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Casa Smart City : L’IA comme catalyseur du développement territorial


Rédigé par Yassine Elalami le Mercredi 7 Juin 2023

Le clap d’ouverture de la septième édition de l’évènement Casablanca Smart City a eu lieu ce mercredi 7 juin à la salle de conférence Hayat Regency, sous le thème « ville smart, vers les transitions métropolitaines durables ». Les enjeux et défis que représente l’intelligence artificielle pour réussir les chantiers du développement humain, s’invitent comme les thèmes dominants des débats.



En présence d’une centaine de participants, d’experts et de responsables régionaux et nationaux, l’inauguration des travaux de la septième édition de Casablanca Smart City a été donnée ce mercredi 7 juin à la salle de conférence Hayat Regency de Casablanca, avec une perspective claire ; évaluer les mesures déjà adoptées et mettre en place d’autres afin de garantir une efficacité durable de ce chantier ambitieux.  

« Les villes intelligentes constituent un catalyseur pour tout développement durable. En intégrant l’intelligence artificielle à leur programme, les villes du Royaume peuvent facilement améliorer les services proposés aux citoyens, réduisant ainsi les inégalités en matière d’accessibilité à l’information », explique Aawatif Hayar, ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, notant que «  la prise du cap de l’intelligence artificielle ne date pas d’aujourd’hui, mais cela remonte à 2013 quand une batterie de mesures, sous les Hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a été mise en place pour une vision à long terme ».

La vision a acquis plus de clarté avec le Nouveau Modèle de Développement (NMD) et ces recommandations en matière d’investissement dans le développement humain qui incluent les nouvelles méthodes et solutions numériques. S’agissant de son département, Aawatif Hayar précise que « dans la perspective de mettre le digital au service du social, le programme de son ministère Al Jisr (Pont), représente un bilan honorable avec 80.000 bénéficiaires, jusqu’à aujourd’hui ».

Pour sa part, Abdelatif Mazouz, Président du Conseil de la Région Casablanca Settat, a indiqué que « le conseil a réservé tout un axe de son programme de développement territorial au concept du smart city et l’intelligence artificielle, vu le grand intérêt que le conseil de la région de Casablanca Settat accorde à ce plan d’actions ».

« Le projet actuel s’intéresse exclusivement à la métropole économique, mais dans notre vision les espérances sont si grandes », a-t-il dit, souhaitant ainsi étendre le programme à une perception régionale. Notre projet qui s’articule sur cinq ans 2022-2027, exige que tout projet mis en place durant cette période, inclut impérativement les axes liés à l’intelligence artificielle», ajoute-t-il.

S’agissant des obstacles susceptibles de ralentir ce processus, Abdelatif Mazouz a signalé que « l’inclusion de ces ingrédients reste entravée par le manque d’harmonie et d’outils administratifs nécessaires », notant que la plupart des solutions proposées par le conseil ne sont intégrées que dans des projets publics sans inclusion du privé qui doit jouer un rôle dans cette démarche ».
 
L’heure est au bilan
 
« Le plan d’action de Casablanca avait comme objectif d’évaluer tous genres d’interactions administratives pour pouvoir repérer les lacunes tirant vers l’arrière cette transition, afin d’assurer les conditions d’un service équitable, y compris la mise en place d’une gestion intelligente garantissant un plan de participation citoyenne active », éclaire, pour sa part,  Malika Mezzour, Vice-Présidente du Conseil de la Ville de Casablanca. Et d’ajouter que l’amélioration de la qualité de vie à Casablancais nécessite une approche progressive reliant vision claire et résilience.

De son côté, Mohammed Jouahri, Directeur général de Casablanca Events et Animations, nous révèle qu’ « une combinaison d’experts venant de l’université polytechnique de Ben Guerir et de l’Université Hassan ll de Casablanca est derrière ce projet 100% marocain. L’objectif étant de mettre en œuvre un avenir prometteur pour la métropole et un modèle pour les autres villes du Royaume ».

Rappelons que cette édition sera marquée par une agora et de showcases, offrant une plateforme unique pour la présentation de solutions concrètes de la Smart City. Des projets, des programmes, des solutions et des mécanismes de transformation métropolitaine seront exposés, mettant en lumière les avancées et les initiatives innovantes dans le domaine de la ville intelligente.
 

Trois questions à Anas Boudile, Fondateur Key-tab engineering

« La mise en œuvre de la digitalisation requiert également une prise de conscience sociale »


Anas Boudile, Fondateur de Key-tab engineering, une société spécialisée dans la digitalisation des chantiers de construction en temps réel, a répondu à nos questions.

-Comment évaluez-vous une ville digitalisée ?

Les critères d'évaluation du degré de digitalisation d'une ville portent principalement sur l'accès à l'information ainsi que la centralisation et la souveraineté des données. Pour entreprendre toute initiative de digitalisation, il est nécessaire de collecter une base de données afin d'accélérer et améliorer ce processus. L'objectif est d'anticiper les perturbations et de prendre en compte l'ensemble de la ville dans une réflexion globale.

-Quels sont les obstacles entravant la digitalisation de la métropole ?

Parmi les défis entravant la pleine réalisation de ce projet ambitieux, on retrouve le manque de sensibilisation sur l'importance primordiale d'un tel projet et du concept de la digitalisation en lui-même.
Il est impératif de multiplier les initiatives dans ce domaine, étant donné que tout projet d'envergure nationale requiert également une prise de conscience sociale.

-Si on arrive à digitaliser Casablanca, serait-il possible d’étendre cette conception dans d’autres villes du Royaume ?

Cette vision peut sembler éloignée de la réalité, étant donné le manque de politiques mises en place dans ce domaine. La mise en œuvre d'un tel projet nécessiterait un engagement majeur de la part de toutes les instances compétentes.

Cependant, d'un point de vue personnel, je crois que c'est réalisable si les autorités exigent que toutes les petites et moyennes entreprises installées dans ces régions intègrent l'aspect digital dans leurs projets.

Recueillis par Y. E.







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