On les aime pour leurs arômes puissants, leur mousse gourmande… Sur un marché florissant, les modèles à capsules séduisent particulièrement. Des capsules en aluminium hermétiques qui préservent la saveur du café, c’est ce qui fait le succès des machines à expresso, mais cela pose également question. Y a-t-il un risque de contamination du café par contact avec leur contenant ? Leur breuvage est-il sans danger pour la santé ?
Depuis quelques années, les capsules ont complètement détrôné le café traditionnel. Mais avis aux amateurs d’expressos maison, n’abusez pas.
Selon une étude espagnole, publiée dans le « Journal Food Chemistry », menée par des scientifiques de l’Université de Barcelone, faisant l’objet d’une comparaison entre les différentes typologies de café disponibles sur le marché, le café préparé à travers des capsules est plus concentré en furane ; un composé organique qui se forme lors du traitement thermique des aliments.
Cette substance est en effet classée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme étant cancérigène. « La raison de ces taux plus élevés est liée au fait que les capsules hermétiquement fermées empêchent le furane, substance hautement volatile, de s’échapper. Tandis que les machines à café employées pour brasser le café utilisent de l’eau chaude à haute pression, qui conduit le composé à être extrait de la boisson », explique Javier Santos, auteur de l’étude et chercheur à l’Université de Barcelone.
En dépit de ce constat qui semble inquiétant, les auteurs de ladite étude se veulent rassurants. Ces derniers estiment que pour arriver à des doses de furane toxiques, il faudrait consommer quotidiennement 20 tasses de café en capsule.
Le furane pointé du doigt
« Le furane est un composé organique, un arôme qui se forme à haute température et que l’on retrouve dans les céréales, les pots pour bébé, le café ou encore le pain grillé. Il se forme notamment lors de la torréfaction », souligne Dr. Yousra Moustafid, nutritionniste.
« Du furane, il y en a dans tout café dès lors qu’il est torréfié. Mais parce que la capsule emprisonne ce composé hautement volatil, son café contiendrait deux fois plus de furane qu’un café filtre », ajoute-t-elle.
Selon la spécialiste, le furane peut entraîner des dommages au foie à long terme. Mais même si les personnes buvant plus de trois tasses de café par jour peuvent être exposées à des niveaux relativement plus élevés de furane total, des études supplémentaires sont nécessaires afin de déterminer si cela pose un problème de santé.
Gare au surdosage de la caféine !
Et si le plus dangereux dans le café en capsule était la caféine ? En plus de la composition de ces dosettes de café, une surdose de caféine, présente dans ces contenants, peut largement porter atteinte à la santé.
« Les cafés en capsules contiennent des concentrations en moyenne plus élevées que celles d’un café filtre. Consommé dans les mêmes quantités que le café traditionnel, l’expresso en capsule pourrait donc exposer à de fortes doses en caféine, avec les risques que l’on connaît : augmentation de la tension artérielle, troubles du sommeil, etc. », estime Dr. Moustafid. « Mais surtout, en tant qu’excitant, la caféine finit par épuiser l’organisme », rappelle la nutritionniste.
L’effet cocktail en question
Mais qu’en est-il de l’effet cocktail ? Les capsules de café sont loin d’être les seules sources d’exposition à ces substances potentiellement nocives. Ainsi, l’aluminium est naturellement présent dans certains aliments, comme le thé ou le cacao.
« On en trouve aussi dans le papier aluminium bien sûr, mais également dans un certain nombre d’additifs alimentaires, dans certains médicaments ou dans certains traitements de l’eau. Dans ce contexte, il est légitime de se poser la question de l’effet cumulé, d’autant que de récentes études suggèrent que l’aluminium sous certaines formes pourrait être irritant pour le tube digestif et occasionner des troubles intestinaux », détaille Dr. Moustafid.
« Sachant que près de 40% de l’aluminium ingéré s’accumule au niveau de la muqueuse intestinale, il pourrait contribuer à l’altération de cette barrière et à un déséquilibre du microbiote », indique la spécialiste. Autre substance pour laquelle cet effet cocktail pourrait poser problème : l’acrylamide, classé comme « cancérogène probable ».
Depuis quelques années, les capsules ont complètement détrôné le café traditionnel. Mais avis aux amateurs d’expressos maison, n’abusez pas.
Selon une étude espagnole, publiée dans le « Journal Food Chemistry », menée par des scientifiques de l’Université de Barcelone, faisant l’objet d’une comparaison entre les différentes typologies de café disponibles sur le marché, le café préparé à travers des capsules est plus concentré en furane ; un composé organique qui se forme lors du traitement thermique des aliments.
Cette substance est en effet classée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme étant cancérigène. « La raison de ces taux plus élevés est liée au fait que les capsules hermétiquement fermées empêchent le furane, substance hautement volatile, de s’échapper. Tandis que les machines à café employées pour brasser le café utilisent de l’eau chaude à haute pression, qui conduit le composé à être extrait de la boisson », explique Javier Santos, auteur de l’étude et chercheur à l’Université de Barcelone.
En dépit de ce constat qui semble inquiétant, les auteurs de ladite étude se veulent rassurants. Ces derniers estiment que pour arriver à des doses de furane toxiques, il faudrait consommer quotidiennement 20 tasses de café en capsule.
Le furane pointé du doigt
« Le furane est un composé organique, un arôme qui se forme à haute température et que l’on retrouve dans les céréales, les pots pour bébé, le café ou encore le pain grillé. Il se forme notamment lors de la torréfaction », souligne Dr. Yousra Moustafid, nutritionniste.
« Du furane, il y en a dans tout café dès lors qu’il est torréfié. Mais parce que la capsule emprisonne ce composé hautement volatil, son café contiendrait deux fois plus de furane qu’un café filtre », ajoute-t-elle.
Selon la spécialiste, le furane peut entraîner des dommages au foie à long terme. Mais même si les personnes buvant plus de trois tasses de café par jour peuvent être exposées à des niveaux relativement plus élevés de furane total, des études supplémentaires sont nécessaires afin de déterminer si cela pose un problème de santé.
Gare au surdosage de la caféine !
Et si le plus dangereux dans le café en capsule était la caféine ? En plus de la composition de ces dosettes de café, une surdose de caféine, présente dans ces contenants, peut largement porter atteinte à la santé.
« Les cafés en capsules contiennent des concentrations en moyenne plus élevées que celles d’un café filtre. Consommé dans les mêmes quantités que le café traditionnel, l’expresso en capsule pourrait donc exposer à de fortes doses en caféine, avec les risques que l’on connaît : augmentation de la tension artérielle, troubles du sommeil, etc. », estime Dr. Moustafid. « Mais surtout, en tant qu’excitant, la caféine finit par épuiser l’organisme », rappelle la nutritionniste.
L’effet cocktail en question
Mais qu’en est-il de l’effet cocktail ? Les capsules de café sont loin d’être les seules sources d’exposition à ces substances potentiellement nocives. Ainsi, l’aluminium est naturellement présent dans certains aliments, comme le thé ou le cacao.
« On en trouve aussi dans le papier aluminium bien sûr, mais également dans un certain nombre d’additifs alimentaires, dans certains médicaments ou dans certains traitements de l’eau. Dans ce contexte, il est légitime de se poser la question de l’effet cumulé, d’autant que de récentes études suggèrent que l’aluminium sous certaines formes pourrait être irritant pour le tube digestif et occasionner des troubles intestinaux », détaille Dr. Moustafid.
« Sachant que près de 40% de l’aluminium ingéré s’accumule au niveau de la muqueuse intestinale, il pourrait contribuer à l’altération de cette barrière et à un déséquilibre du microbiote », indique la spécialiste. Autre substance pour laquelle cet effet cocktail pourrait poser problème : l’acrylamide, classé comme « cancérogène probable ».
Meryem EL BARHRASSI