« Bank Al-Maghrib abaisse une nouvelle fois son TD de -25 PBS en ce mois de décembre et ce, après l’avoir réduit pour la 1ère fois depuis la crise du Covid de -25 PBS en juin 2024. Comme anticipé, l’institution monétaire poursuit son orientation accommodante en ramenant son TD à 2,5% en cette n d’année, soit un niveau similaire à celui observé en décembre 2022 », explique AGR dans une note consacrée au dernier Conseil de Bank Al-Maghrib, tenu mardi 17 décembre. Selon le bureau de recherche du groupe Attijariwafa bank, cette décision de baisser le taux directeur a pris en compte les baisses visibles en termes d’inflation depuis son pic historique de 10% observé en février 2023. « Celle-ci ressort à 0,7% en octobre 2024, soit son niveau le plus faible depuis juin 2024, et devrait s’établir autour de 1% en 2024 après 6,1% en 2023 », explique-t-il. Cette décision intervient aussi dans un contexte où les mesures budgétaires dé ationnistes ont été prises pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, et le soutien aux chaînes de production agricoles, les allocations & aides familiales ainsi que le début du ciblage des subventions des produits de base ont été mis en place.
Poursuite de l’assouplissement monétaire en 2025 ?
Selon sa lecture des conditions monétaires, AGR anticipe une nouvelle baisse de TD en 2025, avec un taux d’équilibre de 2,25%. Un scénario soutenu par deux principaux constats. Premier constat : un retour des taux réels à moyen terme réduisant les pressions sur l’épargne nationale. «En dépit des incertitudes liées aux conditions climatiques au Maroc, du démarrage du processus de décompensation du gaz et du dialogue social dans le cadre de la LF-25, l’in ation a été révisée à la baisse à 2,4% en 2025 et à 1,8% en 2026. L’in ation sous-jacente, qui o re une lecture plus ne de l’évolution des prix, se stabilise en dessous de 2% en moyenne sur 2025-2026, soit un niveau inférieur de -50 PBS par rapport au TD actuel », explique AGR. Second constat relevé: une volonté d’assurer une gestion optimale de l’ancrage du panier de référence du Dirham. « Après avoir opéré plusieurs baisses de leurs TD en 2024, la Fed et la BCE comptent poursuivre leur orientation accommodante. La BCE baisserait son TD de -50 PBS, tandis que la FED anticipe de réduire son TD de -100 PBS en 2025 », souligne le bureau de recherche.
Quid de l’impact de la baisse cumulée du TD sur le Trésor ?
Les analystes d’AGR notent, en outre, que Bank Al-Maghrib semble déterminée à soutenir la dynamique d’investissement au Maroc dans un contexte de re ux des tensions in- ationnistes. Ils estiment également que la réduction du coût de nancement de l’économie stimulerait davantage l’investissement tout en préservant les ratios budgétaires futurs. « Selon nos estimations, la baisse cumulée de -50 PBS du TD en 2024 permettrait d’économiser pour le Trésor une charge d’intérêt annuelle avoisinant les 620 MDH », ajoutent-ils, notant que le Maroc fait face cependant à de nombreux dé s à savoir : la reconstruction post-séisme de la région d’Al Haouz, les réformes sociales du nouveau modèle de développement, la transition énergétique et l’organisation de la coupe du Monde 2030. « L’investissement public mobiliserait une enveloppe de 1.700 MMDH sur la période 2025-2030, un niveau équivalent à 1,2 fois le PIB du Maroc », indiquent-ils.
Accélération attendue des crédits bancaires à MT
Sur le plan monétaire, les analystes d’AGR s’attendent à ce que les besoins en liquidité du système bancaire atteignent un record de 165 MMDH en 2025, en raison de la hausse continue de la circulation fiduciaire à plus de 420 MMDH en octobre 2024, alors même que les réserves de change se maintiennent à des niveaux records historiques en 2024. D’ailleurs, ces derniers devraient frôler les 390 MMDH en 2025. D’un autre côté, poursuit la même source, les Taux débiteurs ont intégré quasi totalement la baisse du TD de -25 PBS de juin 2024. Ces derniers se sont repliés de -22 PBS au 3ème trimestre 2024 à 5,21%. « Dans ces conditions, bien qu’à un rythme plus modéré, les crédits bancaires poursuivent ainsi leur progression à +2,4% à n octobre 2024 et devraient a cher une accélération de +4,2% et +5,5% respectivement en 2025 et 2026 », prévoit AGR.
Poursuite de l’assouplissement monétaire en 2025 ?
Selon sa lecture des conditions monétaires, AGR anticipe une nouvelle baisse de TD en 2025, avec un taux d’équilibre de 2,25%. Un scénario soutenu par deux principaux constats. Premier constat : un retour des taux réels à moyen terme réduisant les pressions sur l’épargne nationale. «En dépit des incertitudes liées aux conditions climatiques au Maroc, du démarrage du processus de décompensation du gaz et du dialogue social dans le cadre de la LF-25, l’in ation a été révisée à la baisse à 2,4% en 2025 et à 1,8% en 2026. L’in ation sous-jacente, qui o re une lecture plus ne de l’évolution des prix, se stabilise en dessous de 2% en moyenne sur 2025-2026, soit un niveau inférieur de -50 PBS par rapport au TD actuel », explique AGR. Second constat relevé: une volonté d’assurer une gestion optimale de l’ancrage du panier de référence du Dirham. « Après avoir opéré plusieurs baisses de leurs TD en 2024, la Fed et la BCE comptent poursuivre leur orientation accommodante. La BCE baisserait son TD de -50 PBS, tandis que la FED anticipe de réduire son TD de -100 PBS en 2025 », souligne le bureau de recherche.
Quid de l’impact de la baisse cumulée du TD sur le Trésor ?
Les analystes d’AGR notent, en outre, que Bank Al-Maghrib semble déterminée à soutenir la dynamique d’investissement au Maroc dans un contexte de re ux des tensions in- ationnistes. Ils estiment également que la réduction du coût de nancement de l’économie stimulerait davantage l’investissement tout en préservant les ratios budgétaires futurs. « Selon nos estimations, la baisse cumulée de -50 PBS du TD en 2024 permettrait d’économiser pour le Trésor une charge d’intérêt annuelle avoisinant les 620 MDH », ajoutent-ils, notant que le Maroc fait face cependant à de nombreux dé s à savoir : la reconstruction post-séisme de la région d’Al Haouz, les réformes sociales du nouveau modèle de développement, la transition énergétique et l’organisation de la coupe du Monde 2030. « L’investissement public mobiliserait une enveloppe de 1.700 MMDH sur la période 2025-2030, un niveau équivalent à 1,2 fois le PIB du Maroc », indiquent-ils.
Accélération attendue des crédits bancaires à MT
Sur le plan monétaire, les analystes d’AGR s’attendent à ce que les besoins en liquidité du système bancaire atteignent un record de 165 MMDH en 2025, en raison de la hausse continue de la circulation fiduciaire à plus de 420 MMDH en octobre 2024, alors même que les réserves de change se maintiennent à des niveaux records historiques en 2024. D’ailleurs, ces derniers devraient frôler les 390 MMDH en 2025. D’un autre côté, poursuit la même source, les Taux débiteurs ont intégré quasi totalement la baisse du TD de -25 PBS de juin 2024. Ces derniers se sont repliés de -22 PBS au 3ème trimestre 2024 à 5,21%. « Dans ces conditions, bien qu’à un rythme plus modéré, les crédits bancaires poursuivent ainsi leur progression à +2,4% à n octobre 2024 et devraient a cher une accélération de +4,2% et +5,5% respectivement en 2025 et 2026 », prévoit AGR.
A. CHANNAJE