début de l’apparition du Coronavirus.
Pour tout dire, selon l’OMS, la troisième vague d’infections par la Covid-19 en Afrique semble s’être stabilisée. Au même moment, Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Brazzaville au Congo, a souligné que les cas restent très élevés, avec près de 248.000 cas signalés au cours de la semaine dernière.
Que faut-il voir dans ces deux déclarations ? Il y a une volonté manifeste de calmer l’angoisse des populations mais aussi les inciter à plus de prudence Toujours est-il que derrière ces notes d’espoir, les signes d’inquiétude persistent.
En effet, quelque 24 pays connaissent une résurgence et les décès augmentent dans huit d’entre eux, notamment au Botswana et en Éthiopie. Dre Moeti dira même plus : « C’est une tragédie évitable, si les pays africains peuvent obtenir un accès équitable aux vaccins ». Or, dans le contexte actuel, avec le nationalisme de vaccins que prônent les pays développés, comment l’Afrique pourrait-elle avoir suffisamment de doses quand bien même ces mêmes pays passent déjà à la troisième phase vaccinale ?
Résultat : le nombre de cas confirmés de Covid-19 en Afrique atteignait, au milieu de la semaine dernière, 7.620.106, selon la branche africaine de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU et 191.000 Africains sont malheureusement morts.
Inverser la courbe
Il va falloir aux pays africains mettre les bouchées doubles en accélérant la cadence de la vaccination afin d’inverser la courbe. On estime à 13 millions les doses de vaccin administrées en Afrique au cours de la semaine écoulée, soit le triple de la période précédente de sept jours.
A la date du 24 août 2021, plus de 4,6 milliards de doses de vaccin ont été administrées dans le monde, dont la majorité dans les pays riches, selon l’OMS-Afrique. D’ailleurs, l’agence onusienne a l’espoir que 10 % des personnes en Afrique puissent être vaccinées d’ici la fin du mois de septembre. L’espoir de voir l’Afrique championne dans la lutte contre le Covid-19 n’est pas vain.
Pour ce faire, il faut des préalables pour les années à venir. Car face à la pandémie de Covid-19, il est urgent pour les pays africains d’avoir des systèmes de santé plus solides. L’apparition de ce virus a montré des infrastructures hospitalières obsolètes, mal équipées et inadaptées.
D’ailleurs, une évaluation par l’OMS de la performance des systèmes de santé a révélé que les États membres de la Région africaine présentent des insuffisances dans différents domaines. Selon ce document élaboré dans le cadre des efforts visant à atteindre la couverture sanitaire universelle sur le continent, les manquements les plus graves portent sur un faible accès physique et financier aux services et une faible résilience des systèmes de santé.
En outre, d’après le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, la pandémie de Covid-19 a mis en évidence le risque élevé auquel sont confrontés les pays dont la population n’a pas accès aux services disponibles. Une situation d’autant plus préoccupante que les systèmes ne sont pas suffisamment résistants pour absorber le stress et maintenir la prestation de services en cas de crise.
Diminuer la dépendance
A cet égard, l’évaluation de l’OMS recommande aux États africains de trouver des moyens d’accroître le financement public. Cela permettrait de développer des systèmes de santé, d’étudier les initiatives visant à améliorer l’accès aux services, d’examiner et d’identifier les investissements nécessaires pour les systèmes de santé.
L’objectif est de mettre en place des mesures pour suivre la performance des systèmes de santé au niveau infranational et d’améliorer l’efficacité des financements disponibles. Les jalons commencent à être posés dans la prise de conscience pour des infrastructures hospitalières de pointe devant permettre à l’Afrique de diminuer sa dépendance. Puisque un pays, comme le Maroc, va bientôt produire des vaccins sur son sol, ce qui va augmenter la capacité vaccinale du continent.
Parallèlement, le laboratoire allemand BioNTech vient d’annoncer qu’il envisageait l’installation l’année prochaine de sites de production de vaccins à ARN messager en Afrique, notamment au Sénégal et au Rwanda. Dans cette optique, la société évalue l’éventuelle installation dans ces deux pays d’usines pour soutenir l’approvisionnement en vaccins des pays membres de l’Union Africaine.
A travers cette initiative, BioNTech réaffirme son engagement de produire sur le continent africain les vaccins à ARNm contre le paludisme et la tuberculose actuellement en développement. Rappelons que cette décision a été prise après une recommandation en ce sens du Centre de contrôle et de prévention des maladies du continent (Africa CDC) qui dépend de l’UA. C’est dire aussi que Covid-19 peut être un facteur d’intégrateur pour le continent au-delà des prédictions les plus alarmistes, comme il en a été au début de l’apparition du Coronavirus.
Wolondouka SIDIBE
La Chine au chevet de l’Afrique
Pendant que les promesses de doses de vaccins par les pays riches tardent à se concrétiser, la Chine se positionne comme une alternative efficace, pour augmenter le nombre de personnes vaccinées contre la Covid-19 en Afrique.
En effet, une centaine de millions de nouvelles doses de vaccins chinois seront acheminées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans des pays dans le besoin, dont plusieurs en Afrique, apprend-on de diverses sources médiatiques.
Ces doses sont constituées des vaccins Sinovac et Sinopharm, crédibilisant davantage une thérapie préventive qui a été au coeur d’importantes controverses. Cette annonce fait suite à celle de l’initiative Covax, qui dit avoir reçu 100 millions $ d’engagements de dons du gouvernement chinois, afin de permettre à au moins 30 % de la population des pays les plus pauvres de se faire vacciner, d’ici fin 2023.
L’initiative permet à l’OMS de renforcer son engagement à soutenir les pays faibles dans l’accès aux vaccins, dans un contexte où le produit devient nécessaire pour tout projet de mobilité dans le monde. Jusqu’ici, Covax ne revendique que 215 millions de doses acheminées au profit des pays bénéficiaires.
En effet, une centaine de millions de nouvelles doses de vaccins chinois seront acheminées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans des pays dans le besoin, dont plusieurs en Afrique, apprend-on de diverses sources médiatiques.
Ces doses sont constituées des vaccins Sinovac et Sinopharm, crédibilisant davantage une thérapie préventive qui a été au coeur d’importantes controverses. Cette annonce fait suite à celle de l’initiative Covax, qui dit avoir reçu 100 millions $ d’engagements de dons du gouvernement chinois, afin de permettre à au moins 30 % de la population des pays les plus pauvres de se faire vacciner, d’ici fin 2023.
L’initiative permet à l’OMS de renforcer son engagement à soutenir les pays faibles dans l’accès aux vaccins, dans un contexte où le produit devient nécessaire pour tout projet de mobilité dans le monde. Jusqu’ici, Covax ne revendique que 215 millions de doses acheminées au profit des pays bénéficiaires.