«Bien que les pays se trouvent à des phases différentes de la pandémie et que beaucoup ait déjà été fait, il nous faut redoubler d’effort si nous voulons sortir de cette crise en meilleure forme que lorsqu’elle a commencé», a déclaré le Directeur général de l’Organisation Internationale de Travail, Guy Ryder.
«Les décisions que nous prenons maintenant rejailliront sur les années à venir et au-delà de 2030 », a-t-il ajouté.
Dans son nouveau rapport, l’OIT attire l’attention sur le fait que le nombre d’heures de travail perdues dans le monde au cours du premier semestre 2020 est largement supérieur à ce qui avait été prévu.
Elle estime que la reprise hautement incertaine au deuxième semestre ne suffira pas à revenir aux niveaux antérieurs à la pandémie, même dans le meilleur des scénarios possibles, et qu’il existe un risque de voir se poursuivre les pertes d’emploi à grande échelle.
Selon l’Observatoire de l’OIT, le nombre d’heures travaillées dans le monde au deuxième trimestre 2020 a chuté de 14%, ce qui équivaut à 400 millions d’emplois à temps plein (sur la base d’une durée hebdomadaire de travail de 48 heures). Ce pourcentage constitue une nette détérioration par rapport aux estimations du précédent Observatoire, qui prévoyait une baisse de 10,7% (305 millions d’emplois). Ces nouveaux chiffres reflètent une aggravation de la situation dans de nombreuses régions au cours des dernières semaines, en particulier dans les économies en développement.
Au niveau régional, les pertes d’heures de travail au cours du deuxième trimestre étaient de 18,3% dans les Amériques; 13,9% en Europe et en Asie centrale; 13,5% en Asie et dans le Pacifique; 13,2% dans les Etats arabes; et 12,1% en Afrique.
La grande majorité des travailleurs dans le monde (93%) vivent dans des pays où certains types de lieux de travail demeurent fermés, les plus fortes restrictions étant appliquées dans les Amériques.
Les trois scénarii pour le second semestre
Le nouvel Observatoire présente trois scénarios de reprise au second semestre 2020: de référence, pessimiste et optimiste. Il met en évidence le fait que les résultats à long terme dépendront de la trajectoire future de la pandémie et des choix politiques des pouvoirs publics.
Le modèle de référence – qui suppose un redressement de l’activité économique conformément aux prévisions actuelles, une levée des restrictions sur le lieu de travail et une reprise de la consommation et des investissements – prévoit une diminution de 4,9% des heures de travail perdues (équivalant à 140 millions d’emplois à temps plein) par rapport au quatrième trimestre 2019.
Le scénario pessimiste prévoit une deuxième vague de la pandémie et le retour des restrictions qui ralentiraient considérablement la reprise avec, pour corollaire, une baisse des heures de travail de 11,9%¨(340 millions d’emplois à temps plein).
Le scénario optimiste part du principe que les travailleurs vont rapidement reprendre leurs activités, ce qui stimulera sensiblement la demande globale et la création d’emplois. Avec cette reprise exceptionnellement rapide, la perte des heures de travail au niveau mondial serait ramenée à 1,2% (34 millions d’emplois à temps plein).
Les principaux défis à venir
Dans ledit rapport, l’Observatoire met en évidence certains défis majeurs qu’il convient de relever, notamment trouver le juste équilibre et le séquencement approprié entre les interventions sanitaires et économiques et entre les interventions sociales et politiques en vue de produire des résultats optimaux et durables sur le marché du travail.
L’OIT préconise aussi de mettre en œuvre durablement des interventions politiques à l’échelle nécessaire lorsqu’il existe un risque de voir les ressources de plus en plus limitées.
L’Organisation exhorte également à protéger et promouvoir les conditions des groupes vulnérables, défavorisés et particulièrement touchés pour faire en sorte que les marchés du travail soient plus justes et plus équitables.
Enfin, elle souhaite voir garantis la solidarité et le soutien internationaux, en particulier pour les pays émergents et en développement, et voir renforcés le dialogue social et le respect des droits.
«Les décisions que nous prenons maintenant rejailliront sur les années à venir et au-delà de 2030 », a-t-il ajouté.
Dans son nouveau rapport, l’OIT attire l’attention sur le fait que le nombre d’heures de travail perdues dans le monde au cours du premier semestre 2020 est largement supérieur à ce qui avait été prévu.
Elle estime que la reprise hautement incertaine au deuxième semestre ne suffira pas à revenir aux niveaux antérieurs à la pandémie, même dans le meilleur des scénarios possibles, et qu’il existe un risque de voir se poursuivre les pertes d’emploi à grande échelle.
Selon l’Observatoire de l’OIT, le nombre d’heures travaillées dans le monde au deuxième trimestre 2020 a chuté de 14%, ce qui équivaut à 400 millions d’emplois à temps plein (sur la base d’une durée hebdomadaire de travail de 48 heures). Ce pourcentage constitue une nette détérioration par rapport aux estimations du précédent Observatoire, qui prévoyait une baisse de 10,7% (305 millions d’emplois). Ces nouveaux chiffres reflètent une aggravation de la situation dans de nombreuses régions au cours des dernières semaines, en particulier dans les économies en développement.
Au niveau régional, les pertes d’heures de travail au cours du deuxième trimestre étaient de 18,3% dans les Amériques; 13,9% en Europe et en Asie centrale; 13,5% en Asie et dans le Pacifique; 13,2% dans les Etats arabes; et 12,1% en Afrique.
La grande majorité des travailleurs dans le monde (93%) vivent dans des pays où certains types de lieux de travail demeurent fermés, les plus fortes restrictions étant appliquées dans les Amériques.
Les trois scénarii pour le second semestre
Le nouvel Observatoire présente trois scénarios de reprise au second semestre 2020: de référence, pessimiste et optimiste. Il met en évidence le fait que les résultats à long terme dépendront de la trajectoire future de la pandémie et des choix politiques des pouvoirs publics.
Le modèle de référence – qui suppose un redressement de l’activité économique conformément aux prévisions actuelles, une levée des restrictions sur le lieu de travail et une reprise de la consommation et des investissements – prévoit une diminution de 4,9% des heures de travail perdues (équivalant à 140 millions d’emplois à temps plein) par rapport au quatrième trimestre 2019.
Le scénario pessimiste prévoit une deuxième vague de la pandémie et le retour des restrictions qui ralentiraient considérablement la reprise avec, pour corollaire, une baisse des heures de travail de 11,9%¨(340 millions d’emplois à temps plein).
Le scénario optimiste part du principe que les travailleurs vont rapidement reprendre leurs activités, ce qui stimulera sensiblement la demande globale et la création d’emplois. Avec cette reprise exceptionnellement rapide, la perte des heures de travail au niveau mondial serait ramenée à 1,2% (34 millions d’emplois à temps plein).
Les principaux défis à venir
Dans ledit rapport, l’Observatoire met en évidence certains défis majeurs qu’il convient de relever, notamment trouver le juste équilibre et le séquencement approprié entre les interventions sanitaires et économiques et entre les interventions sociales et politiques en vue de produire des résultats optimaux et durables sur le marché du travail.
L’OIT préconise aussi de mettre en œuvre durablement des interventions politiques à l’échelle nécessaire lorsqu’il existe un risque de voir les ressources de plus en plus limitées.
L’Organisation exhorte également à protéger et promouvoir les conditions des groupes vulnérables, défavorisés et particulièrement touchés pour faire en sorte que les marchés du travail soient plus justes et plus équitables.
Enfin, elle souhaite voir garantis la solidarité et le soutien internationaux, en particulier pour les pays émergents et en développement, et voir renforcés le dialogue social et le respect des droits.