La pandémie de Covid-19, c’est aussi le risque de plus de pauvres encore dans le monde
La pandémie du coronavirus a déjà mis à l’arrêt ou inversé la croissance partout dans le monde et devrait faire basculer entre 40 à 60 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté, estime la Banque Mondiale qui pense que seule une action rapide de grande envergure évitera que cette crise ne rime avec une recrudescence de la faim, de l’analphabétisme et des troubles sociaux.
“Face à une crise d’une telle ampleur, la seule option viable consiste à opposer une réponse internationale massive, coordonnée et à nulle autre pareille”, a indiqué le directeur général des opérations de la Banque mondiale, Axel van Trotsenburg, dans un analyse publiée vendredi.
Jugeant impératif de réagir vite pour aider les pays à renouer avec une trajectoire de croissance durable, l’institution financière basée à Washington recommande notamment une action concertée avec les gouvernements, les entreprises, les partenaires du développement et les organisations multilatérales.
Sous l’effet de la pandémie de COVID-19, une urgence sanitaire mondiale qui se double d’une crise économique d’une ampleur inouïe, l’économie mondiale devrait se contracter de 4.200 milliards de dollars entre 2019 et 2020, selon des estimations de la Banque mondiale.
“Cette dimension économique de la crise est telle qu’elle capte l’attention et risque de nous paralyser, mais les enjeux humains sont encore plus importants”, s’alarme l’analyse qui rappelle l’engagement du Groupe de la Banque mondiale pour aider les pays à affronter l’urgence sanitaire, contenir au mieux les pertes économiques et commencer à planifier leur redressement sur le long terme.
“Face à une crise d’une telle ampleur, la seule option viable consiste à opposer une réponse internationale massive, coordonnée et à nulle autre pareille”, a indiqué le directeur général des opérations de la Banque mondiale, Axel van Trotsenburg, dans un analyse publiée vendredi.
Jugeant impératif de réagir vite pour aider les pays à renouer avec une trajectoire de croissance durable, l’institution financière basée à Washington recommande notamment une action concertée avec les gouvernements, les entreprises, les partenaires du développement et les organisations multilatérales.
Sous l’effet de la pandémie de COVID-19, une urgence sanitaire mondiale qui se double d’une crise économique d’une ampleur inouïe, l’économie mondiale devrait se contracter de 4.200 milliards de dollars entre 2019 et 2020, selon des estimations de la Banque mondiale.
“Cette dimension économique de la crise est telle qu’elle capte l’attention et risque de nous paralyser, mais les enjeux humains sont encore plus importants”, s’alarme l’analyse qui rappelle l’engagement du Groupe de la Banque mondiale pour aider les pays à affronter l’urgence sanitaire, contenir au mieux les pertes économiques et commencer à planifier leur redressement sur le long terme.
1,6 milliard de travailleurs affectés par le confinement
Selon une nouvelle étude de l’OIT, les mesures de confinement et d’endiguement du Covid-19 menacent d’accroître les niveaux de pauvreté relative des travailleurs de l’économie informelle dans le monde, jusqu’à 56 points de pourcentage dans les pays à faible revenu.
Dans le monde, pas moins d’1,6 milliard de travailleurs informels sur deux milliards sont affectés par les mesures de confinement et de restriction. La plupart d’entre eux travaillent dans les secteurs les plus durement touchés ou dans de petites entreprises plus vulnérables aux chocs.
Il s’agit de travailleurs des secteurs de l’hébergement et de la restauration, de l’industrie manufacturée, de la vente de gros et de détail, et des plus de 500 millions d’agriculteurs qui approvisionnent les marchés urbains. Les femmes sont particulièrement affectées dans les secteurs à haut risque, selon le rapport.
En outre, comme ces travailleurs ont besoin de travailler pour nourrir leur famille, les mesures de confinement liées au COVID-19 ne peuvent pas être mises en œuvre avec succès dans de nombreux pays. Ce qui met en péril les efforts déployés par les gouvernements pour protéger la population et lutter contre la pandémie, et pourrait devenir source de tensions sociales dans les pays où l’économie informelle est importante, indique le rapport.
Dans le monde, pas moins d’1,6 milliard de travailleurs informels sur deux milliards sont affectés par les mesures de confinement et de restriction. La plupart d’entre eux travaillent dans les secteurs les plus durement touchés ou dans de petites entreprises plus vulnérables aux chocs.
Il s’agit de travailleurs des secteurs de l’hébergement et de la restauration, de l’industrie manufacturée, de la vente de gros et de détail, et des plus de 500 millions d’agriculteurs qui approvisionnent les marchés urbains. Les femmes sont particulièrement affectées dans les secteurs à haut risque, selon le rapport.
En outre, comme ces travailleurs ont besoin de travailler pour nourrir leur famille, les mesures de confinement liées au COVID-19 ne peuvent pas être mises en œuvre avec succès dans de nombreux pays. Ce qui met en péril les efforts déployés par les gouvernements pour protéger la population et lutter contre la pandémie, et pourrait devenir source de tensions sociales dans les pays où l’économie informelle est importante, indique le rapport.
Mourir de faim ou du coronavirus
Plus de 75% de l’emploi informel total concerne des entreprises employant moins de dix personnes, y compris 45% de travailleurs indépendants sans employés.
La plupart des travailleurs informels n’ayant pas d’autres moyens de subsistance, sont confrontés à un dilemme presque insoluble: mourir de faim ou du virus. Cette situation a été exacerbée par les perturbations de l’approvisionnement alimentaire qui ont particulièrement affecté les travailleurs de l’économie informelle.
Pour les 67 millions de travailleurs domestiques dans le monde, dont 75% sont des travailleurs informels, le chômage est devenu aussi dangereux que le virus lui-même. Beaucoup d’entre eux n’ont pas pu travailler, que ce soit à la demande de leur employeur ou en application du confinement. Ceux qui continuent de se rendre au travail sont confrontés à un risque élevé de contagion puisqu’ils s’occupent de familles à leur domicile privé. Pour les 11 millions de travailleurs domestiques migrants, la situation est encore pire.
« La crise du Covid-19 exacerbe encore les vulnérabilités et les inégalités existantes », déclare Philippe Marcadent, chef du service INWORK de l’OIT. « Les réponses politiques doivent veiller à ce que l’aide parvienne aux travailleurs et aux entreprises qui en ont le plus besoin ».
La plupart des travailleurs informels n’ayant pas d’autres moyens de subsistance, sont confrontés à un dilemme presque insoluble: mourir de faim ou du virus. Cette situation a été exacerbée par les perturbations de l’approvisionnement alimentaire qui ont particulièrement affecté les travailleurs de l’économie informelle.
Pour les 67 millions de travailleurs domestiques dans le monde, dont 75% sont des travailleurs informels, le chômage est devenu aussi dangereux que le virus lui-même. Beaucoup d’entre eux n’ont pas pu travailler, que ce soit à la demande de leur employeur ou en application du confinement. Ceux qui continuent de se rendre au travail sont confrontés à un risque élevé de contagion puisqu’ils s’occupent de familles à leur domicile privé. Pour les 11 millions de travailleurs domestiques migrants, la situation est encore pire.
« La crise du Covid-19 exacerbe encore les vulnérabilités et les inégalités existantes », déclare Philippe Marcadent, chef du service INWORK de l’OIT. « Les réponses politiques doivent veiller à ce que l’aide parvienne aux travailleurs et aux entreprises qui en ont le plus besoin ».