Boom du e-commerce au Maroc : Une opportunité à ne pas laisser passer

Dans le contexte actuel, marqué par la digitalisation croissante de la vie quotidienne partout à travers le monde, le secteur du e-commerce est en pleine expansion.
Le Maroc ne fait pas exception à cette tendance globale et connaît également une véritable révolution de l’achat en ligne.

Selon le portail spécialisé français Indice RH, trois principales raisons expliquent le succès du e-commerce dans le Royaume. Tout d’abord, l’adoption massive du numérique par les consommateurs marocains constitue un facteur déterminant de son essor. En effet, selon les dernières données, près de 23 millions d’internautes marocains, soit près de deux tiers de la population, utilisent le e-commerce. Cette adoption progressive favorise l’explosion des achats en ligne.

D’autre part, le développement fulgurant des infrastructures de communication et des technologies mobiles a permis de faciliter l’accès à Internet pour un nombre grandissant de personnes. Avec des services de télécommunications de plus en plus performants et accessibles, il est désormais beaucoup plus facile pour les consommateurs de se connecter et de réaliser des transactions en ligne.

Enfin, la montée en puissance des acteurs du e-commerce local a contribué à populariser l’achat en ligne auprès de la population marocaine. Plusieurs plateformes ont ainsi connu un succès fulgurant en 2020, dont certaines se hissant même parmi les sites Internet les plus visités au Maroc.
 

 
Indice RH souligne, par ailleurs, que l’évolution rapide du commerce électronique au Maroc engendre plusieurs opportunités pour les acteurs locaux et internationaux. En premier lieu, il permet aux entreprises locales de s’ouvrir à une clientèle nationale, voire internationale, grâce à une présence en ligne devenue rapidement indispensable.

Le e-commerce est aussi synonyme de réduction des coûts logistiques, puisqu’il n’est plus nécessaire pour les commerçants de disposer d’un réseau étendu de points de vente physiques. Cette économie se répercute également sur les prix affichés, rendant ainsi les produits en ligne souvent moins chers qu’en magasin traditionnel.

Enfin, la croissance du secteur représente une nouvelle source d’emplois. Un grand nombre de compétences sont requises pour le développement des plateformes online, telles que développeurs web, agence web, graphistes et spécialistes du marketing digital.

Indice RH indique, cependant, que certains défis persistent et méritent d’être relevés afin de garantir la pérennité de cette croissance. Premier défi : la confiance des consommateurs vis-à-vis du e-commerce et de certains problèmes inhérents, tels que la sécurité des transactions ou la qualité des produits vendus en ligne.

Second défi : l’amélioration de la logistique, notamment en ce qui concerne le transport des produits, reste un enjeu majeur pour les acteurs du e-commerce. La rapidité et la fiabilité des livraisons sont cruciales pour satisfaire une clientèle exigeante.

Troisième défi : développement d’un cadre législatif et réglementaire adapté au commerce électronique. Les pouvoirs publics doivent mettre en place des mesures permettant d’encadrer les opérations de vente en ligne et de protéger à la fois les consommateurs et les commerçants, estime la même source.
 

Compte tenu des nombreux facteurs favorables et de l’évolution rapide du secteur, Indice RH pense qu’il est probable que le boom du e-commerce au Maroc se poursuive dans les prochaines années. Cependant, plusieurs éléments pourraient influencer la trajectoire du marché à court et moyen terme.

« On peut ainsi prévoir que la concurrence entre les différentes plateformes s’intensifie et donne lieu à des stratégies de différenciation ou de spécialisation. Certains acteurs pourraient choisir de se positionner sur des niches précises (mode, électroménager, beauté, etc.) tandis que d’autres miseraient sur une offre généraliste. Par ailleurs, le potentiel de croissance du marché marocain pourrait attirer davantage d’investissements étrangers et favoriser l’arrivée de nouveaux entrants, y compris parmi les géants du e-commerce international. Les acteurs locaux devront être en mesure de s’adapter à ces changements pour conserver leur positionnement », est-il souligné.