Une année après le déclenchement de la pandémie du Covid au Maroc en mars 2020, l’histoire semble se répéter. On se souvient tous du discours du président français Emmanuel Macron du 12 mars 2020 lorsqu’il avait annoncé le confinement de son pays. Au lendemain de ce discours, le Maroc avait entamé le processus de fermeture de ses frontières et la suspension des liaisons aériennes avec le reste du Monde. Trois jours plus tard, l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire était annoncée, avec comme corollaire la mise sous cloche du pays et l’interdiction de circulation de ses résidents à compter du 20 mars.
Au bout d’une année de pandémie, les mêmes faits vont-ils se reproduire ? Certains faits et nuances autorisent un optimisme prudent. Alors que le président français vient de décréter le confinement de son pays et la fermeture des écoles, le Maroc, lui, semble en effet plus aguerri par une année de crise sanitaire et les enseignements qui l’en a tirés.
Certes, beaucoup de liaisons aériennes sont aujourd’hui suspendues, notamment avec les pays européens en proie à une troisième vague ravageuse du Covid. Il est vrai aussi que le nombre de malades du Covid en état de détresse respiratoire, et donc internés en services de réanimation, a sensiblement augmenté. Mais nos frontières n’ont pas été complètement refermées, tandis que la majorité de nos écoles continuent à dispenser un enseignement en mode présentiel. Et surtout, en dépit des couacs d’approvisionnement, notre campagne de vaccination continue sur une cadence lente, mais assurée.
Autant d’indices qui laissent présager et espérer une gestion plus apaisée de cette «troisième mi-temps» de la pandémie, à même de nous permettre d’éviter la réédition de l’expérience douloureuse du confinement des populations, face à laquelle notre pays est, cette année, économiquement désarmé.