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Comptes nationaux : Le PIB du Maroc a progressé en 2019


Rédigé par A. CHANNAJE Jeudi 17 Décembre 2020

L’économie nationale a enregistré, en 2019, un PIB en valeur de 1151,2 milliards de DH, en hausse de 3.9 % par rapport à 2018, selon HCP.



Comptes nationaux : Le PIB du Maroc a progressé en 2019
Le secteur des sociétés (fnancières et non fnancières), premier producteur de la richesse nationale, a afché une légère amélioration de sa contribution au PIB, de 43,6% en 2018 à 43,7% en 2019, précise le Haut-Commissariat au Plan dans sa note d’information relative aux comptes nationaux des secteurs institutionnels de l’année 2019.

La contribution des administrations publiques s’est établie à 15,3% du PIB au lieu de 15,1%, ajoute la même source. En revanche, celle des ménages et Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages (ISBLSM) s’est située à 29,3% du PIB au lieu de 29,5% une année auparavant. Dans la même tendance, les impôts nets des subventions sur la production et les importations ont enregistré un recul de 0,2 point par rapport à 2018.

A l’inverse, le Revenu National Brut Disponible (RNBD) a connu un bond de 3,6% en 2019 pour se situer à 1203,4 milliards de DH. L’institution, dirigée par Ahmed Lahlimi, impute cette évolution à la hausse de 3,7% du revenu brut disponible des sociétés (fnancières et non fnancières), de 4% pour les ménages et ISBLSM et de 2,5% pour les administrations publiques. Ainsi, les contributions des secteurs institutionnels au RNBD se sont situées à 62,6% pour les ménages et les ISBLSM, 22,2% pour les administrations publiques, et 15,2% pour les sociétés (avec 2,3% pour les sociétés fnancières).

Le RNBD, faut-il le souligner, est le PIB qui ne correspond pas au total du revenu, il faut tenir compte du fait qu’une partie va être versée ou reçue de l’extérieur sous forme de revenus (salaires et revenus de la propriété et de l’entreprise) et de transferts courants. La correction du PIB de ces fux aboutit au revenu national brut disponible (RNBD). Celui-ci constitue, par conséquent, le revenu global de la nation obtenu par la somme du PIB et des revenus nets reçus de l’extérieur. Le RNBD est afecté à la consommation fnale nationale et à l’épargne nationale.

Contribution de rémunération des salariés au RDB : 47,7%
Les chifres du HCP font état également d’un accroissement du Revenu Disponible Brut (RDB) des ménages de 4% pour atteindre 743 milliards de DH en 2019. La contribution de la rémunération des salariés à ce revenu a été de 47,7%. Le revenu mixte, y compris l’excédent brut du service de logement, a contribué au RDB des ménages de 42,1%, les revenus de la propriété nets, les prestations sociales et autres transferts nets de 27%.

Toutefois, les impôts sur le revenu et le patrimoine et les cotisations sociales ont contribué négativement de 16,8%. 

Avec l’accroissement moins rapide des dépenses de consommation fnale (2,7%) que celui du revenu (4%), le taux d’épargne des ménages a gagné 1,1 point, pour atteindre 12,4 % en 2019 au lieu de 11,3 % en 2018.

La note du HCP nous apprend, en outre, que le revenu disponible des ménages par habitant a atteint 20.878 DH en 2019 au lieu de 20.288 DH en 2018, enregistrant ainsi une hausse de 2,9%. Suite à une légère augmentation de 0,3% des prix à la consommation en 2019, le pouvoir d’achat des ménages s’est situé par conséquent à 2,6 point, ajoute la même source.

Faut-il préciser, là-aussi, que le RDB est le revenu dont disposent les ménages pour consommer ou investir, après opérations de redistribution.

L’épargne nationale dépasse les 320 milliards de DH
Avec 320,1 milliards de DH en 2019, poursuit le HCP, l’épargne nationale s’est améliorée de 4% par rapport à l’année 2018. Les sociétés fnancières et non fnancières ayant contribué pour 56,3%, les ménages et ISBLSM pour 29,8% et les administrations publiques pour 13,9%.

La Formation Brute du Capital Fixe (FBCF), de son côté, s’est située à 318,5 milliards de DH en 2019, en amélioration de 1,2% par rapport à 2018. Les sociétés (fnancières et non fnancières) sont le premier contributeur avec 55,3% de la FBCF nationale en 2019. De leur côté, la contribution des ménages et ISBLSM a été de 26% au lieu de 25,2%, celle des administrations publiques s’est située de 18,7% au lieu 18%.

Globalement, selon le HCP, le besoin de fnancement de la nation a été de 50,5 milliards de DH en 2019 et a représenté 4,4% du PIB au lieu de 5,6% du PIB une année auparavant. Cette amélioration a été le produit d’un allégement du besoin de fnancement des sociétés non fnancières de 11,9 milliards de DH et d’une amélioration des capacités de fnancement des sociétés fnancières et des ménages et ISBLSM de 3,9 et 9,7 milliards de DH respectivement.

Par contre, les Administrations Publiques ont vu leur besoin de fnancement se détériorer de 13,5 milliards de DH. 

Forte hausse des crédits bancaires accordés aux SNF
Pour couvrir leurs besoins de financement, le HCP indique que les sociétés non financières (SNF) ont toujours eu recours aux crédits bancaires en 2019. Ainsi, le flux net des crédits accordés aux SNF a enregistré une forte augmentation de l’ordre de 19,8 milliards de DH contre 8,8 milliards de DH en 2018, représentant ainsi 23,8% et 10,9% de leurs engagements, successivement pour 2019 et 2018.

Par ailleurs, la dette intérieure des administrations publiques, en termes des émissions nettes de bons du Trésor, a connu une baisse remarquable, affichant un flux net de l’ordre de 11,8 milliards de DH en 2019 contre 35,5 milliards de DH en 2018. En revanche, l’endettement extérieur de ce secteur a enregistré une forte augmentation, enregistrant un flux net de l’ordre de 16,9 milliards de DH en 2019 contre -1,8 milliard de DH l’année précédente. L’endettement des ménages (y compris les entrepreneurs individuels) auprès des banques a marqué une légère baisse, passant de 20,5 milliards de DH en 2018 à 17,3 milliards de DH en 2019. Par contre, le flux net des dépôts s’est amélioré, passant ainsi de 28,7 milliards de DH en 2018 à 32,9 milliards de DH en 2019. En outre, les sociétés financières maintiennent toujours leur participation importante au financement de l’économie. En effet, le flux net des crédits accordés par ce secteur a atteint 51,4 milliards de DH en 2019 contre 59,2 milliards de DH en 2018.

Le HCP indique en parallèle que les dépôts auprès de ces établissements ont affiché un flux net de l’ordre de 60,7 milliards de DH en 2019 contre 72,9 milliards de DH une année auparavant. 

Reprise progressive du secteur du textile
Les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib au titre du mois d’octobre indiquent une hausse de la production de la branche « textile et cuir », et ce, dans toutes les sous-branches à l’exception de l’ « industrie du cuir et de la chaussure » où elle aurait plutôt baissé. Dans ces conditions, le Taux d’Utilisation des Capacités (TUC) aurait atteint 54%. Pour leur part, les ventes se seraient accrues pour l’ensemble des sous-branches. S’agissant des commandes, elles auraient connu une hausse dans toutes les sous-branches, hormis l’ « industrie textile » où elles auraient reculé.
Le carnet des commandes se serait situé, toutefois, à un niveau inférieur à la normale. Pour les trois prochains mois, 27% des patrons s’attendent à une stagnation de la production, tandis que 36% déclarent ne pas avoir de visibilité. Ces proportions sont de 32% et de 37% pour ce qui est des ventes.
A. CHANNAJE

Repères

L’industrie aéronautique n’arrive toujours pas à décoller
Le secteur de l’aéronautique a afché une baisse de 14% au cours des derniers mois en raison des répercussions de la pandémie de Covid-19. C’est ce qu’a indiqué lundi à Rabat le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafd Elalamy. En réponse à une question centrale sur « la stratégie du ministère pour atténuer les répercussions de la pandémie sur les métiers mondiaux au Maroc » à la Chambre des Représentants, le ministre a souligné que le seul secteur confronté à des difcultés sur le plan de l’exportation est celui de l’aéronautique et des pièces de rechange pour industrie aéronautique, une situation attribuable aussi au recul de 75% de l’activité du secteur à l’échelle mondiale.
La FMCR désormais membre de la CGEM
La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), conformément aux dispositions de ses Statuts et de son Règlement intérieur, a octroyé, lundi 14 décembre, la qualité de « Fédération Sectorielle Statutaire Externe » à la Fédération Marocaine du Commerce en Réseau (FMCR). Cette nouvelle fédération représentera le secteur du commerce en réseau qui a connu, durant les dix dernières années, un développement soutenu et qui compte actuellement près de 500 enseignes structurées et 2.000 points de vente, indique la CGEM dans un communiqué. 
ISBLM
Les Institutions Sans but Lucratif au Service des Ménages (ISBLM) regroupent l’ensemble des unités privées dotées de la personnalité juridique qui produisent des biens et services non marchands au proft des ménages. Leurs ressources principales proviennent de contributions volontaires en espèces ou en nature efectuées par les ménages en leur qualité de consommateurs, de versements provenant des administrations publiques, ainsi que de revenus de la propriété.








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