Le cabinet LMS Organisation et Ressources humaines vient de publier les résultats de son enquête sur le télétravail au Maroc, intitulée : « Télétravail : Mode passagère ou tendance lourde ? ».
Menée du 17 au 27 avril 2020, l'enquête a été menée sur un échantillon de plus de 1000 salariés et managers, tous secteurs d’activité et toutes fonctions confondues, dans les secteurs privé et public (administration et entreprises publiques). 90% de ces répondants sont fortement concentrés sur l’axe Tanger-Marrakech.
Selon l’enquête, 7 salariés sur 10 sont aujourd’hui en télétravail continu, alors que 2 sur 10 sont en télétravail partiel. Néanmoins, avant la crise sanitaire, le télétravail était pratiqué de manière partielle par un peu plus de 40% des salariés, dont la majorité est constituée de managers.
Le cabinet LMS tient à signaler qu’aujourd’hui, les salariés du secteur public sont relativement moins en situation de télétravail que le reste des salariés (77% vs 90%).
L’enquête du think tank casablancais fait ressortir, par ailleurs, que, pour la quasi-totalité des salariés, les entreprises n’ont jamais envisagé le télétravail comme principal mode de collaboration. « Aujourd’hui, cette pratique est plus subie que choisie », est-il souligné.
Dans ce point, 4 salariés sur 5 affirment que le principal frein au télétravail avant le confinement était l’incompatibilité de ce mode avec la culture de l’entreprise. Par ailleurs, un salarié sur 10 affirme que sa fonction ou son secteur d’activité ne le permet pas, et moins d’une personne sur 30 pointes du doigt l’outil technique comme frein.
Autre résultat soulevé de l’enquête : le télétravail en cette période de confinement n'est pas de tout repos pour les télétravailleurs. 60% des salariés en télétravail ont vu en effet leur charge de travail augmenter. « Il est important de signaler que ce constat n’est impacté ni par le secteur d’activité (privé ou public), ni par le statut ou le nombre d’enfants téléscolarisés », tient à préciser le cabinet LMS.
Impact sur les habitudes
Un autre élément intéressant évoqué par les analystes du cabinet d’étude casablancais est que l’effet que ce mode de travail a sur les habitudes des salariés est loin de faire l’unanimité chez les sondés. « La frontière entre temps personnel et temps réservé au travail est devenue moins étanche, impactant ainsi les habitudes personnelles des télétravailleurs », est-il indiqué.
En effet, 60% des salariés déplorent un impact conséquent du télétravail sur leur temps personnel.
Sans surprise, l’enquête fait ressortir qu'un espace dédié au télétravail est crucial pour les salariés. Près de 9 répondants sur 10 considèrent le fait de disposer d’un espace de télétravail comme important, voire très important. Alors que 57% seulement en disposent réellement.
L’enquête montre, en outre, que le matériel ainsi que les solutions disponibles ou mis à la disposition des salariés par leurs entreprises sont globalement adaptés au besoin. Près de 7 salariés sur 10 déclarent, en effet, que leurs employeurs ont mis à leur disposition une solution informatique pour assurer le télétravail.
Ils sont également un peu plus de 7 salariés sur 10 qui estiment que le matériel informatique (PC avec webcam, enceinte et micro) mis à leur disposition est adapté au télétravail. S’agissant des solutions de collaboration les plus utilisées dans le nouveau mode de travail, le Microsoft Teams est l’outil le plus utilisé par les salariés (56%).
Quoiqu'il en soit, 83% des salariés sont satisfaits de leur expérience de télétravail. 75% d’entre-eux même pense adopter ce mode de travail après le déconfinement. Seulement, pour réussir le télétravail à long terme, les salariés estiment qu’il faut d’abord sécuriser les besoins matériels et techniques. « Ceci dit, le plus gros challenge est d’instaurer une culture managériale basée sur le résultat, puis de définir le cap et les repères de ce nouveau mode de fonctionnement », est-il souligné.
Ils exigent, par conséquent, certains prérequis : formation et accompagnement sur ce nouveau mode de travail, mise en place de charte et d’un mode de fonctionnement, culture managériale basée sur le résultat, espace aménagé au domicile, outil de télétravail adapté et performant, et meilleure connexion internet…
Menée du 17 au 27 avril 2020, l'enquête a été menée sur un échantillon de plus de 1000 salariés et managers, tous secteurs d’activité et toutes fonctions confondues, dans les secteurs privé et public (administration et entreprises publiques). 90% de ces répondants sont fortement concentrés sur l’axe Tanger-Marrakech.
Selon l’enquête, 7 salariés sur 10 sont aujourd’hui en télétravail continu, alors que 2 sur 10 sont en télétravail partiel. Néanmoins, avant la crise sanitaire, le télétravail était pratiqué de manière partielle par un peu plus de 40% des salariés, dont la majorité est constituée de managers.
Le cabinet LMS tient à signaler qu’aujourd’hui, les salariés du secteur public sont relativement moins en situation de télétravail que le reste des salariés (77% vs 90%).
L’enquête du think tank casablancais fait ressortir, par ailleurs, que, pour la quasi-totalité des salariés, les entreprises n’ont jamais envisagé le télétravail comme principal mode de collaboration. « Aujourd’hui, cette pratique est plus subie que choisie », est-il souligné.
Dans ce point, 4 salariés sur 5 affirment que le principal frein au télétravail avant le confinement était l’incompatibilité de ce mode avec la culture de l’entreprise. Par ailleurs, un salarié sur 10 affirme que sa fonction ou son secteur d’activité ne le permet pas, et moins d’une personne sur 30 pointes du doigt l’outil technique comme frein.
Autre résultat soulevé de l’enquête : le télétravail en cette période de confinement n'est pas de tout repos pour les télétravailleurs. 60% des salariés en télétravail ont vu en effet leur charge de travail augmenter. « Il est important de signaler que ce constat n’est impacté ni par le secteur d’activité (privé ou public), ni par le statut ou le nombre d’enfants téléscolarisés », tient à préciser le cabinet LMS.
Impact sur les habitudes
Un autre élément intéressant évoqué par les analystes du cabinet d’étude casablancais est que l’effet que ce mode de travail a sur les habitudes des salariés est loin de faire l’unanimité chez les sondés. « La frontière entre temps personnel et temps réservé au travail est devenue moins étanche, impactant ainsi les habitudes personnelles des télétravailleurs », est-il indiqué.
En effet, 60% des salariés déplorent un impact conséquent du télétravail sur leur temps personnel.
Sans surprise, l’enquête fait ressortir qu'un espace dédié au télétravail est crucial pour les salariés. Près de 9 répondants sur 10 considèrent le fait de disposer d’un espace de télétravail comme important, voire très important. Alors que 57% seulement en disposent réellement.
L’enquête montre, en outre, que le matériel ainsi que les solutions disponibles ou mis à la disposition des salariés par leurs entreprises sont globalement adaptés au besoin. Près de 7 salariés sur 10 déclarent, en effet, que leurs employeurs ont mis à leur disposition une solution informatique pour assurer le télétravail.
Ils sont également un peu plus de 7 salariés sur 10 qui estiment que le matériel informatique (PC avec webcam, enceinte et micro) mis à leur disposition est adapté au télétravail. S’agissant des solutions de collaboration les plus utilisées dans le nouveau mode de travail, le Microsoft Teams est l’outil le plus utilisé par les salariés (56%).
Quoiqu'il en soit, 83% des salariés sont satisfaits de leur expérience de télétravail. 75% d’entre-eux même pense adopter ce mode de travail après le déconfinement. Seulement, pour réussir le télétravail à long terme, les salariés estiment qu’il faut d’abord sécuriser les besoins matériels et techniques. « Ceci dit, le plus gros challenge est d’instaurer une culture managériale basée sur le résultat, puis de définir le cap et les repères de ce nouveau mode de fonctionnement », est-il souligné.
Ils exigent, par conséquent, certains prérequis : formation et accompagnement sur ce nouveau mode de travail, mise en place de charte et d’un mode de fonctionnement, culture managériale basée sur le résultat, espace aménagé au domicile, outil de télétravail adapté et performant, et meilleure connexion internet…
Repères
Télétravail et cyber-sécurité
Unanimité faite. En cette période de la pandémie, le télétravail a porté ses fruits au Maroc. Grâce à ce mode de fonctionnement, les entreprises et les administrations publiques parviennent à maintenir leurs activités.
Cependant, cette nouvelle pratique est non sans risque. Sa mise en œuvre non-maîtrisée peut augmenter les risques de sécurité pour les entités qui y recourent, mettant en danger leur activité face à la cybercriminalité. De ce fait, des mesures de sécurité doivent être prises. La Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DGSSI) a récemment recommandé des mesures de sécurité. Parmi ces mesures, donner aux télétravailleurs des consignes claires sur ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire et les sensibiliser aux risques de sécurité liés au télétravail…
Ce que le télétravail peut favoriser
Selon le cabinet LMS, le télétravail peut favoriser une nouvelle culture de performance plaçant le résultat avant l’effort ou la présence, et une culture basée sur davantage de responsabilisation et de liberté d’initiative. Il favoriser aussi plus d’échanges et de partage, certes virtuels, mais plus accessibles, plus fréquents et non conditionnés par des contraintes de logistique ou de mobilité.
Autres avantages : un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle, moins de stress, plus de confiance, de délégation, de décentralisation de la décision, plus d’autonomie, de créativité et de prise d’initiative, et plus d’agilité, de pro activité et davantage de souplesse dans la gestion du temps et des sollicitations…