Intervenant lors de cette rencontre, le député Istiqlalien Omar Abbassi n'a pas manqué d’aborder la question du gel de l’activité des camps de vacances et l’absence d’informations et de communication sur ce point précis. Il a également souligné l’importance des secteurs sociaux, et la nécessité d’une certaine audace et transparence pour affronter les problèmes et les régler, malgré leurs poids et complexité. Plusieurs questions ont été soulevées, en relation avec l’impact psychologique sur l’enfant pendant et après le confinement, des mesures et le plan d’action mis en œuvre par le ministère.
Un été sans camps de vacances
Le ministère de la Culture, a annoncé que les campings ne seront pas ouverts cet été, mais à partir de septembre prochain, selon l'évolution de la situation épidémiologique dans le pays.
Quant au camping en plein air, le ministre a simplement déclaré qu’« il serait difficile de l’envisager pour le moment », évoquant au passage les travaux de réparation dans les centres de camp, en termes d'infrastructures et le lancement d’ateliers de formation.
A cet effet, le département de la Jeunesse et des Sports a mis en place un guide de procédures à prendre en considération par les superviseurs de ces centres et les bénéficiaires de leurs services, a noté le ministre. Ce manuel comprend une série de mesures et de procédures concrètes de protection contre le coronavirus, telles que le nettoyage et la stérilisation des centres d'estivage, la sensibilisation des bénéficiaires et l'obligation du port de masque, sans oublier le respect de la distanciation corporelle.
Afin d’apaiser les répercussions négatives et psychologiques de la pandémie sur les enfants et les jeunes, des programmes éducatifs et ludiques ont été mis en place afin de réduire l'impact du confinement, de mobiliser la société civile concernée afin de proposer des alternatives à l'animation socio-éducative pendant la période estivale, conformément à la conjoncture actuelle et à la situation épidémiologique au Royaume, a souligné M. El Ferdaous.
Parmi les programmes mis en place pour accompagner les enfants sur les plans éducatif et psychologique, il a cité la création de la plateforme ‘’ Atfal Wa Takafa’’, qui vise à faire connaître aux enfants le patrimoine et la culture du pays. Elle sera diffusée sur la chaîne Al
Aoula, et compte déjà 24 épisodes. Comme il a été souligné qu’elle sera traduite en anglais pour promouvoir la relance touristique et ainsi toucher les enfants étrangers.
Par ailleurs, le ministre s'est attardé sur les préparatifs et les différentes mesures prises par le ministère pour la période post-confinement dédiés aux foyers de femmes et aux centres de formation professionnelle des femmes, à travers la mise en place d'un plan d'action dans le cadre des préparatifs précoces pour la prochaine saison, l'élaboration d'un guide pratique pour les crèches et un programme de travail pour le secteur de la jeunesse et les centres d'accueil et d'estivage, outre l'adoption du numérique dans la gestion des activités et leur suivi via des plateformes de communication officielles.
Le ministre n’a pas manqué de rappeler toute une série de mesures préventives adoptées pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus, dont l'arrêt des activités des établissements des jeunes et des femmes, la suspension des activités culturelles, sportives et éducatives, l'organisation de conférences numériques traitant de divers sujets, outre l'organisation de l'opération "Salama" au profit des pensionnaires des centres de protection de l'enfance.
Retour des activités sportives
Le championnat national de football va reprendre fin juillet et les entraînements débuteront cette semaine. En ce sens, M. El Ferdaous a souligné que cette décision, prise en coordination avec la Fédération Royale Marocaine de football et les ministères de l'Intérieur et de la Santé, survient après l'étude du dossier et la mise en place d'un protocole sanitaire pour fournir les conditions sanitaires requises dans le plein respect des mesures et procédures décidées par les autorités. La suspension des événements sportifs a un effet négatif sur les activités sportives notamment collectives, a fait savoir le ministre, notant que cet arrêt n'était pas un choix mais une obligation pour prévenir et endiguer la pandémie et ainsi préserver la santé et la sécurité de l'ensemble des citoyens.
En ce sens, le ministre a souligné l'importance de développer une approche en partenariat avec les fédérations sportives habilitées par la loi à organiser ces compétitions et manifestations sportives, et ce dans l'objectif de trouver les moyens les plus efficaces pour surmonter cette circonstance exceptionnelle dans le domaine. L'aspect technique lié à la préparation physique des joueurs relève de la compétence des équipes médicales des clubs, aptes à évaluer l'impact du confinement sur la forme physique des joueurs, a-t-il expliqué, ajoutant que pour les procédures concernant l'impact de la pandémie sur les sports collectifs, les fédérations sportives veilleront au suivi des différentes disciplines lors de la phase post-confinement. À cet égard, M. El Ferdaous a rappelé que son département a élaboré un guide pratique pour la période post-confinement qui comprend les procédures sanitaires et médicales auxquelles le sportif doit être soumis. Ce guide a été mis en place en concertation avec les fédérations sportives pour déterminer les spécificités de chaque discipline et les mesures à prendre avant de reprendre une pratique sportive normale, a-t-il ajouté.
Il a souligné que le ministère a maintenu la subvention allouée aux fédérations sportives qui n'a pas été revue à la baisse par rapport à l'année sportive précédente, et ce malgré le contexte particulier que traversent les finances publiques. Conscient du caractère exceptionnel et sans précédent de cette conjoncture, le département a pris cette mesure pour soutenir les fédérations sportives en tant que partenaires du ministère dans la gestion de la chose sportive, a ajouté le ministre.
Et enfin, un plan de travail sera élaboré pour accompagner les fédérations à travers la restructuration de l'administration de ces instances fédérales et la mise à leur disposition d'une direction technique nationale, ainsi qu'à travers l'ouverture sur l'environnement des sports scolaires.