Le vieux continent connaît depuis quelques jours une cinquième vague de contamination au Covid-19 qui s’étend sur plusieurs pays. La semaine dernière, l’Europe a enregistré près de 2 millions de cas, un nombre important qui est en augmentation de près de 9% par rapport à la semaine d’avant.
En Autriche, où la situation est beaucoup plus alarmante, le chancelier a annoncé un nouveau confinement à compter du lundi 15 novembre pour les personnes non vaccinées contre le Covid-19 ou non guéries, et ce, dès 12 ans. Seuls 65 % de la population sont vaccinés, contre 75 % en France, un taux « honteusement bas » pour le chancelier. Les personnes confinées n’auront le droit de quitter leur domicile que pour faire des courses, du sport ou pour des soins médicaux, sous peine d’une amende de 500 €. La mesure devait cependant être approuvée par le Parlement dimanche, ce qui ne devrait être qu’une formalité.
Une autre décision inédite a été prise en Lettonie, à partir du lundi 15 novembre, les législateurs nationaux et locaux (députés, élus locaux…) non vaccinés ne pourront plus participer aux débats, voter ou même toucher un salaire. Neuf membres du Parlement seraient concernés. Cette mesure vise à faire en sorte que les élus donnent l’exemple, dans ce pays où le taux de vaccination n’atteint pas les 60 % et où les contaminations se multiplient.
Quant aux Pays-Bas, le Premier ministre a annoncé vendredi 12 novembre la réintroduction d’une série de restrictions sanitaires pour trois semaines. Les bars, les restaurants et les magasins essentiels tels que les supermarchés doivent fermer à 20h et les magasins non essentiels à 18h. Et les manifestations publiques sont annulées. Après ces trois semaines, l’accès aux lieux de restauration et de loisirs devrait être réservé aux personnes vaccinées ou guéries du Covid-19. Le pays de 17 millions d’habitants a l’un des taux d’incidence les plus élevés d’Europe. La campagne de rappel de vaccin y débutera en décembre.
Dans ce contexte, le Professeur Azeddine Ibrahimi, directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat et membre du Comité technique et scientifique, a exprimé, dimanche sur sa page Facebook, que «ce qui se passe au Danemark, en France et en Grande-Bretagne peut alerter sur ce qui pourrait se passer au Maroc... ». « Et comme je le répète toujours, la gestion proactive de la crise repose sur la lecture et la probabilité des pires scénarios », a-t-il indiqué.
Concernant le nombre de nouveaux cas considérablement croissant en Europe, Ibrahimi qualifie cette vague de différente vu qu’ « elle est la première vague du même variant, qu’elle est la première confrontation avec le virus sans mesures de précaution et qu’elle touche différents pays avec de grandes disparités dans les taux de personnes vaccinées, ce qui a à nouveau divisé l’Europe en deux camps », a-t-il précisé.
Le Maroc, leader africain en matière de taux de vaccination avec plus de 60%, a mis en place quelques mesures de précaution pour éviter l’émergence d’une éventuelle quatrième vague. En fait, le Royaume a décidé samedi de renforcer les contrôles à ses frontières, selon un communiqué officiel. Ainsi, outre la présentation du pass vaccinal obligatoire et de tests PCR négatifs, il sera procédé à l’arrivée au Maroc à un double contrôle, par caméras thermiques et thermomètres, ainsi que par tests antigéniques, détaille le communiqué.
Ces mesures concernent toutes les personnes en provenance des pays dits de la liste B, soit la France, le Royaume-Uni et la plupart des pays de l’Union Européenne, selon la dernière actualisation du ministère des Affaires étrangères. Sur ce point, Moulay Mustapha Ennaji, Directeur du laboratoire de virologie de l’Université Hassan II, a précisé qu’ «outre les mesures préventives qu’a prises le Maroc, notamment le renforcement du contrôle aux frontières, le Royaume tend vers un renforcement de sa campagne de vaccination, et ce, pour atteindre l’immunité collective.
De plus, il est indispensable de maintenir les mesures barrières, à savoir le port du masque, la distanciation physique et la bonne hygiène ». S’agissant du risque d’une nouvelle vague de contamination à l’échelle nationale, Ennaji a souligné qu’ «un comité de veille et de des décisions en la matière, et ce, en fonction des données épidémiologiques. Celles-ci, si jamais elles basculent en rouge, d’autres mesures seront prises. Pour l’instant, nous sommes tous tenus de mettre l’accent sur la vigilance et il faut que les Marocains non encore vaccinés aillent se faire administrer leurs doses ».
Passagers positifs renvoyés dans leur pays
Tout passager testé positif à l’arrivée au Maroc sera immédiatement renvoyé dans son pays d’origine, à la charge de la compagnie de transport aérien ou maritime, à l’exception des résidents permanents au Maroc, est-il précisé. Quelque 2,74 millions de ressortissants marocains résident en Europe, dont plus d’un million en France et 500.000 en Espagne, sans compter les personnes d’origine marocaine résidantes au Maroc. Le mois dernier, les autorités marocaines ont suspendu les vols depuis et vers l’Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Russie à cause de l’évolution de la situation sanitaire dans ces quatre pays.
La courbe des contaminations et des décès décroît régulièrement, depuis le début de l’automne, au Maroc considéré comme le pays le plus vacciné d’Afrique. Il est à rappeler que le gouvernement a annoncé mardi la levée du couvre-feu national en vigueur depuis les premiers mois de la pandémie en 2020 à la suite de « l’amélioration de la situation épidémiologique » dans le Royaume.
En revanche, le pass vaccinal anti-Covid, lancé le 21 octobre, reste obligatoire pour voyager à l’étranger et accéder à tous les lieux clos.
En Autriche, où la situation est beaucoup plus alarmante, le chancelier a annoncé un nouveau confinement à compter du lundi 15 novembre pour les personnes non vaccinées contre le Covid-19 ou non guéries, et ce, dès 12 ans. Seuls 65 % de la population sont vaccinés, contre 75 % en France, un taux « honteusement bas » pour le chancelier. Les personnes confinées n’auront le droit de quitter leur domicile que pour faire des courses, du sport ou pour des soins médicaux, sous peine d’une amende de 500 €. La mesure devait cependant être approuvée par le Parlement dimanche, ce qui ne devrait être qu’une formalité.
Une autre décision inédite a été prise en Lettonie, à partir du lundi 15 novembre, les législateurs nationaux et locaux (députés, élus locaux…) non vaccinés ne pourront plus participer aux débats, voter ou même toucher un salaire. Neuf membres du Parlement seraient concernés. Cette mesure vise à faire en sorte que les élus donnent l’exemple, dans ce pays où le taux de vaccination n’atteint pas les 60 % et où les contaminations se multiplient.
Quant aux Pays-Bas, le Premier ministre a annoncé vendredi 12 novembre la réintroduction d’une série de restrictions sanitaires pour trois semaines. Les bars, les restaurants et les magasins essentiels tels que les supermarchés doivent fermer à 20h et les magasins non essentiels à 18h. Et les manifestations publiques sont annulées. Après ces trois semaines, l’accès aux lieux de restauration et de loisirs devrait être réservé aux personnes vaccinées ou guéries du Covid-19. Le pays de 17 millions d’habitants a l’un des taux d’incidence les plus élevés d’Europe. La campagne de rappel de vaccin y débutera en décembre.
Dans ce contexte, le Professeur Azeddine Ibrahimi, directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat et membre du Comité technique et scientifique, a exprimé, dimanche sur sa page Facebook, que «ce qui se passe au Danemark, en France et en Grande-Bretagne peut alerter sur ce qui pourrait se passer au Maroc... ». « Et comme je le répète toujours, la gestion proactive de la crise repose sur la lecture et la probabilité des pires scénarios », a-t-il indiqué.
Concernant le nombre de nouveaux cas considérablement croissant en Europe, Ibrahimi qualifie cette vague de différente vu qu’ « elle est la première vague du même variant, qu’elle est la première confrontation avec le virus sans mesures de précaution et qu’elle touche différents pays avec de grandes disparités dans les taux de personnes vaccinées, ce qui a à nouveau divisé l’Europe en deux camps », a-t-il précisé.
Le Maroc, leader africain en matière de taux de vaccination avec plus de 60%, a mis en place quelques mesures de précaution pour éviter l’émergence d’une éventuelle quatrième vague. En fait, le Royaume a décidé samedi de renforcer les contrôles à ses frontières, selon un communiqué officiel. Ainsi, outre la présentation du pass vaccinal obligatoire et de tests PCR négatifs, il sera procédé à l’arrivée au Maroc à un double contrôle, par caméras thermiques et thermomètres, ainsi que par tests antigéniques, détaille le communiqué.
Ces mesures concernent toutes les personnes en provenance des pays dits de la liste B, soit la France, le Royaume-Uni et la plupart des pays de l’Union Européenne, selon la dernière actualisation du ministère des Affaires étrangères. Sur ce point, Moulay Mustapha Ennaji, Directeur du laboratoire de virologie de l’Université Hassan II, a précisé qu’ «outre les mesures préventives qu’a prises le Maroc, notamment le renforcement du contrôle aux frontières, le Royaume tend vers un renforcement de sa campagne de vaccination, et ce, pour atteindre l’immunité collective.
De plus, il est indispensable de maintenir les mesures barrières, à savoir le port du masque, la distanciation physique et la bonne hygiène ». S’agissant du risque d’une nouvelle vague de contamination à l’échelle nationale, Ennaji a souligné qu’ «un comité de veille et de des décisions en la matière, et ce, en fonction des données épidémiologiques. Celles-ci, si jamais elles basculent en rouge, d’autres mesures seront prises. Pour l’instant, nous sommes tous tenus de mettre l’accent sur la vigilance et il faut que les Marocains non encore vaccinés aillent se faire administrer leurs doses ».
Passagers positifs renvoyés dans leur pays
Tout passager testé positif à l’arrivée au Maroc sera immédiatement renvoyé dans son pays d’origine, à la charge de la compagnie de transport aérien ou maritime, à l’exception des résidents permanents au Maroc, est-il précisé. Quelque 2,74 millions de ressortissants marocains résident en Europe, dont plus d’un million en France et 500.000 en Espagne, sans compter les personnes d’origine marocaine résidantes au Maroc. Le mois dernier, les autorités marocaines ont suspendu les vols depuis et vers l’Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Russie à cause de l’évolution de la situation sanitaire dans ces quatre pays.
La courbe des contaminations et des décès décroît régulièrement, depuis le début de l’automne, au Maroc considéré comme le pays le plus vacciné d’Afrique. Il est à rappeler que le gouvernement a annoncé mardi la levée du couvre-feu national en vigueur depuis les premiers mois de la pandémie en 2020 à la suite de « l’amélioration de la situation épidémiologique » dans le Royaume.
En revanche, le pass vaccinal anti-Covid, lancé le 21 octobre, reste obligatoire pour voyager à l’étranger et accéder à tous les lieux clos.
Achraf EL OUAD
4ème vague, le Royaume sur le qui-vive
Même avec des indicateurs épidémiologiques au vert, le Maroc reste sur le qui-vive. Alors que la 3ème vague semble se dégringoler, une 4ème point déjà à l’horizon. « Nous venons de sortir de la troisième vague qui a été causée notamment par le variant Delta, le relâchement et le non-respect des mesures barrières, mais cela ne veut pas dire que la pandémie est vaincue et que le virus ne circule plus », estime le chercheur en politiques et systèmes de santé, Dr. Tayeb Hamdi.
À propos de la quatrième vague, l’expert estime que « l’immunité du corps humain s’affaiblit et devient moins performante en hiver que pendant l’été et le printemps. Les citoyens sont alors prédisposés à contracter des infections de manière très accentuée », explique-t-il.