Moins d’une semaine après un échange téléphonique tendu entre Joe Biden et Xi Jinping, États-Unis et Chine se retrouvent une nouvelle fois dans une position délicate. Une tournée diplomatique en Asie de la présidente de la Chambre des Représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, qui envisageait une escale à Taiwan.
Lundi 1er août, Pelosi a laissé planer le doute sur sa venue -ou non- sur l’île de Taïwan. Un projet bien gardé révélé dans les pages du Financial Times le 19 juillet, mais autour duquel le flou persiste encore officiellement. Cependant, plusieurs sources citées par CNN, lundi, annoncent bel et bien un passage par Taïpei dès mardi ou jeudi. Cette tournée asiatique, reportée de plusieurs mois, doit conduire « une délégation du Congrès dans la région indo-pacifique pour réaffirmer l’engagement inébranlable de l’Amérique envers ses alliés et amis dans la région », assurait dimanche Nancy Pelosi. Après Singapour, direction la Malaisie, la Corée du Sud et le Japon où se tiendront aussi « des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs », affirmait- elle.
Si la présidente de la Chambre des Représentants n’a jamais fait allusion à Taïwan dans son itinéraire, les rumeurs toujours plus persistantes laissent craindre le pire, comme l’annonce le site Politico. « Les diplomates européens acceptent qu’il existe clairement un danger que la situation puisse devenir incontrôlable », avance le média, citant également les propos de Boris Ruge, vice-président de la Conférence de Munich sur la sécurité.
Hausse du risque d’une action chinoise contre Taïwan
« Les pires scénarios se produisent parfois. Les Européens feraient bien de se préparer aux éventualités, en soutenant Taïwan tout en restant en contact étroit avec Pékin, et en aidant à la désescalade », prévient-il. D’autant plus que l’intensification de la guerre en Ukraine a augmenté « de manière exponentielle » le risque d’une agression militaire chinoise contre Taïwan, selon Urmas Paet, vice-président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen. Derrière les craintes des Occidentaux, l’« ambiguïté stratégique » entretenue par les États-Unis, consistant à ne reconnaître qu’un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien décisif à Taïpei, mais en s’abstenant de dire s’ils défendraient ou non militairement l’île en cas d’invasion.
Tension militaire palpable
« Si la présidente de la Chambre des Représentants [...] se rend à Taïwan, la Chine prendra assurément des contremesures fermes et énergiques afin de sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale », a une nouvelle fois averti ce lundi un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian. L’armée chinoise « ne restera pas assise sans rien faire », a-t-il également souligné.
Pour assurer du sérieux de son message, Pékin a démarré une série de démonstrations militaires d’envergure, notamment par l’intermédiaire d’une vidéo menaçante, où un court texte -ne mentionnant pas explicitement Taïwan ni Nancy Pelosi- semble servir d’avertissement : « Tout ennemi qui osera nous envahir sera enterré ici. Nous sommes sur le pied de guerre ».
Une escalade militaire bien visible de part et d’autre, comme en attestent les 4000 soldats indonésiens et américains en exercice militaire ce lundi et auxquels s’ajoutent les plus importants exercices militaires annuels de l’armée taïwanaise, quelques jours plus tôt. Des provocations pour la Chine, qui dès samedi, organisait en réponse un exercice militaire « à munitions réelles » dans le détroit de Taïwan.
Et même si des délégations de responsables américains se rendent fréquemment à Taïwan pour exprimer leur soutien à Taïpei, l’hypothétique visite de Pelosi aurait une tout autre portée symbolique, de par le poste occupé par la démocrate, l’un des plus importants de l’administration américaine et la première de la part d’un président de la Chambre des Représentants depuis 1997.
Lundi 1er août, Pelosi a laissé planer le doute sur sa venue -ou non- sur l’île de Taïwan. Un projet bien gardé révélé dans les pages du Financial Times le 19 juillet, mais autour duquel le flou persiste encore officiellement. Cependant, plusieurs sources citées par CNN, lundi, annoncent bel et bien un passage par Taïpei dès mardi ou jeudi. Cette tournée asiatique, reportée de plusieurs mois, doit conduire « une délégation du Congrès dans la région indo-pacifique pour réaffirmer l’engagement inébranlable de l’Amérique envers ses alliés et amis dans la région », assurait dimanche Nancy Pelosi. Après Singapour, direction la Malaisie, la Corée du Sud et le Japon où se tiendront aussi « des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs », affirmait- elle.
Si la présidente de la Chambre des Représentants n’a jamais fait allusion à Taïwan dans son itinéraire, les rumeurs toujours plus persistantes laissent craindre le pire, comme l’annonce le site Politico. « Les diplomates européens acceptent qu’il existe clairement un danger que la situation puisse devenir incontrôlable », avance le média, citant également les propos de Boris Ruge, vice-président de la Conférence de Munich sur la sécurité.
Hausse du risque d’une action chinoise contre Taïwan
« Les pires scénarios se produisent parfois. Les Européens feraient bien de se préparer aux éventualités, en soutenant Taïwan tout en restant en contact étroit avec Pékin, et en aidant à la désescalade », prévient-il. D’autant plus que l’intensification de la guerre en Ukraine a augmenté « de manière exponentielle » le risque d’une agression militaire chinoise contre Taïwan, selon Urmas Paet, vice-président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen. Derrière les craintes des Occidentaux, l’« ambiguïté stratégique » entretenue par les États-Unis, consistant à ne reconnaître qu’un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien décisif à Taïpei, mais en s’abstenant de dire s’ils défendraient ou non militairement l’île en cas d’invasion.
Tension militaire palpable
« Si la présidente de la Chambre des Représentants [...] se rend à Taïwan, la Chine prendra assurément des contremesures fermes et énergiques afin de sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale », a une nouvelle fois averti ce lundi un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian. L’armée chinoise « ne restera pas assise sans rien faire », a-t-il également souligné.
Pour assurer du sérieux de son message, Pékin a démarré une série de démonstrations militaires d’envergure, notamment par l’intermédiaire d’une vidéo menaçante, où un court texte -ne mentionnant pas explicitement Taïwan ni Nancy Pelosi- semble servir d’avertissement : « Tout ennemi qui osera nous envahir sera enterré ici. Nous sommes sur le pied de guerre ».
Une escalade militaire bien visible de part et d’autre, comme en attestent les 4000 soldats indonésiens et américains en exercice militaire ce lundi et auxquels s’ajoutent les plus importants exercices militaires annuels de l’armée taïwanaise, quelques jours plus tôt. Des provocations pour la Chine, qui dès samedi, organisait en réponse un exercice militaire « à munitions réelles » dans le détroit de Taïwan.
Et même si des délégations de responsables américains se rendent fréquemment à Taïwan pour exprimer leur soutien à Taïpei, l’hypothétique visite de Pelosi aurait une tout autre portée symbolique, de par le poste occupé par la démocrate, l’un des plus importants de l’administration américaine et la première de la part d’un président de la Chambre des Représentants depuis 1997.
« La visite de Pelosi à Taiwan, une atteinte à la souveraineté de la Chine»
Le représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, l’ambassadeur Zhang Jun, a mis en garde contre une atteinte à la souveraineté de la Chine et à sa relation avec les États-Unis si la présidente de la Chambre des Représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, décidait de se rendre à Taiwan. Lors d’une conférence de presse au siège des Nations Unies à New York, à l’occasion de l’accession de son pays à la présidence tournante du Conseil de sécurité pour le mois d’août, l’ambassadeur de Chine a souligné que « si cette visite a lieu, elle représentera un grand danger et une provocation pour la Chine qui prendra des mesures strictes pour sauvegarder ses intérêts nationaux et son intégrité territoriale ».
Jun a ajouté que cette visite pourrait porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine ainsi qu’à la paix et à la sécurité dans le détroit de Taiwan. Elle sapera également, les relations entre Pékin et Washington, selon lui. Jun a exprimé son espoir que « Washington pèsera bien les choses », l’appelant à « respecter l’intégrité territoriale de son pays ».
« Taiwan est un feu rouge dans les relations de la Chine avec n’importe quel pays », a-t-il souligné, poursuivant: « Notre position est décisive dans cette affaire et nous sommes déterminés à faire tout notre possible pour défendre la souveraineté et l’intégrité de notre pays ».
Jun a ajouté que cette visite pourrait porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine ainsi qu’à la paix et à la sécurité dans le détroit de Taiwan. Elle sapera également, les relations entre Pékin et Washington, selon lui. Jun a exprimé son espoir que « Washington pèsera bien les choses », l’appelant à « respecter l’intégrité territoriale de son pays ».
« Taiwan est un feu rouge dans les relations de la Chine avec n’importe quel pays », a-t-il souligné, poursuivant: « Notre position est décisive dans cette affaire et nous sommes déterminés à faire tout notre possible pour défendre la souveraineté et l’intégrité de notre pays ».