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Non-Investment Grade : Le plafond de verre de l’Etat marocain


Rédigé par Soufiane CHAHID le Jeudi 27 Mars 2025



Non-Investment Grade : Le plafond de verre de l’Etat marocain
Comme attendu depuis plusieurs mois, l’État marocain a levé avec succès, le 26 mars, 2 milliards d’euros sur le marché international. L’émission de cet Eurobond, structurée en deux tranches de 4 et 10 ans, a suscité un fort engouement auprès des investisseurs, la demande ayant atteint près de 7 milliards d’euros, soit 3,5 fois le montant de l’émission.

Grâce à sa crédibilité sur les marchés internationaux et à la solidité de ses fondamentaux économiques, le Royaume a pu s’endetter dans des conditions avantageuses. La première tranche, d’un montant de 1,1 milliard d’euros et d’une maturité de 4 ans, a été émise avec un spread de 155 points de base, tandis que la seconde, d’un montant de 900 millions d’euros et d’une maturité de 10 ans, a été émise avec un spread de 215 points de base. Si cette sortie sur les marchés internationaux – incontournable pour financer les grands chantiers d’infrastructure liés à la Coupe du Monde 2030 – s’est révélée être un succès, il n’en demeure pas moins que les conditions de financement reflètent le meilleur auquel le Maroc pouvait prétendre dans la catégorie du Non-Investment Grade. Le Royaume est classé par les trois principales agences de notation dans le haut de la catégorie spéculative, un cran en dessous des notations dites Investment Grade.

Ce sésame, décroché en 2010 au prix d’importants efforts budgétaires, a été perdu dix ans plus tard avec la crise du Covid, et le Royaume n’est pas parvenu à le regagner depuis. La succession d’années de sécheresse, les dérapages budgétaires et la morosité des perspectives économiques ont peu à peu éloigné la possibilité de regagner l’Investment Grade, un cap pourtant fixé par la ministre des Finances, Nadia Fettah Alaoui.

Un passage en division supérieure offrirait au Maroc des marges de manœuvre financières plus confortables et des conditions d’emprunt plus avantageuses, tout en le reclassant parmi les pays dont la gestion budgétaire est perçue comme l’une des plus rigoureuses et crédibles. Dans cette perspective, le retour à la catégorie Investment Grade devrait constituer une priorité pour le gouvernement cette année, afin de placer le pays dans les meilleures dispositions si des besoins de financement venaient à se présenter dans les mois à venir.



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