L’OMS et l’Université de Bristol ont publié, le 2 septembre dans la revue médicale américaine Jama, les résultats d’une méga-analyse qui dévoilent l’efficacité des corticoïdes dans le traitement de la Covid-19, et ce, au bout de 28 jours.
« La survie s'est considérablement améliorée aux Etats-Unis, dans tous les groupes d'âge », explique Daniel Griffin, chef des maladies infectieuses chez ProHEALTH, groupe d'un millier de médecins présents dans 22 hôpitaux de la région de New York.
Des résultats qui donnent plein d’espoir
Les bénéfiques des corticoïdes, permettant l’augmentation spectaculaire des chances de survie, ont été prouvé efficace vers juin. Ce traitement à faibles doses est efficace même pour les patients qui se trouvent sous oxygène sans être dans un état suffisamment grave nécessitant d’aller en réanimation.
En effet, l’OMS à recommander «l'usage systématique des corticoïdes chez les patients atteints d'une forme sévère ou critique » de la maladie, du fait qu’aucun autre médicament n'a montré un effet significatif de réduction de la mortalité.
Pr Djillali Annane, de l'hôpital Raymond Poincaré de Garches (AP-HP), co-auteur d'une des études, a confirmé que « C'est un traitement qui va pouvoir sauver des vies ».
Quant au Pr Marc Leone, de la Société française d'anesthésie et de réanimation (SFAR), qui explique qu’«on donne des anticoagulants beaucoup plus tôt et de façon beaucoup plus agressive. Le but étant donné d'éviter la formation de caillots de sang, ce qui est l'une des complications graves du Covid-19.
Alors que le Pr Griffin explique que, plus généralement, « on traite ces patients avec un nombre bien plus limité de médicaments ciblé ». Il ajoute qu’« on a vite réalisé que les patients qu'on plaçait sous respirateur artificiel avaient très peu de chances de survie ».
Au-delà des médicaments, de gros progrès ont été faits dans la prise en charge respiratoire des patients les plus touchés, qui sont en réanimation. Kiersten Henry, infirmière à l'hôpital MedStar d'Olney (Maryland), poursuit ainsi en expliquant qu’« au début, on intubait les patients très vite. Maintenant, on fait tout pour éviter l'intubation ».
De nouvelles techniques
En Allemagne, une étude publiée fin juillet dans la revue The Lancet a montré que tous âges confondus, 53% des malades du Covid-19 placés sous respirateur artificiel mouraient (cela grimpait à 72% chez les plus de 80 ans).
Une alternative a donc émergé : l'oxygénothérapie à haut débit. Relativement récente - une dizaine d'années - cette technique consiste à insuffler au malade de gros volumes d'oxygène via de petits embouts placés dans son nez.
« C'est très efficace, beaucoup moins invasif et donc beaucoup plus simple d'utilisation que l'intubation », déclare le Pr Jean-Damien Ricard, de l'hôpital Louis-Mourier de Colombes (AP-HP).
Il a mené une étude parue mi-juillet dans la revue Intensive Care Medicine, qui montre que l'oxygénothérapie remplace avantageusement l'intubation chez certains. « Ça concerne un peu plus de 30% des patients de notre série », explique-t-il. Comme ceux qui sont intubés, ces malades sont placés sur le ventre pour « réaérer les zones postérieures du poumon ».
Des améliorations qui datent
Même si les études qui confirment leur utilité sont récentes, toutes ces améliorations ont été mises en oeuvre depuis un certain temps, guidées par l'observation et la pratique médicale.
« Sur l'intubation, les corticoïdes, les anticoagulants ou l'hydroxychloroquine, il y a eu une volte-face complète entre début mars et début avril. Les principales mesures qu'on a mises en œuvre début avril étaient à l'opposé des recommandations de début mars, et c'est cette approche qu'on utilise toujours aujourd'hui », relève le Pr Griffin.
Selon le Pr Maury « Quand une maladie nouvelle apparaît, au début on se sait pas quoi faire, puis les connaissances fleurissent tous les jours ».
En effet, malgré ces résultats prometteurs, les spécialistes mettent en garde contre un excès d’optimisme. « Il y aura toujours des décès. Il ne faut pas que les gens pensent qu'on a trouvé les traitements contre cette maladie », prévient le Pr Leone.
« La survie s'est considérablement améliorée aux Etats-Unis, dans tous les groupes d'âge », explique Daniel Griffin, chef des maladies infectieuses chez ProHEALTH, groupe d'un millier de médecins présents dans 22 hôpitaux de la région de New York.
Des résultats qui donnent plein d’espoir
Les bénéfiques des corticoïdes, permettant l’augmentation spectaculaire des chances de survie, ont été prouvé efficace vers juin. Ce traitement à faibles doses est efficace même pour les patients qui se trouvent sous oxygène sans être dans un état suffisamment grave nécessitant d’aller en réanimation.
En effet, l’OMS à recommander «l'usage systématique des corticoïdes chez les patients atteints d'une forme sévère ou critique » de la maladie, du fait qu’aucun autre médicament n'a montré un effet significatif de réduction de la mortalité.
Pr Djillali Annane, de l'hôpital Raymond Poincaré de Garches (AP-HP), co-auteur d'une des études, a confirmé que « C'est un traitement qui va pouvoir sauver des vies ».
Quant au Pr Marc Leone, de la Société française d'anesthésie et de réanimation (SFAR), qui explique qu’«on donne des anticoagulants beaucoup plus tôt et de façon beaucoup plus agressive. Le but étant donné d'éviter la formation de caillots de sang, ce qui est l'une des complications graves du Covid-19.
Alors que le Pr Griffin explique que, plus généralement, « on traite ces patients avec un nombre bien plus limité de médicaments ciblé ». Il ajoute qu’« on a vite réalisé que les patients qu'on plaçait sous respirateur artificiel avaient très peu de chances de survie ».
Au-delà des médicaments, de gros progrès ont été faits dans la prise en charge respiratoire des patients les plus touchés, qui sont en réanimation. Kiersten Henry, infirmière à l'hôpital MedStar d'Olney (Maryland), poursuit ainsi en expliquant qu’« au début, on intubait les patients très vite. Maintenant, on fait tout pour éviter l'intubation ».
De nouvelles techniques
En Allemagne, une étude publiée fin juillet dans la revue The Lancet a montré que tous âges confondus, 53% des malades du Covid-19 placés sous respirateur artificiel mouraient (cela grimpait à 72% chez les plus de 80 ans).
Une alternative a donc émergé : l'oxygénothérapie à haut débit. Relativement récente - une dizaine d'années - cette technique consiste à insuffler au malade de gros volumes d'oxygène via de petits embouts placés dans son nez.
« C'est très efficace, beaucoup moins invasif et donc beaucoup plus simple d'utilisation que l'intubation », déclare le Pr Jean-Damien Ricard, de l'hôpital Louis-Mourier de Colombes (AP-HP).
Il a mené une étude parue mi-juillet dans la revue Intensive Care Medicine, qui montre que l'oxygénothérapie remplace avantageusement l'intubation chez certains. « Ça concerne un peu plus de 30% des patients de notre série », explique-t-il. Comme ceux qui sont intubés, ces malades sont placés sur le ventre pour « réaérer les zones postérieures du poumon ».
Des améliorations qui datent
Même si les études qui confirment leur utilité sont récentes, toutes ces améliorations ont été mises en oeuvre depuis un certain temps, guidées par l'observation et la pratique médicale.
« Sur l'intubation, les corticoïdes, les anticoagulants ou l'hydroxychloroquine, il y a eu une volte-face complète entre début mars et début avril. Les principales mesures qu'on a mises en œuvre début avril étaient à l'opposé des recommandations de début mars, et c'est cette approche qu'on utilise toujours aujourd'hui », relève le Pr Griffin.
Selon le Pr Maury « Quand une maladie nouvelle apparaît, au début on se sait pas quoi faire, puis les connaissances fleurissent tous les jours ».
En effet, malgré ces résultats prometteurs, les spécialistes mettent en garde contre un excès d’optimisme. « Il y aura toujours des décès. Il ne faut pas que les gens pensent qu'on a trouvé les traitements contre cette maladie », prévient le Pr Leone.