Dans un contexte international des plus incertains marqué par une poursuite des levées des restrictions imposées, à des degrés divers, un peu partout dans le monde pour tenter de contenir la propagation de la pandémie du Covid-19, l’impact de la crise devient de plus en plus quantifiable.
Au fil du temps, des données économiques se dégagent et deviennent nettement disponibles. Les prévisions aussi, quoique leur exactitude demeure intimement liée à la survenue ou non d’une seconde vague du coronavirus.
Le Maroc n’échappe pas à la règle du fait aussi de sa connexion au reste du monde qui devrait enregistrer, au titre de cette année, une des plus fortes récessions dont les conséquences seraient plus désastreuses que celles causées par la crise financière mondiale de 2008-2009.
L’export en stand-by
Dans ces conditions, l’économie nationale devrait connaître une récession en 2020 et la contribution de la demande extérieure à la croissance serait négative de 1,4 point. Cette situation est à attribuer, entre autres, au recul synchronisé des échanges économiques au niveau mondial qui, bien évidemment, n’épargnerait pas les économies avec lesquelles le Maroc entretient de bons rapports commerciaux notamment la France, l’Espagne et l’Italie. Ce qui devrait impacter significativement les exportations des métiers mondiaux notamment l’automobile dont les principales destinations sont justement les pays européens les plus touchés par la pandémie.
De même, l’industrie du textile déjà confrontée à de sérieuses difficultés, devrait faire face à une chute de la demande étrangère. Exception faite de certaines unités qui sont parvenues à transiter de la confection des articles de textile à la production d’articles médicaux.
De même, la fermeture d’un certain nombre de marchés suite aux mesures de distanciation sociale mises en vigueur, la baisse de la production observée au niveau de certaines filières agricoles et le renchérissement des coûts afférents aux difficultés logistiques en ces temps de coronavirus, devraient freiner l’expansion de l’offre exportable de produits agricoles marocains.
Chute des importations
Coté importations, il va sans dire que les achats et acquisitions de l’extérieur vont être fortement impactés par un certain nombre de facteurs.
D’abord, une campagne agricole caractérisée par un déficit pluviométrique, pour la deuxième année consécutive et dont la production céréalière située en deca des 30 millions de quintaux serait renforcée par le recours aux importations auprès des marchés internationaux pour combler les besoins du marché domestique en ce genre de produits.
Ensuite, les besoins en produits et matériaux médicaux pour faire face à la pandémie, devraient se traduire par une hausse importante des importations de cette catégorie d’intrants.
Et enfin, les perspectives du redressement des marchés qui s’annoncent relativement lentes devraient se traduire par un recul des importations des biens d’équipement et demi-produits utilisés dans les processus de production notamment pour les secteurs et branches tournés vers l’export.
Détérioration en vue
En chiffres et tenant compte de la contreperformance des échanges de services, notamment ceux du voyage et du transport en raison des restrictions mises en place et du recul du transit lié aux échanges de marchandises, les toutes dernières prévisions du HCP font état, en 2020, d’un repli de 10,9% des exportations de biens et de services et d’une baisse de 6% du volume les importations.
En intégrant les flux des revenus des investissements et des transferts des MRE, le pronostic du HCP situe le déficit du compte courant de la balance des paiements à 6,9% du PIB, soit l’équivalent d’une détérioration de 2,3 points de pourcentage par rapport à son niveau enregistré en 2019.
Au fil du temps, des données économiques se dégagent et deviennent nettement disponibles. Les prévisions aussi, quoique leur exactitude demeure intimement liée à la survenue ou non d’une seconde vague du coronavirus.
Le Maroc n’échappe pas à la règle du fait aussi de sa connexion au reste du monde qui devrait enregistrer, au titre de cette année, une des plus fortes récessions dont les conséquences seraient plus désastreuses que celles causées par la crise financière mondiale de 2008-2009.
L’export en stand-by
Dans ces conditions, l’économie nationale devrait connaître une récession en 2020 et la contribution de la demande extérieure à la croissance serait négative de 1,4 point. Cette situation est à attribuer, entre autres, au recul synchronisé des échanges économiques au niveau mondial qui, bien évidemment, n’épargnerait pas les économies avec lesquelles le Maroc entretient de bons rapports commerciaux notamment la France, l’Espagne et l’Italie. Ce qui devrait impacter significativement les exportations des métiers mondiaux notamment l’automobile dont les principales destinations sont justement les pays européens les plus touchés par la pandémie.
De même, l’industrie du textile déjà confrontée à de sérieuses difficultés, devrait faire face à une chute de la demande étrangère. Exception faite de certaines unités qui sont parvenues à transiter de la confection des articles de textile à la production d’articles médicaux.
De même, la fermeture d’un certain nombre de marchés suite aux mesures de distanciation sociale mises en vigueur, la baisse de la production observée au niveau de certaines filières agricoles et le renchérissement des coûts afférents aux difficultés logistiques en ces temps de coronavirus, devraient freiner l’expansion de l’offre exportable de produits agricoles marocains.
Chute des importations
Coté importations, il va sans dire que les achats et acquisitions de l’extérieur vont être fortement impactés par un certain nombre de facteurs.
D’abord, une campagne agricole caractérisée par un déficit pluviométrique, pour la deuxième année consécutive et dont la production céréalière située en deca des 30 millions de quintaux serait renforcée par le recours aux importations auprès des marchés internationaux pour combler les besoins du marché domestique en ce genre de produits.
Ensuite, les besoins en produits et matériaux médicaux pour faire face à la pandémie, devraient se traduire par une hausse importante des importations de cette catégorie d’intrants.
Et enfin, les perspectives du redressement des marchés qui s’annoncent relativement lentes devraient se traduire par un recul des importations des biens d’équipement et demi-produits utilisés dans les processus de production notamment pour les secteurs et branches tournés vers l’export.
Détérioration en vue
En chiffres et tenant compte de la contreperformance des échanges de services, notamment ceux du voyage et du transport en raison des restrictions mises en place et du recul du transit lié aux échanges de marchandises, les toutes dernières prévisions du HCP font état, en 2020, d’un repli de 10,9% des exportations de biens et de services et d’une baisse de 6% du volume les importations.
En intégrant les flux des revenus des investissements et des transferts des MRE, le pronostic du HCP situe le déficit du compte courant de la balance des paiements à 6,9% du PIB, soit l’équivalent d’une détérioration de 2,3 points de pourcentage par rapport à son niveau enregistré en 2019.
N.BATIJE
Repères
Allégement de la facture énergétique
Les données provisoires des échanges extérieurs à fin mai indiquent un recul de 16,9% des importations, reflétant essentiellement la baisse de 19,8% des achats de biens d’équipement. Et ce, au moment où la facture énergétique s’est allégée de 28,8% à 22,9 milliards, en lien avec des replis de 35,2% des achats du gas-oils et fueloils, de 37% de ceux des « Huiles de pétrole et lubrifiants » et de 14,9% des acquisitions du « gaz de pétrole et autres hydrocarbures ». De même, les importations de produits finis de consommation ont baissé de 23,6%.
L’automobile en perte de vitesse
A fin mai 2020, les premières données afférentes aux échanges extérieurs font état d’une diminution de 20,1% des exportations qui a a concerné l’ensemble des secteurs. Les ventes du secteur automobile ont reculé de 39,4% à 21,3 milliards, incluant un repli de 41,5% pour le segment « construction », et des baisses de 48,6% pour la branche du « câblage » et de 36,5% pour celle de l’« intérieur de véhicules et sièges». Les expéditions du secteur textile et cuir ont reculé de 33,8% suite à la baisse de 38,4% des ventes des vêtements confectionnés et de 33,8% de celles des articles de bonneterie.