On le disait mort-né, ou trop ambitieux pour être vrai, mais le projet de création d’un pôle industriel et économique dans la périphérie de Tanger, baptisé Cité Mohammed VI Tanger Tech et situé à l’orée du complexe portuaire de Tanger Med, semble bien parti pour devenir une réalité, en dépit d’une conjoncture pandémique marquée par une profonde crise économique.
Mardi, une cérémonie virtuelle, mais bien réelle, de signature de plusieurs accords de partenariat a permis de franchir une étape décisive dans la concrétisation de ce projet. Ces accords ont été conclus entre la China communications construction company (CCCC)/China road and bridge corporation (CRBC), reliant CCCC/CRBC à Pékin, la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Agence Spéciale Tanger Méditerranée (TMSA) à Tanger, ainsi que Bank Of Africa (BMCE) à Casablanca.
A travers ces accords, CCCC/CRBC formalise son entrée dans le capital de la Société d’aménagement de Tanger Tech (SATT), à hauteur de 35%, aux côtés de BMCE Bank, la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et TMSA, consolidant ainsi le tour de table de la SATT, fait savoir un communiqué du Groupe Bank Of Africa.
« Une nouvelle étape est franchie dans la coopération sino-marocaine marquant le démarrage effectif du projet de la Cité Mohammed VI Tanger Tech, une cité industrielle moderne, futuriste, écologique, connectée aux technologies nouvelles et symbole d’une Afrique ouverte sur le monde entier, conformément à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI », relève le communiqué.
Le protocole d’investissement et le pacte d’actionnaires ont été signés d’un côté par CCCC et CRBC, représentés respectivement par leurs Vice-présidents, MM. Liang Qingshan et Sun Yaoguo, et de l’autre côté par BMCE Bank, représentée par son Président directeur général, M. Othman Benjelloun, TMSA représenté par son Président, M. Fouad Brini, et la Région Tanger-TétouanAl Hoceima, représentée par sa Présidente, Mme Fatima El Hassani, selon la même source.
Lors de cette cérémonie de signature, la société AEOLON, l’un des premiers fabricants mondiaux de pales éoliennes, a d’ores et déjà annoncé son intention de s’installer dans la Cité Mohammed VI Tanger Tech avec un investissement de 140 millions US Dollars et la création de plus de 2000 emplois, a fait savoir le communiqué. Et d’ajouter que le Groupe China communications construction company (CCCC) est classée dans le Top 5 des entreprises publiques chinoises d’ingénierie et de développement, et sa filiale China road and bridge corporation (CRBC) est spécialisé dans les grands projets d’infrastructure en Chine et à l’international.
Mardi, une cérémonie virtuelle, mais bien réelle, de signature de plusieurs accords de partenariat a permis de franchir une étape décisive dans la concrétisation de ce projet. Ces accords ont été conclus entre la China communications construction company (CCCC)/China road and bridge corporation (CRBC), reliant CCCC/CRBC à Pékin, la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Agence Spéciale Tanger Méditerranée (TMSA) à Tanger, ainsi que Bank Of Africa (BMCE) à Casablanca.
A travers ces accords, CCCC/CRBC formalise son entrée dans le capital de la Société d’aménagement de Tanger Tech (SATT), à hauteur de 35%, aux côtés de BMCE Bank, la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et TMSA, consolidant ainsi le tour de table de la SATT, fait savoir un communiqué du Groupe Bank Of Africa.
« Une nouvelle étape est franchie dans la coopération sino-marocaine marquant le démarrage effectif du projet de la Cité Mohammed VI Tanger Tech, une cité industrielle moderne, futuriste, écologique, connectée aux technologies nouvelles et symbole d’une Afrique ouverte sur le monde entier, conformément à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI », relève le communiqué.
Le protocole d’investissement et le pacte d’actionnaires ont été signés d’un côté par CCCC et CRBC, représentés respectivement par leurs Vice-présidents, MM. Liang Qingshan et Sun Yaoguo, et de l’autre côté par BMCE Bank, représentée par son Président directeur général, M. Othman Benjelloun, TMSA représenté par son Président, M. Fouad Brini, et la Région Tanger-TétouanAl Hoceima, représentée par sa Présidente, Mme Fatima El Hassani, selon la même source.
Lors de cette cérémonie de signature, la société AEOLON, l’un des premiers fabricants mondiaux de pales éoliennes, a d’ores et déjà annoncé son intention de s’installer dans la Cité Mohammed VI Tanger Tech avec un investissement de 140 millions US Dollars et la création de plus de 2000 emplois, a fait savoir le communiqué. Et d’ajouter que le Groupe China communications construction company (CCCC) est classée dans le Top 5 des entreprises publiques chinoises d’ingénierie et de développement, et sa filiale China road and bridge corporation (CRBC) est spécialisé dans les grands projets d’infrastructure en Chine et à l’international.
Sâad JAFRI
3 questions à Mohamed Saoud
« Il s’agit d’un projet gagnant-gagnant pour le Maroc et pour la Chine »
Mohamed Saoud, qui occupait le poste de premier vice-président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, lors du lancement du projet de la Cité Mohammed VI-Tanger Tech, nous parle des avantages de ce chantier d’envergure pour le Royaume.
Plusieurs accords ont été signés pour la Cité Mohammed VI-Tanger Tech, dans quelles mesures ce projet va-t-il contribuer dans le développement de la région ?
- Je pense qu’il y aura un avant «Tanger Tech» et un après «Tanger Tech» pour la région, du fait que la ville va témoigner d’une rupture positive et d’une nouvelle dynamique qui prête à l’optimisme. On parle de la mobilisation d’un total de deux mille cent cinquante hectares et d’un investissement s’élevant à un milliard de dollars, puis dix milliards sur dix ans. Par ailleurs, le projet consiste également à construire un pôle économique capable de générer quelque 100.000 emplois, dont la majorité serait destinée à la population de la région. Il s’agit donc d’un projet structurant à forte valeur ajoutée, il faut juste donner du temps au temps.
- Quelles sont les raisons derrière le retard qu’a connu le démarrage du projet ?
- Au départ, le Maroc et la Chine avait un intérêt commun dans la construction de ce projet, néanmoins, il fallait qu’il soit porté par des entreprises publiques et par les Etats eux-mêmes. Or, notre partenaire chinois était une entreprise du secteur privé, qui était très petite par rapport aux ambitions de la Chine pour le Maroc et l’Afrique. Ainsi, les Chinois nous ont dirigés vers un nouveau partenaire, l’une des plus grandes entreprises publiques de la Chine : «China communications construction company (CCCC)». Donc, ce changement de partenaire a fait que la procédure ait pris plus de temps pour être concrétisée, surtout en termes de négociation et de mise en place des éléments incitatifs pour attirer les investisseurs.
- Comment évaluez-vous le choix de la Chine pour le Maroc comme partenaire ?
- Le choix du Maroc s’est fait sur plusieurs critères, notamment la stabilité politique et financière, sans oublier la position géographique exceptionnelle de notre pays qui lui permet d’être un hub économique international, offrant aux investisseurs un pont vers les différents marchés mondiaux. Il s’agit donc d’un partenariat gagnantgagnant qui va bénéficier pour les deux parties : le Maroc va gagner le savoir-faire, les rentrées en devise grâce à l’export, la création d’emploi et la confiance des partenaires. Quant à la Chine, elle va pouvoir consolider sa nouvelle route de la soie, qui implique l’Asie, l’Europe, l’Afrique et même audelà.
Mohamed Saoud, qui occupait le poste de premier vice-président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, lors du lancement du projet de la Cité Mohammed VI-Tanger Tech, nous parle des avantages de ce chantier d’envergure pour le Royaume.
Plusieurs accords ont été signés pour la Cité Mohammed VI-Tanger Tech, dans quelles mesures ce projet va-t-il contribuer dans le développement de la région ?
- Je pense qu’il y aura un avant «Tanger Tech» et un après «Tanger Tech» pour la région, du fait que la ville va témoigner d’une rupture positive et d’une nouvelle dynamique qui prête à l’optimisme. On parle de la mobilisation d’un total de deux mille cent cinquante hectares et d’un investissement s’élevant à un milliard de dollars, puis dix milliards sur dix ans. Par ailleurs, le projet consiste également à construire un pôle économique capable de générer quelque 100.000 emplois, dont la majorité serait destinée à la population de la région. Il s’agit donc d’un projet structurant à forte valeur ajoutée, il faut juste donner du temps au temps.
- Quelles sont les raisons derrière le retard qu’a connu le démarrage du projet ?
- Au départ, le Maroc et la Chine avait un intérêt commun dans la construction de ce projet, néanmoins, il fallait qu’il soit porté par des entreprises publiques et par les Etats eux-mêmes. Or, notre partenaire chinois était une entreprise du secteur privé, qui était très petite par rapport aux ambitions de la Chine pour le Maroc et l’Afrique. Ainsi, les Chinois nous ont dirigés vers un nouveau partenaire, l’une des plus grandes entreprises publiques de la Chine : «China communications construction company (CCCC)». Donc, ce changement de partenaire a fait que la procédure ait pris plus de temps pour être concrétisée, surtout en termes de négociation et de mise en place des éléments incitatifs pour attirer les investisseurs.
- Comment évaluez-vous le choix de la Chine pour le Maroc comme partenaire ?
- Le choix du Maroc s’est fait sur plusieurs critères, notamment la stabilité politique et financière, sans oublier la position géographique exceptionnelle de notre pays qui lui permet d’être un hub économique international, offrant aux investisseurs un pont vers les différents marchés mondiaux. Il s’agit donc d’un partenariat gagnantgagnant qui va bénéficier pour les deux parties : le Maroc va gagner le savoir-faire, les rentrées en devise grâce à l’export, la création d’emploi et la confiance des partenaires. Quant à la Chine, elle va pouvoir consolider sa nouvelle route de la soie, qui implique l’Asie, l’Europe, l’Afrique et même audelà.
Repères
Un élan dynamique stoppé net par la pandémie
En septembre 2019 déjà, l’annonce avait été faite que la Cité Mohammed VI Tanger Tech était prête et qu’elle pouvait accueillir dès fin octobre de la même année les premières firmes. «Le site peut accueillir dans un mois maximum les premières entreprises qui souhaitent s’y installer», avait annoncé Mohammed Agoumi, Directeur général délégué, en charge de la Coordination de l’international de BMCE Bank of Africa, précisant que le hors-site était quasiment fini et que le in-site était, sur les 500 premiers hectares, très bien avancé. La suite, on la connaît. Cet élan dynamique a été stoppé net par la pandémie du Coronavirus qui a démarré en Chine.
Un projet colossal et des ambitions pharaoniques
La Cité Mohammed VI est une ville intelligente (smart city) étendue sur plus de 2000 hectares qui abritera des industries, des multinationales, un espace de vie et bien d’autres commodités. Voulue comme un trait d’union entre la Chine et l’Afrique, ce projet devrait, selon ses initiateurs, permettre à terme la création de 100.000 nouveaux emplois et l’installation d’entreprises chinoises de renom opérant dans différents secteurs ouvrant des opportunités sur un marché africain de plus de 1,2 milliard de consommateurs.
Mémorandum d’entente
Alors qu’on le croyait compromis suite à la défection au printemps 2019 du groupe chinois Haite qui devait en être la cheville ouvrière, le projet de la Cité Mohammed VI Tanger Tech connaît un sursaut la même année. Le vendredi 26 avril à Pékin, en marge de la participation marocaine au 2ème forum sur l’initiative Ceinture et Route de la Soie, un mémorandum d’entente (MoU) est en effet signé entre la Société d’aménagement de Tanger Tech (SATT) et l’Entreprise chinoise China Construction Communication Company (CCCC) portant sur la relance de l’aménagement et du développement de cette cité intelligente. La signature de ce MoU par le Président de la SATT, M. Othmane Benjelloun, et M. Weng Gang, Vice-Président de la CCCC, s’était faite en présence de Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de la Coopération Africaine.