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Actu Maroc

Conseil de Coopération du Golfe : la constance de la position marocaine récompensée


Rédigé par Lilya EL ALLOULI Jeudi 7 Janvier 2021

A l’issue de l’important Sommet des pays du CCG organisé à Al Ula en Arabie Saoudite, le rôle du Maroc en tant qu’allié stratégique d’exception et de pôle de stabilité a été confirmé et salué.



Depuis 2017, date du début de la crise entre les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) qui s’est soldée par la mise en place d’un embargo terrestre et aérien sur instigation des Royaumes d’Arabie Saoudite et du Bahreïn, des Emirats Arabes Unis et de de la république d’Egypte, à l’encontre de l’émirat du Qatar, le Maroc a fait preuve d’un grand sens de la retenue et de la stratégie dont il récolte aujourd’hui les fruits.

Basée sur la neutralité constructive et pacifiste dans la gestion des relations avec ces pays frères qui sont autant de précieux alliés stratégiques, la position marocaine n’a pas été aisée à maintenir. Tant les pressions, au même titre que les tentations, étaient légion pour la faire infléchir d’un côté ou de l’autre. Mais le Royaume est resté ferme et droit dans ses positions et ses choix stratégiques qui dénotent d’une maturité certaine en matière de gestion de ses relations internationales.

Le communiqué final publié, mardi 5 janvier 2021, à l’issue du Sommet d’Al Ula organisé en Arabie Saoudite en présence des six dirigeants des pays du CCG, avec celle marquante de l’ancien frère-ennemi Qatari le Cheikh Tamim Hamad Ben Hamad AlThani, chaleureusement accueilli par l’homme fort de Ryad, le prince héritier Mohamed Ben Salmane, conforte le Maroc dans ses choix stratégiques.

Dans l’alinéa 108 qui lui est consacré, le Royaume du Maroc est désigné comme un partenaire stratégique d’exception envers lequel les pays du Conseil de Coopération du Golfe s’engagent à « intensifier les efforts pour la mise en œuvre des plans de travail conjoints convenus dans le cadre de l’alliance stratégique qui unit les deux parties ». Mais surtout, le CCG a réitéré et appuyé son soutien à l’intégrité territoriale du Maroc, soulignant la justesse des mesures entreprises par les Forces Armées Royales pour le rétablissement du trafic routier à travers le passage frontalier d’El Guerguerat dans le Sahara marocain. Venant d’un groupement régional aussi puissant que le CCG, ce soutien qui équivaut de facto à une reconnaissance de la marocanité du Sahara, constitue une énième victoire de la diplomatie marocaine sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

On retiendra dans ce long communiqué, qui s’étale sur sept pages, que le Maroc est le seul pays maghrébin cité en tant que partenaire stratégique du CCG. L’autre et unique pays maghrébin nommé, n’étant que la Libye à laquelle le CCG souhaite une sortie rapide de crise qu’il s’engage à soutenir.

On retiendra enfin l’absence de toute référence à la récente reprise des relations entre le Maroc et Israël, ainsi que la concordance marquante de la position du CCG envers le droit du peuple palestinien à un Etat indépendant avec comme capitale Al Qods, avec celle exprimée depuis toujours par le Maroc et son Roi, et réitérée au lendemain de l’accord tripartite avec les Etats-Unis et Israël… constance encore et toujours.

Repères 

La victoire de Joe Biden validée par le CCG

En dépit de sa signature en présence de Jared Kushner, le gendre et conseiller du Président américain sortant, Donald Trump, qui est par ailleurs l’un des principaux artisans de cette entente entre les pays du Golfe, le communiqué final du sommet d’Al Ula n’a pas manqué d’exprimer les félicitations des pays du CCG à Joe Biden en tant que nouveau président des Etats-Unis d’Amérique. Le CCG valide ainsi cette victoire électorale que Trump continue pourtant à contester


L’Iran apostrophé pour son interventionnisme

En plus du Yémen, l’un des principaux chapitres du communiqué d’Al Ula est consacré à l’Iran qui est à la base de la mésentente avec le Qatar que les Etats du Golfe avaient accusé de servir de tête de pont à l’interventionnisme chiite dans la région. L’Iran est désigné comme un facteur d’instabilité et un soutien aux mouvements terroristes, il est sommé de ce fait de s’abstenir de tout interventionnisme dans les affaires internes des pays de la région, tout en mettant fin à ses programmes militaires (missiles balistiques et programme nucléaire) belliqueux et hostiles visant la déstabilisation du Moyen-Orient à des fins expansionnistes. 

 








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