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Boycott : Mohammed Moussaoui appelle les musulmans de France à “défendre l'intérêt” de l’Hexagone


Rédigé par La rédaction Lundi 26 Octobre 2020

Alors qu’une campagne de boycott des produits français bat son plein dans le monde musulman et même en France, pour dénoncer la vague d'islamophobie dans l’Hexagone, le marocain Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), a appelé lundi à «défendre l'intérêt» du pays, où les musulmans selon lui, «ne sont pas persécutés».



Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM).
Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM).
Dans une déclaration à l’AFP, le président du CFCM, a indiqué qu’il est conscient que «les promoteurs de ces campagnes disent défendre l'islam et les musulmans de France, nous les appelons à la sagesse (...) toutes les campagnes de dénigrement de la France sont contreproductives et créent de la division».

La France «est un grand pays, où les citoyens musulmans ne sont pas persécutés, a ajouté Mohammed Moussaoui, et ce, du fait qu’ils «construisent librement leurs mosquées et pratiquent librement leur culte», a-t-il précisé, alors que manifestations et appels au boycott se multiplient dans le monde musulman après de récentes déclarations du président Emmanuel Macron sur l'islam, dans lesquels il promet de ne pas «renoncer aux caricatures» du prophète.

Etonnamment, le président du CFCM a indiqué qu’il soutient la position du président, en notant que la loi «n'oblige pas à aimer ces caricatures, elle leur donne même le droit de les détester».

Il convient de rappeler que lesdits propos ont suscité un flot de critiques dans le monde musulman, de la part de dirigeants politiques et religieux, d'élus mais aussi de simples citoyens sur les réseaux sociaux et ont provoqué manifestations et appels au boycott des produits français. Au Maroc, le ministère des Affaires étrangères a réagi, hier, en déclarant que la liberté d’expression ne saurait, sous aucun motif, justifier la provocation insultante et l’offense injurieuse de la religion musulmane qui compte plus de deux milliards de fidèles dans le monde. Autant qu’il condamne toutes les violences obscurantistes et barbares prétendument perpétrées au nom de l’Islam, le Royaume du Maroc s’élève contre ces provocations injurieuses des sacralités de la religion musulmane, a insisté le ministère dans un communiqué.

Même son de cloche au niveau du Conseil Supérieur des Oulémas du Royaume du Maroc, qui a affirmé, lundi, qu'il «rejette et dénonce toute forme d'atteinte à la sacralité des religions, à leur tête les Prophètes qui ont transmis à l'Humanité toute entière les valeurs d'amour, de fraternité et de solidarité entre les gens».

De son côté, le Comité Exécutif du Parti de l’Istiqlal a exprimé son profond ressentiment et sa ferme condamnation de la persistance répétée à publier les dessins insultants à l’endroit du Prophète Mohammed et des déclarations stigmatisantes de l'Islam qui affectent le sentiment religieux commun des Musulmans du monde, en premier ceux de France. De même qu’il a exprimé sa crainte des répercussions dangereuses de ces tendances qui exacerbent les susceptibilités, loin de verser dans le sens du respect du caractère sacré de toutes les religions et croyances. Ainsi, le Parti de l’Istiqlal invite a appelé à l’ouverture un débat sur le vivre-ensemble et l’Islamophobie loin des idées radicales.

(Avec AFP)








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