Toujours est-il que cette Aïcha l’océanique attise la curiosité, fait monter les enchères sur sa descendance, ses filiations et son unique pouvoir de faire le bonheur de ces dames. Nous avons donc eu droit à toutes les variétés locales sur cette femme hors du commun qui a été choisie pour faciliter la vie de ses semblables et surtout arrêter net les souffrances des femmes. Elle serait apparue chevauchant sept aigles qui devaient parcourir sept océans pour qu’elle puisse enfin voir son amoureux, racontent certains résidents avoisinant le marabout. Ce serait aussi une princesse arabe venue d’un pays lointain pour fuir un amour impossible. Son amant n’est autre que le saint patron de la ville d’Azemour, Moulay Bouchaïb qui siège de l’autre côté de la bourgade et ne peut aucunement rejoindre sa bien-aimée, poursuivent les mêmes sources.
En été, c’est la ruée de milliers de personnes vers Lalla Aïcha Bahria. Le reste de l’année, les gens y viennent surtout les week-ends. Une dizaine de restaurateurs, avec des baraques montées en carton, en bois et en zinc entourent le marabout.
La quarantaine, une autre visiteuse venant de Meknès raconte avoir eu trois grossesses avortées. Elle était venue pour “conjurer” le mauvais œil de sa belle-famille.
Un peu plus loin, une jeune Casablancaise vient mettre fin au mauvais sort, car elle a vu ses fiançailles se rompre plusieurs fois. Elle confie qu’elle est surtout venue de crainte de voir se “volatiliser” son nouveau fiancé.
Le rituel de la visite diffère selon la requête. Le rituel le plus important consiste à se baigner avec de l’eau salée tirée du puits de la sainte. De bonnes affaires pour les hfids ou hfidas qui vendent 15DH le seau d’eau froide et 15 à 20 DH l’eau chauffée dans une grande marmite noire de fumée. Petit isoloir pour ceux qui veulent prendre un bain, deux petits espaces ont été aménagés à côté du mausolée.
La légende voudrait aussi que Aïcha, qui arrive du nord, devait rencontrer son promis, Moulay Bouchaïb, qui arrive du sud. Une fois la plage atteinte, leurs deux courses se sont arrêtées et les deux amants n’auront jamais pu se rejoindre.
“Une petite distance les sépare.
C’est triste, mais il y a des destinées fatales comme celles-là qui en disent long sur la vie humaine”, jette à tout hasard une jeune fille qui se trouvait dans les parages.
Le marabout se décline en vert et blanc, assez vaste pour recueillir une bonne armée de femmes en mal de mâles. Sur les murs, des traces de mains faites au henné, les doigts écartés comme pour laisser filer l’air et permettre au bon présage de trouver sa voie. Sur ces murs on peut facilement lire des centaines de noms qui se superposent, se mêlent, s’entrecroisent.
Autant de noms d’hommes qui ont hanté les rêves les plus fous de femmes. “Beaucoup de femmes ont trouvé des maris après leur passage par les bras de la sainte. Il faut avoir la foi et espérer”.
En été, c’est la ruée de milliers de personnes vers Lalla Aïcha Bahria. Le reste de l’année, les gens y viennent surtout les week-ends. Une dizaine de restaurateurs, avec des baraques montées en carton, en bois et en zinc entourent le marabout.
La quarantaine, une autre visiteuse venant de Meknès raconte avoir eu trois grossesses avortées. Elle était venue pour “conjurer” le mauvais œil de sa belle-famille.
Un peu plus loin, une jeune Casablancaise vient mettre fin au mauvais sort, car elle a vu ses fiançailles se rompre plusieurs fois. Elle confie qu’elle est surtout venue de crainte de voir se “volatiliser” son nouveau fiancé.
Le rituel de la visite diffère selon la requête. Le rituel le plus important consiste à se baigner avec de l’eau salée tirée du puits de la sainte. De bonnes affaires pour les hfids ou hfidas qui vendent 15DH le seau d’eau froide et 15 à 20 DH l’eau chauffée dans une grande marmite noire de fumée. Petit isoloir pour ceux qui veulent prendre un bain, deux petits espaces ont été aménagés à côté du mausolée.
La légende voudrait aussi que Aïcha, qui arrive du nord, devait rencontrer son promis, Moulay Bouchaïb, qui arrive du sud. Une fois la plage atteinte, leurs deux courses se sont arrêtées et les deux amants n’auront jamais pu se rejoindre.
“Une petite distance les sépare.
C’est triste, mais il y a des destinées fatales comme celles-là qui en disent long sur la vie humaine”, jette à tout hasard une jeune fille qui se trouvait dans les parages.
Le marabout se décline en vert et blanc, assez vaste pour recueillir une bonne armée de femmes en mal de mâles. Sur les murs, des traces de mains faites au henné, les doigts écartés comme pour laisser filer l’air et permettre au bon présage de trouver sa voie. Sur ces murs on peut facilement lire des centaines de noms qui se superposent, se mêlent, s’entrecroisent.
Autant de noms d’hommes qui ont hanté les rêves les plus fous de femmes. “Beaucoup de femmes ont trouvé des maris après leur passage par les bras de la sainte. Il faut avoir la foi et espérer”.
Mohamed LOKHNATI