Dans son discours du Trône SM le Roi Mohammed VI a annoncé l’injection de 120 milliards de Dhs pour stimuler la reprise des activités économiques, soit 11% du PIB. Sans trop tarder le ministre de l’Economie et des Finances, Mohammed Benchaaboun a annoncé ce mardi, lors d’un point de presse, que des mesures immédiates seront prises pour opérationnaliser les directives royales.
L’objectif de ce déploiement rapide est «d’accompagner le redémarrage progressif de l’activité des différents secteurs de l’économie et de créer les conditions propices pour une relance vigoureuse à la sortie de crise», précise l’argentier du Royaume qui a noté qu’au cours de cette semaine «deux conventions seront signées».
La première avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM). Elle porte «sur la relance de l'économie et de l'emploi. La deuxième convention qui sera actée ultérieurement, concerne le secteur du tourisme, très affecté par la pandémie, afin de l'accompagner au cours de l'année courante.
S’agissant du Fonds d’investissement stratégique, annoncé par SM le Roi, qui aurait la charge de soutenir les activités de production, ainsi que d’assurer accompagnement et financement des grands projets d’investissement public-privé, Benchaaboun a déclaré qu’il sera créé à travers un décret-loi, qui sera adopté lors du prochain conseil de gouvernement. Pour ce qui est de la généralisation de la couverture sociale, il a déclaré que «c’est un très grand chantier qui débutera à partir du 1er janvier 2021».
La création de l’emploi se taille la part du lion
75 milliards de DH qui prendront la forme de crédits bancaires, seront employés à faciliter l'accès au financement, garanti par l'Etat au profit de tous les segments d’entreprises dont les EEP les plus impactés par la crise, précise la tutelle notant que la Caisse Centrale de Garantie (CCG) sera chargée de gérer le système de garantie. Ce financement sera octroyé avec des conditions préférentielles pour une durée allant de 5 à 10 ans, en fonction des secteurs.
Les 45 milliards de DH restant seront consacrés à l'investissement stratégique, ajoute le ministre, expliquant qu’il y a deux types d'investissement «le premier est direct et concerne de grands chantiers ou infrastructures, dans le cadre de partenariats public-privé. Le second est un investissement de participation, dont le but est de développer les entreprises en donnant la priorité, dans tous ces projets d'investissements, à la création de nouveaux emplois ». Dans ce cadre 30 MMDH seront mobilisées auprès d’institutionnels nationaux et internationaux et 15 MMDH financés par l’Etat.
Restructuration du secteur des EEP et lutte contre l’informel
L’analyse du secteur des EEP a permis de relever que malgré les différents apports, son développement demeure entravé par un certain nombre de fragilités et d’insuffisances, selon la tutelle. Ainsi, Mohammed Benchaaboun a listé les actions qui seront engagées pour le redimensionnement et la restructuration (voir repères) de certains fleurons de ce secteur dont entre autres l’ONCF, Autoroutes du Maroc (ADM) et la Société Nationale du Transport et de la logistique (SNTL) qui seront optimisés dans un même pôle compartimenté en deux sous-pôles. L'un chargé de la réalisation des infrastructures routières, autoroutières et ferroviaires ainsi que des services de transport, tandis que l'autre sera dédié l’activité logistique publique. «Il faudra développer la synergie de travail entre les secteurs pour une meilleure gestion et de meilleurs résultats», précise-t-on. Du côté du secteur Agricole et AgroIndustriel, le ministre a annoncé le regroupement de l’ONICL et de ses Filiales dans une seule entité. Cette unité devra être transférée au secteur privé. Il y aura également la fusion de l’ADS, l’Entraide Nationale, l’ODCO et la Caisse de Compensation en un seul opérateur. Quant au secteur du Développement Territorial, Benchaâboun à évoqué la dissolution des 3 Agences pour le Développement (Sud, Nord et Oriental) «vu que leur maintien n’est plus justifié du fait des doublons soit avec d’autres EEP soit avec des départements ou collectivités territoriales».
Répondant à une question de L’Opinion sur, les solutions concrètes pour lutter contre l’hégémonie de l’informel, l’argentier du Royaume a rappelé l’existence du programme «Intelaka, qui par la force des choses a été mis en pause», précisant qu’il «faut le relancer à l’entrée». Par ailleurs, il a souligné que les mesures sectorielles qui seront lancées permettront également de régulariser la situation d’une partie des travailleurs de l’informel.
L’objectif de ce déploiement rapide est «d’accompagner le redémarrage progressif de l’activité des différents secteurs de l’économie et de créer les conditions propices pour une relance vigoureuse à la sortie de crise», précise l’argentier du Royaume qui a noté qu’au cours de cette semaine «deux conventions seront signées».
La première avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM). Elle porte «sur la relance de l'économie et de l'emploi. La deuxième convention qui sera actée ultérieurement, concerne le secteur du tourisme, très affecté par la pandémie, afin de l'accompagner au cours de l'année courante.
S’agissant du Fonds d’investissement stratégique, annoncé par SM le Roi, qui aurait la charge de soutenir les activités de production, ainsi que d’assurer accompagnement et financement des grands projets d’investissement public-privé, Benchaaboun a déclaré qu’il sera créé à travers un décret-loi, qui sera adopté lors du prochain conseil de gouvernement. Pour ce qui est de la généralisation de la couverture sociale, il a déclaré que «c’est un très grand chantier qui débutera à partir du 1er janvier 2021».
La création de l’emploi se taille la part du lion
75 milliards de DH qui prendront la forme de crédits bancaires, seront employés à faciliter l'accès au financement, garanti par l'Etat au profit de tous les segments d’entreprises dont les EEP les plus impactés par la crise, précise la tutelle notant que la Caisse Centrale de Garantie (CCG) sera chargée de gérer le système de garantie. Ce financement sera octroyé avec des conditions préférentielles pour une durée allant de 5 à 10 ans, en fonction des secteurs.
Les 45 milliards de DH restant seront consacrés à l'investissement stratégique, ajoute le ministre, expliquant qu’il y a deux types d'investissement «le premier est direct et concerne de grands chantiers ou infrastructures, dans le cadre de partenariats public-privé. Le second est un investissement de participation, dont le but est de développer les entreprises en donnant la priorité, dans tous ces projets d'investissements, à la création de nouveaux emplois ». Dans ce cadre 30 MMDH seront mobilisées auprès d’institutionnels nationaux et internationaux et 15 MMDH financés par l’Etat.
Restructuration du secteur des EEP et lutte contre l’informel
L’analyse du secteur des EEP a permis de relever que malgré les différents apports, son développement demeure entravé par un certain nombre de fragilités et d’insuffisances, selon la tutelle. Ainsi, Mohammed Benchaaboun a listé les actions qui seront engagées pour le redimensionnement et la restructuration (voir repères) de certains fleurons de ce secteur dont entre autres l’ONCF, Autoroutes du Maroc (ADM) et la Société Nationale du Transport et de la logistique (SNTL) qui seront optimisés dans un même pôle compartimenté en deux sous-pôles. L'un chargé de la réalisation des infrastructures routières, autoroutières et ferroviaires ainsi que des services de transport, tandis que l'autre sera dédié l’activité logistique publique. «Il faudra développer la synergie de travail entre les secteurs pour une meilleure gestion et de meilleurs résultats», précise-t-on. Du côté du secteur Agricole et AgroIndustriel, le ministre a annoncé le regroupement de l’ONICL et de ses Filiales dans une seule entité. Cette unité devra être transférée au secteur privé. Il y aura également la fusion de l’ADS, l’Entraide Nationale, l’ODCO et la Caisse de Compensation en un seul opérateur. Quant au secteur du Développement Territorial, Benchaâboun à évoqué la dissolution des 3 Agences pour le Développement (Sud, Nord et Oriental) «vu que leur maintien n’est plus justifié du fait des doublons soit avec d’autres EEP soit avec des départements ou collectivités territoriales».
Répondant à une question de L’Opinion sur, les solutions concrètes pour lutter contre l’hégémonie de l’informel, l’argentier du Royaume a rappelé l’existence du programme «Intelaka, qui par la force des choses a été mis en pause», précisant qu’il «faut le relancer à l’entrée». Par ailleurs, il a souligné que les mesures sectorielles qui seront lancées permettront également de régulariser la situation d’une partie des travailleurs de l’informel.
Saâd JAFRI
Repères
Restructuration du secteur des EEP : Actions à engager
Pour les EEP Non Marchands et Sociaux : Réintégration aux ministères concernés de certaines missions après liquidation/dissolution des EEP dont le maintien n’est plus nécessaire ; regroupement de certains EEP dont le maintien serait justifié ; liquidation / dissolution des EEP dont la mission n’est plus avérée.
Pour les EEP Marchands et Financiers : Renforcement de la pérennité du modèle: réduction de la dépendance envers le BGE (capitaux, garantie..), meilleure contribution au BGE (dividendes et redevances…), valorisation du patrimoine, PPP…; Création de groupes/holdings sectoriels homogènes répondant à des impératifs de taille critique, d’optimisation de la gestion (flux, trésorerie, coûts…), d’attrait pour le marché financier et de concrétisation des nouvelles opportunités offertes par l’intelligence artificielle, la digitalisation, l’économie circulaire… ; Création d’une Agence dédiée à la Gestion Active des participations marchandes et financières de l’Etat.