Le 20e siècle fut l’âge d’or de la carte postale, qui prit de l’importance depuis la Première Guerre mondiale, quand les familles des soldats cherchaient un moyen de communication pour avoir des nouvelles et des preuves de vie des leurs partis au front.
Avec l’apparition des applications de messageries instantanées, les jeunes n’ont plus la patience pour attendre des jours, voire des semaines pour recevoir quelques mots rédigés au stylo. « La carte postale n’est que pour le plaisir, nous vivons dans un siècle de rapidité, la slow communication n’a pas sa place parmi nous », déclare Imane, jeune rbatis de 26 ans.
La génération Z opte quasiment toute pour les SMS, Facebook ou Instagram pour échanger des messages en une fraction de seconde, les médias de « l’immédiat » demeurent le moyen de prédilection des jeunes. « Ce qui est étrange c’est que tout le monde a envie de recevoir des cartes postales mais rares, très rares, sont ceux qui en écrivent encore… », poursuit Imane.
Vers une extinction ?
La carte postale est de plus en plus rare à se procurer sur le marché marocain, loin des grandes villes touristiques. « Les touristes en achètent massivement pendant l’été, en juin, juillet, août et septembre pour garder un souvenir du Royaume et pour en envoyer à leurs proches », témoigne Lahcen, vendeur de souvenir dans la médina de Rabat.
Il nous a expliqué que « nous vendons des cartes postales, mais ce n’est que pour faire plaisir aux touristes qui veulent en ramener comme souvenir de Rabat ». Il ajoute qu’« indéniablement la carte postale a perdu de sa valeur marchande, mais sa valeur sentimentale demeure intacte. Lambine assurément, mais elle véhicule du sens, du bon sens !».
Le vendeur assure que « nous ne vivons pas des cartes postales, il y a des jours où nous n’en vendons guère, pire maintenant avec la Covid-19 où il n’y a pas de touristes ».
Selon une source à la Poste, « mis à part les colissimos, rares sont les gens qui se déplacent à notre agence pour envoyer des cartes postales, pourtant, nous proposons des collections de timbres qui peuvent plaire à tout le monde. Je ne vais pas nier que nous avons, un temps, supputé la perte de ce moyen de communication ».
Jeunes cartophiles : communauté rare au Maroc
Yanis Amghar, un jeune de 18 ans, souligne qu’« aux environs de mes 15 ans, je collectionnais les cartes postales des quatre coins du monde, ce qui m’attirait vers cet échange c’est le fait de pouvoir recevoir un petit bout d’histoire de pays d’ailleurs… ».
Ce jeune passionné d’art, magicien et hypnotiseur, déclare avec enthousiasme que « j’ai des cartes extrêmement rares, j’ai échangé par exemple avec une habitante mongole. J’ai même réussi à avoir cinq timbres de la Corée-du-Nord. Et parmi les plus rares j’ai reçu six cartes postales de la station chinoise polaire en Antarctique ».
Quant à Myriam, âgée de 23 ans, elle cite qu’« on ne s’en lasse pas ! C’est un autre univers qui, sans que nous franchissions les frontières, nous permet de découvrir d’autres cultures et endroits du monde entier. Les images, les timbres et les mots ont une force incroyable », « C’est un hobby comme un autre, la seule différence c’est que les réseaux sociaux sont le « number one » pour la communication, tandis que les cartes postales sont, de nos jours, une passion », ajoute-t-elle.
« En plus des groupes Facebook, j’ai recours à des sites internet comme le fameux www.postcrossing.com, dans lequel on trouve des cartophiles inconnus avec lesquels on peut échanger des cartes postales », poursuit Myriam.
Ce site, tendance pour certains, connaît un succès qui repose sur une envie de rematérialisation de la communication, à l'ère des correspondances par Internet ou par téléphone.
Cartes postales personnalisées
A l’heure où la carte postale a perdu de sa valeur et est devenue un symbole du « tourisme », plusieurs sites internet proposent de les décaler et délurer avec de l’humour ou des expressions culturelles, en vue de leur redonner un nouveau charme.
C’est désormais fini avec les cartes postales clichés du coucher de soleil ou de la mer. Un tas de sites, de modèles « uniques et tendances », et même des textes rigolos, sont conçus pour attirer les amateurs des cartes postales de tous les âges. Anniversaire, épousailles, ou baptême sont des occasions pour envoyer une carte customisée que nous pouvons garder « une éternité ».
C’est en quelque sorte une trace de l’autre pour un super souvenir. L’avantage de ces sites est de redonner vie à la carte postale à cette époque caractérisée par le numérique.
Avec l’apparition des applications de messageries instantanées, les jeunes n’ont plus la patience pour attendre des jours, voire des semaines pour recevoir quelques mots rédigés au stylo. « La carte postale n’est que pour le plaisir, nous vivons dans un siècle de rapidité, la slow communication n’a pas sa place parmi nous », déclare Imane, jeune rbatis de 26 ans.
La génération Z opte quasiment toute pour les SMS, Facebook ou Instagram pour échanger des messages en une fraction de seconde, les médias de « l’immédiat » demeurent le moyen de prédilection des jeunes. « Ce qui est étrange c’est que tout le monde a envie de recevoir des cartes postales mais rares, très rares, sont ceux qui en écrivent encore… », poursuit Imane.
Vers une extinction ?
La carte postale est de plus en plus rare à se procurer sur le marché marocain, loin des grandes villes touristiques. « Les touristes en achètent massivement pendant l’été, en juin, juillet, août et septembre pour garder un souvenir du Royaume et pour en envoyer à leurs proches », témoigne Lahcen, vendeur de souvenir dans la médina de Rabat.
Il nous a expliqué que « nous vendons des cartes postales, mais ce n’est que pour faire plaisir aux touristes qui veulent en ramener comme souvenir de Rabat ». Il ajoute qu’« indéniablement la carte postale a perdu de sa valeur marchande, mais sa valeur sentimentale demeure intacte. Lambine assurément, mais elle véhicule du sens, du bon sens !».
Le vendeur assure que « nous ne vivons pas des cartes postales, il y a des jours où nous n’en vendons guère, pire maintenant avec la Covid-19 où il n’y a pas de touristes ».
Selon une source à la Poste, « mis à part les colissimos, rares sont les gens qui se déplacent à notre agence pour envoyer des cartes postales, pourtant, nous proposons des collections de timbres qui peuvent plaire à tout le monde. Je ne vais pas nier que nous avons, un temps, supputé la perte de ce moyen de communication ».
Jeunes cartophiles : communauté rare au Maroc
Yanis Amghar, un jeune de 18 ans, souligne qu’« aux environs de mes 15 ans, je collectionnais les cartes postales des quatre coins du monde, ce qui m’attirait vers cet échange c’est le fait de pouvoir recevoir un petit bout d’histoire de pays d’ailleurs… ».
Ce jeune passionné d’art, magicien et hypnotiseur, déclare avec enthousiasme que « j’ai des cartes extrêmement rares, j’ai échangé par exemple avec une habitante mongole. J’ai même réussi à avoir cinq timbres de la Corée-du-Nord. Et parmi les plus rares j’ai reçu six cartes postales de la station chinoise polaire en Antarctique ».
Quant à Myriam, âgée de 23 ans, elle cite qu’« on ne s’en lasse pas ! C’est un autre univers qui, sans que nous franchissions les frontières, nous permet de découvrir d’autres cultures et endroits du monde entier. Les images, les timbres et les mots ont une force incroyable », « C’est un hobby comme un autre, la seule différence c’est que les réseaux sociaux sont le « number one » pour la communication, tandis que les cartes postales sont, de nos jours, une passion », ajoute-t-elle.
« En plus des groupes Facebook, j’ai recours à des sites internet comme le fameux www.postcrossing.com, dans lequel on trouve des cartophiles inconnus avec lesquels on peut échanger des cartes postales », poursuit Myriam.
Ce site, tendance pour certains, connaît un succès qui repose sur une envie de rematérialisation de la communication, à l'ère des correspondances par Internet ou par téléphone.
Cartes postales personnalisées
A l’heure où la carte postale a perdu de sa valeur et est devenue un symbole du « tourisme », plusieurs sites internet proposent de les décaler et délurer avec de l’humour ou des expressions culturelles, en vue de leur redonner un nouveau charme.
C’est désormais fini avec les cartes postales clichés du coucher de soleil ou de la mer. Un tas de sites, de modèles « uniques et tendances », et même des textes rigolos, sont conçus pour attirer les amateurs des cartes postales de tous les âges. Anniversaire, épousailles, ou baptême sont des occasions pour envoyer une carte customisée que nous pouvons garder « une éternité ».
C’est en quelque sorte une trace de l’autre pour un super souvenir. L’avantage de ces sites est de redonner vie à la carte postale à cette époque caractérisée par le numérique.