
Après un mois de jeûne et de prières, le Ramadan touche à sa fin. Et comme chaque année, ceux qui souhaitent célébrer l’Aïd en famille, mais qui ne disposent pas d’un véhicule personnel, se voient contraints d’entreprendre un véritable parcours du combattant. A l’instar des années précédentes, les tarifs des billets de transport par bus connaissent une hausse vertigineuse, ne laissant aux usagers, principalement issus des classes modestes, que peu de choix. Sauf que cette fois-ci, la situation est plus alarmante du fait qu’elle survient dans un contexte déjà marqué par les polémiques autour de la cupidité des acteurs économiques, notamment dans le secteur des produits de première nécessité.
Si, par le passé, les transporteurs justifiaient de telles hausses par la flambée des prix des carburants, cette année, cet argument ne saurait être retenu, car le prix de l’essence a légèrement baissé depuis mi-mars, mettant ainsi les professionnels dans l’embarras. Même la justification de cette augmentation par les autorités, invoquant la couverture des « frais de retour vide » des bus, suscite de nombreuses interrogations, dans la mesure où le secteur bénéficie d’un accompagnement financier spécifique de l’État, destiné à garantir sa pérennité.
Cette situation quasi monopolistique ouvre malheureusement la porte aux transporteurs clandestins, qui, dans certains cas, ignorent toute norme de sécurité, mettant ainsi en péril la vie des usagers. À cela s’ajoutent les agresseurs se faisant passer pour des transporteurs, et qui, après chaque fête, alimentent les faits divers des journaux.
Ces « attaques systématiques » contre le pouvoir d’achat des citoyens, particulièrement lors des fêtes religieuses, deviennent de plus en plus insoutenables, surtout dans un contexte de crise économique où une large part de la population peine à joindre les deux bouts. Dans un pays où la mobilité constitue un enjeu fondamental pour la cohésion sociale, il est impératif que le secteur du transport fasse l’objet d’une réforme en profondeur, afin d’offrir des services de qualité à des prix justes. Car la «greedflation» – ou inflation cupide – qui frappe notre pays ne se limite pas aux seuls produits alimentaires, mais touche l’ensemble des composantes de notre économie nationale. D’ici là, bon Aïd Al-Fitr à toutes et à tous.
Si, par le passé, les transporteurs justifiaient de telles hausses par la flambée des prix des carburants, cette année, cet argument ne saurait être retenu, car le prix de l’essence a légèrement baissé depuis mi-mars, mettant ainsi les professionnels dans l’embarras. Même la justification de cette augmentation par les autorités, invoquant la couverture des « frais de retour vide » des bus, suscite de nombreuses interrogations, dans la mesure où le secteur bénéficie d’un accompagnement financier spécifique de l’État, destiné à garantir sa pérennité.
Cette situation quasi monopolistique ouvre malheureusement la porte aux transporteurs clandestins, qui, dans certains cas, ignorent toute norme de sécurité, mettant ainsi en péril la vie des usagers. À cela s’ajoutent les agresseurs se faisant passer pour des transporteurs, et qui, après chaque fête, alimentent les faits divers des journaux.
Ces « attaques systématiques » contre le pouvoir d’achat des citoyens, particulièrement lors des fêtes religieuses, deviennent de plus en plus insoutenables, surtout dans un contexte de crise économique où une large part de la population peine à joindre les deux bouts. Dans un pays où la mobilité constitue un enjeu fondamental pour la cohésion sociale, il est impératif que le secteur du transport fasse l’objet d’une réforme en profondeur, afin d’offrir des services de qualité à des prix justes. Car la «greedflation» – ou inflation cupide – qui frappe notre pays ne se limite pas aux seuls produits alimentaires, mais touche l’ensemble des composantes de notre économie nationale. D’ici là, bon Aïd Al-Fitr à toutes et à tous.