L’économie marocaine est l'une des économies les plus dynamiques de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). C'est ce qu'a déclaré Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, lundi, lors d’une visioconférence de presse sur les perspectives de l'économie régionale, soulignant que le Royaume est l'un des pays qui a mené d'importantes réformes dans le passé. Des réformes qui ont permis au Maroc non seulement d'améliorer sa position économique et la stabilité macroéconomique, mais aussi d'élever le niveau de compétitivité et de productivité de son économie, ce qui lui a permis de jouer un plus grand rôle économique », a-t-il dit à un confrère de la presse électronique arabophone.
Et d'ajouter que, lors du déclenchement de la pandémie du coronavirus, le Royaume a très tôt pris des mesures pour soutenir aussi bien les personnes à revenu limité que les groupes marginalisés. M. Azour n’a pas manqué également de saluer le secteur privé pour sa rapidité à accompagner les nouveaux besoins apparus dans cette circonstance, en particulier en Europe, pour faire face à la pandémie.
Il a aussi salué félicité le Maroc d'avoir adopté un certain nombre de mesures pour atténuer les répercussions de la crise, en reportant le paiement de certains impôts et taxes, et en garantissant des financements pour le secteur privé par le biais de prêts ou à travers la hausse du niveau d'investissement des entreprises publiques.
De l'avis d'Azour, le recours à Bank Al-Maghrib à des outils financiers et monétaires développés en termes de gestion des taux d'intérêt et de change a contribué à refléter la confiance des marchés financiers et des investisseurs dans l'économie. Pour lui, toutes les mesures susmentionnées ont permis au Maroc de faire face à la crise de la Covid-19 avec moins de pertes possibles.
Toutefois, le haut cadre du FMI a noté que cette crise sanitaire a mis en évidence certaines faiblesses, notamment le problème du secteur informel. « Un secteur, affecté par la crise du fait que les outils d'appui ne lui parviennent pas de la même rapidité et efficacité que le secteur formel». Il a, par ailleurs, estimé que l'agriculture est un secteur important pour l’économie, mais elle est affectée par les changements climatiques et les crises de ce type. Ce qui a eu un impact négatif sur l’économie marocaine.
M. Azour a ajouté que le FMI accompagnait le Maroc pendant cette crise économique via l’utilisation d’une ligne de crédit de 3 milliards de dollars, ce qui a contribué à augmenter la réserve de devises de Bank Al-Maghrib.
Forte Contraction économique dans la région MENA
En ce qui concerne la région MENA en général, le FMI s'attend à une contraction de la croissance en moyenne de 5,7% cette année, avec des chutes allant jusqu'à 13% dans les pays en guerre. Cette projection est la plus basse depuis plus de 50 ans, selon les données de la Banque mondiale, et intervient après une année de croissance modeste.
« Il s'agit d'un recul considérable qui aggravera les défis économiques et humanitaires existants et augmentera les niveaux de pauvreté déjà élevés", souligne le FMI, ajoutant que des "troubles sociaux pourraient être ravivés par la levée des mesures de confinement ».
Les économies des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), frappés par la chute du prix de pétrole devraient se contracter de 7,1%, soit 4,4% de plus que la prévision d'avril. « La région est confrontée à une crise sans précédent. Un double choc qui a affecté le fonctionnement normal de ses économies pendant le confinement », a déclaré à l'AFP M. Azour. Selon lui, les pertes d'emplois, ainsi que l'aggravation de la pauvreté et des inégalités, pourraient créer des problèmes de stabilité pour les gouvernements de la région.
Les pays du Moyen-Orient ont pris des mesures de lutte contre la Covid-19 parmi les plus strictes, affectant considérablement la plupart des activités économiques. Avec le ralentissement de l'économie mondiale, le prix du pétrole a perdu environ deux tiers de sa valeur avant de se rétablir partiellement à environ 40 dollars le baril. Les pays exportateurs de pétrole de la région devraient perdre environ 270 milliards de dollars de revenus, "ce qui est une grosse baisse", a déclaré M. Azour.
Et d'ajouter que, lors du déclenchement de la pandémie du coronavirus, le Royaume a très tôt pris des mesures pour soutenir aussi bien les personnes à revenu limité que les groupes marginalisés. M. Azour n’a pas manqué également de saluer le secteur privé pour sa rapidité à accompagner les nouveaux besoins apparus dans cette circonstance, en particulier en Europe, pour faire face à la pandémie.
Il a aussi salué félicité le Maroc d'avoir adopté un certain nombre de mesures pour atténuer les répercussions de la crise, en reportant le paiement de certains impôts et taxes, et en garantissant des financements pour le secteur privé par le biais de prêts ou à travers la hausse du niveau d'investissement des entreprises publiques.
De l'avis d'Azour, le recours à Bank Al-Maghrib à des outils financiers et monétaires développés en termes de gestion des taux d'intérêt et de change a contribué à refléter la confiance des marchés financiers et des investisseurs dans l'économie. Pour lui, toutes les mesures susmentionnées ont permis au Maroc de faire face à la crise de la Covid-19 avec moins de pertes possibles.
Toutefois, le haut cadre du FMI a noté que cette crise sanitaire a mis en évidence certaines faiblesses, notamment le problème du secteur informel. « Un secteur, affecté par la crise du fait que les outils d'appui ne lui parviennent pas de la même rapidité et efficacité que le secteur formel». Il a, par ailleurs, estimé que l'agriculture est un secteur important pour l’économie, mais elle est affectée par les changements climatiques et les crises de ce type. Ce qui a eu un impact négatif sur l’économie marocaine.
M. Azour a ajouté que le FMI accompagnait le Maroc pendant cette crise économique via l’utilisation d’une ligne de crédit de 3 milliards de dollars, ce qui a contribué à augmenter la réserve de devises de Bank Al-Maghrib.
Forte Contraction économique dans la région MENA
En ce qui concerne la région MENA en général, le FMI s'attend à une contraction de la croissance en moyenne de 5,7% cette année, avec des chutes allant jusqu'à 13% dans les pays en guerre. Cette projection est la plus basse depuis plus de 50 ans, selon les données de la Banque mondiale, et intervient après une année de croissance modeste.
« Il s'agit d'un recul considérable qui aggravera les défis économiques et humanitaires existants et augmentera les niveaux de pauvreté déjà élevés", souligne le FMI, ajoutant que des "troubles sociaux pourraient être ravivés par la levée des mesures de confinement ».
Les économies des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), frappés par la chute du prix de pétrole devraient se contracter de 7,1%, soit 4,4% de plus que la prévision d'avril. « La région est confrontée à une crise sans précédent. Un double choc qui a affecté le fonctionnement normal de ses économies pendant le confinement », a déclaré à l'AFP M. Azour. Selon lui, les pertes d'emplois, ainsi que l'aggravation de la pauvreté et des inégalités, pourraient créer des problèmes de stabilité pour les gouvernements de la région.
Les pays du Moyen-Orient ont pris des mesures de lutte contre la Covid-19 parmi les plus strictes, affectant considérablement la plupart des activités économiques. Avec le ralentissement de l'économie mondiale, le prix du pétrole a perdu environ deux tiers de sa valeur avant de se rétablir partiellement à environ 40 dollars le baril. Les pays exportateurs de pétrole de la région devraient perdre environ 270 milliards de dollars de revenus, "ce qui est une grosse baisse", a déclaré M. Azour.
A. CHANNAJE
Repères
La croissance devrait grimper en 2021
Allègement du déficit commercial
Détérioration du compte courant
L’économie marocaine devrait grimper de 4,4% en 2021, après une régression de 5,8% attendue en 2020, tirée par la reprise de la demande intérieure, prévoit le Haut-commissariat au Plan (HCP). « Compte tenu d’une évolution de 4,9% des impôts et taxes sur produits nets de subventions au lieu d’une baisse de 9% prévu en 2020, le Produit Intérieur Brut (PIB) devrait enregistrer une croissance de 4,4% en 2021 après une régression de 5,8% attendue en 2020 », indique le HCP qui vient de rendre public le Budget économique exploratoire 2021.
En termes nominal, le PIB devrait enregistrer une progression de 5,6% au cours de l’année prochaine, relève la même source, précisant que cette évolution fait ressortir une légère hausse de l’inflation, mesurée par l’indice implicite du PIB de 1,2% en 2021.
Allègement du déficit commercial
Le déficit commercial du Maroc s’est allégé de 12% à plus de 73,7 milliards de dirhams (MMDH) au cours des cinq premiers mois de l’année en cours, selon l’Office des changes.
Cet allègement s’explique par les baisses respectives accusées par les importations et les exportations de marchandises de 16,9% à 174,58 MMDH et de 20,1% à 100,88 MMDH, précise l’Office des changes dans son bulletin sur les indicateurs des échanges extérieurs à fin mai, notant qu’en glissement trimestriel, la baisse est de 21,5% pour les importations et de 31% pour les exportations. En revanche, le taux de couverture (TC) a enregistré une perte de 2,3 points à 57,8%.
Détérioration du compte courant
Le déficit du compte courant de la balance des paiements devrait atteindre 6,9% du produit intérieur brut (PIB) 2020, soit une détérioration de 2,3 points de pourcentage par rapport à son niveau enregistré en 2019, et ce en intégrant les flux des revenus des investissements et des transferts des MRE, estime le HCP.
Selon le Budget Économique Exploratoire 2021, la baisse de la demande globale et le maintien d'une offre satisfaisante sur les marchés mondiaux devraient engendrer une baisse presque générale des prix des matières premières. Le repli des cours des produits énergétiques devrait alléger la facture énergétique importée tandis que la baisse des cours des produits phosphatés devrait pénaliser partiellement les exportations nationales.
Pour leur part, les importations de biens et services devraient s'inscrire en baisse de 10,4% emboitant le pas aux exportations qui devraient enregistrer un recul en valeur de l'ordre de -17,6%. Ainsi, le déficit en ressources devrait atteindre près de 13% du PIB soit une dégradation de 2,5% du PIB par rapport à son niveau en 2019.