Le président libanais Michel Aoun a rejeté vendredi toute enquête internationale sur la gigantesque explosion au port de Beyrouth, affirmant qu’elle pourrait avoir été causée par la négligence ou par un missile, tandis que les secouristes s’activaient toujours pour retrouver des survivants.
«Il est possible que cela ait été causé par la négligence ou par une action extérieure, avec un missile ou une bombe», a déclaré M. Aoun vendredi à la presse, désormais premier dirigeant libanais à évoquer une piste extérieure.
Les autorités affirmaient en chœur jusqu’à présent qu’un incendie dans un dépôt de 2.700 tonnes de nitrate d’ammonium en était à l’origine. Cette substance chimique dangereuse était stockée depuis six ans «sans mesures de précaution», de l’aveu même du Premier ministre.
M. Aoun a indiqué avoir été informé de la présence de cette marchandise le 20 juillet et avoir demandé à ce que le Conseil supérieur de Défense fasse le nécessaire.
Aoun a rejeté vendredi les appels à l’ouverture d’une enquête internationale car elle «diluerait la vérité».
Le président a d’ailleurs reconnu vendredi qu’il était nécessaire de revoir un régime politique «paralysé» car «basé sur le consensus». Après des accusations à son encontre dans les médias et sur les réseaux sociaux, l’influent mouvement du Hezbollah a «nié catégoriquement» posséder un «entrepôt d’armes» dans le port de Beyrouth.
« Ni entrepôt d’armes, ni entrepôt de missiles
Dans un discours télévisé le 7 août 2020, le secrétaire général du mouvement de résistance Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a appelé à une enquête impartiale sur l’explosion qui a secoué Beyrouth mardi.
Nasrallah a déclaré que les responsables de la catastrophe meurtrière devaient être tenus de rendre des comptes indépendamment de leurs affiliations.
Il a souligné que l’enquête ne devrait avoir ni motifs politiques ni sectaires. La puissante explosion de mardi a eu lieu dans des entrepôts portuaires stockant des matériaux hautement explosifs, en particulier du nitrate d’ammonium, couramment utilisé dans les engrais et les bombes, tuant 154 personnes et en blessant 5.000 autres.
Hassan Nasrallah a également qualifié d ‘«injustice» la spéculation médiatique dans les premières heures de la tragédie selon laquelle le Hezbollah avait stocké des missiles dans le port, ajoutant que ces accusations visaient à inciter le peuple libanais contre le groupe de résistance.
Nasrallah a rejeté les allégations et a déclaré que les médias qui diffusaient les allégations avaient des motivations politiques et cherchaient à inciter à une guerre civile au Liban.
Des élections anticipées ?
Le Premier ministre libanais contesté Hassan Diab a annoncé samedi soir qu’il allait proposer des élections parlementaires anticipées dans le pays ébranlé par l’explosion meurtrière au port de Beyrouth, dont la population rend la classe politique responsable.
Le chef du gouvernement a estimé dans un discours télévisé que seules «des élections anticipées peuvent permettre de sortir de la crise structurelle».
«J’appelle toutes les parties politiques à s’entendre sur l’étape à venir», a ajouté Diab. Leurs responsables «n’ont pas beaucoup de temps, je suis prêt à continuer à assumer mes responsabilités pendant deux mois jusqu’à ce qu’ils se mettent d’accord», a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement, qui a formé son cabinet en janvier après la démission de Saad Hariri fin octobre sous la pression d’un mouvement de protestation populaire, a ajouté qu’il soumettrait sa proposition lundi au Conseil des ministres.
Par ailleurs, les autorités portuaires, douanières et certains services de sécurité savaient que des matières chimiques dangereuses étaient entreposées sur le port mais ils se rejettent désormais mutuellement la responsabilité. Le procureur militaire a évoqué jeudi la présence, outre le nitrate d’ammonium, de «matériaux hautement inflammables et des mèches lentes».
Il est en train d’interroger des dizaines de personnes, a indiqué vendredi une source judiciaire à l’AFP, assurant que «des personnes haut placées» pourraient être arrêtées.
Une vingtaine de fonctionnaires du port et des douanes ont été interpellés, selon des sources judiciaire et sécuritaire. Parmi eux, le directeur général des douanes Badri Daher et le président du conseil d’administration du port, Hassan Koraytem.
«Il est possible que cela ait été causé par la négligence ou par une action extérieure, avec un missile ou une bombe», a déclaré M. Aoun vendredi à la presse, désormais premier dirigeant libanais à évoquer une piste extérieure.
Les autorités affirmaient en chœur jusqu’à présent qu’un incendie dans un dépôt de 2.700 tonnes de nitrate d’ammonium en était à l’origine. Cette substance chimique dangereuse était stockée depuis six ans «sans mesures de précaution», de l’aveu même du Premier ministre.
M. Aoun a indiqué avoir été informé de la présence de cette marchandise le 20 juillet et avoir demandé à ce que le Conseil supérieur de Défense fasse le nécessaire.
Aoun a rejeté vendredi les appels à l’ouverture d’une enquête internationale car elle «diluerait la vérité».
Le président a d’ailleurs reconnu vendredi qu’il était nécessaire de revoir un régime politique «paralysé» car «basé sur le consensus». Après des accusations à son encontre dans les médias et sur les réseaux sociaux, l’influent mouvement du Hezbollah a «nié catégoriquement» posséder un «entrepôt d’armes» dans le port de Beyrouth.
« Ni entrepôt d’armes, ni entrepôt de missiles
Dans un discours télévisé le 7 août 2020, le secrétaire général du mouvement de résistance Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a appelé à une enquête impartiale sur l’explosion qui a secoué Beyrouth mardi.
Nasrallah a déclaré que les responsables de la catastrophe meurtrière devaient être tenus de rendre des comptes indépendamment de leurs affiliations.
Il a souligné que l’enquête ne devrait avoir ni motifs politiques ni sectaires. La puissante explosion de mardi a eu lieu dans des entrepôts portuaires stockant des matériaux hautement explosifs, en particulier du nitrate d’ammonium, couramment utilisé dans les engrais et les bombes, tuant 154 personnes et en blessant 5.000 autres.
Hassan Nasrallah a également qualifié d ‘«injustice» la spéculation médiatique dans les premières heures de la tragédie selon laquelle le Hezbollah avait stocké des missiles dans le port, ajoutant que ces accusations visaient à inciter le peuple libanais contre le groupe de résistance.
Nasrallah a rejeté les allégations et a déclaré que les médias qui diffusaient les allégations avaient des motivations politiques et cherchaient à inciter à une guerre civile au Liban.
Des élections anticipées ?
Le Premier ministre libanais contesté Hassan Diab a annoncé samedi soir qu’il allait proposer des élections parlementaires anticipées dans le pays ébranlé par l’explosion meurtrière au port de Beyrouth, dont la population rend la classe politique responsable.
Le chef du gouvernement a estimé dans un discours télévisé que seules «des élections anticipées peuvent permettre de sortir de la crise structurelle».
«J’appelle toutes les parties politiques à s’entendre sur l’étape à venir», a ajouté Diab. Leurs responsables «n’ont pas beaucoup de temps, je suis prêt à continuer à assumer mes responsabilités pendant deux mois jusqu’à ce qu’ils se mettent d’accord», a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement, qui a formé son cabinet en janvier après la démission de Saad Hariri fin octobre sous la pression d’un mouvement de protestation populaire, a ajouté qu’il soumettrait sa proposition lundi au Conseil des ministres.
Par ailleurs, les autorités portuaires, douanières et certains services de sécurité savaient que des matières chimiques dangereuses étaient entreposées sur le port mais ils se rejettent désormais mutuellement la responsabilité. Le procureur militaire a évoqué jeudi la présence, outre le nitrate d’ammonium, de «matériaux hautement inflammables et des mèches lentes».
Il est en train d’interroger des dizaines de personnes, a indiqué vendredi une source judiciaire à l’AFP, assurant que «des personnes haut placées» pourraient être arrêtées.
Une vingtaine de fonctionnaires du port et des douanes ont été interpellés, selon des sources judiciaire et sécuritaire. Parmi eux, le directeur général des douanes Badri Daher et le président du conseil d’administration du port, Hassan Koraytem.