Le Maroc continue de subir les effets de l’adoption des normes fiscales de l’OCDE imposée comme condition au retrait du Royaume de la fameuse liste grise de l’Union Européenne des paradis fiscaux. Mise aux normes pour certains, et pas pour d’autres, cette conformité a entraîné une refonte totale de la CFC qui générera certainement une perte relative d’attractivité de la place financière. Récemment, ce processus de conformisation de la politique fiscale du Royaume avec les normes OCDE a suscité les craintes des MRE, qui redoutent légitimement de se retrouver en situation de double imposition en cas d’activation d’un échange automatique de renseignements fiscaux.
Une crainte d’autant plus justifiée que les MRE représentent environ 30% de la population bancarisée dans le système bancaire national. Ces derniers ont par ailleurs transféré quelque 68 milliards de DH en 2020, soit une progression de 5% par rapport à 2019, et ce, en pleine récession économique sur fond de pandémie mondiale. Une bouffée d’oxygène vitale pour la balance commerciale du Royaume et dont le montant, non négligeable, ne peut qu’attiser les convoitises des pays d’accueil qui souffrent toujours des contrecoups de la crise économique de 2008.
Tout le défi aujourd’hui pour le Maroc est de maintenir le cap pour se hisser en tant que hub incontournable entre l’Europe, les Etats-Unis et l’Afrique, sans pour autant perdre sa souveraineté financière et fiscale. En effet, le Royaume doit toujours décrocher son retrait de la liste grise du GAFI, organisme de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Une tâche qui sera ardue si l’on en croit les récentes déclarations du Wali de Bank Al-Maghrib sur la question. Reste à savoir ce que cet énième effort de conformisation nous coûtera en termes d’attractivité de la marque Maroc ?
Une crainte d’autant plus justifiée que les MRE représentent environ 30% de la population bancarisée dans le système bancaire national. Ces derniers ont par ailleurs transféré quelque 68 milliards de DH en 2020, soit une progression de 5% par rapport à 2019, et ce, en pleine récession économique sur fond de pandémie mondiale. Une bouffée d’oxygène vitale pour la balance commerciale du Royaume et dont le montant, non négligeable, ne peut qu’attiser les convoitises des pays d’accueil qui souffrent toujours des contrecoups de la crise économique de 2008.
Tout le défi aujourd’hui pour le Maroc est de maintenir le cap pour se hisser en tant que hub incontournable entre l’Europe, les Etats-Unis et l’Afrique, sans pour autant perdre sa souveraineté financière et fiscale. En effet, le Royaume doit toujours décrocher son retrait de la liste grise du GAFI, organisme de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Une tâche qui sera ardue si l’on en croit les récentes déclarations du Wali de Bank Al-Maghrib sur la question. Reste à savoir ce que cet énième effort de conformisation nous coûtera en termes d’attractivité de la marque Maroc ?