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Covid-19 et « fake news » : Une double prolifération virale (avis d'expert)


Mercredi 11 Août 2021

La diffusion très rapide de la pandémie est allée de pair avec l’inflation d’informations pas toujours fiables sur le Covid-19 et ses vaccins. Voici deux fausses nouvelles qui vont bon train sur la toile de nos jours et qui pourraient mettre en danger la vie de ceux qui les croient. Éclairage



La mésinformation à propos de la pandémie mondiale de Covid-19 atteint des niveaux effarants. En effet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que le monde lutte non seulement contre la pandémie, mais aussi contre ce qu'elle qualifie d'« infodémie », un phénomène caractérisé par une vague d'informations fausses ou trompeuses qui compliquent les décisions concernant la santé des gens. Ces informations se répandent généralement sur les moteurs de recherche ou sur les réseaux sociaux.

Contacté par nos soins, le Docteur Tayeb Hamdi, Médecin, Chercheur en politiques et systèmes de santé et Vice-Président de la Fédération Nationale de la Santé va nous aider afin de distinguer le vrai du faux . 
 
Fakenews 1 : Le Covid ne serait-il pas une pneumonie ?
 
Un texte très viral l'affirme.  Attribué à des autopsies en Singapour, ce texte affirme que ces autopsies auraient établi qu’il s’agirait en fait d’une bactérie thrombose mais pas d’un virus. Et qu'en conséquence, les respirateurs et les unités de réanimation utilisés depuis le début de la crise seraient inutiles, puisque des anticoagulants suffiraient pour traiter la maladie. Plus encore, seul de l'aspirine pourrait guérir de la maladie .
 
Le Docteur Tayeb Hamdi fermement a démenti ce texte qui circule depuis plusieurs semaines dans les réseaux sociaux et nous explique : « Ce qui est dangereux, c’est que cette information mettrait en danger aussi bien le malade que ceux qui l’entourent, si les gens y croient et ne prennent que de l’aspirine comme traitement alors qu’ils sont atteints du Covid, cela va  augmenter le risque de complications et lorsqu’ils iront se faire soigner, il se pourrait qu’il soit trop tard », a-t-il signalé.  Selon le docteur T. Hamdi, la bonne version des faits est que  « cette étude a montré que véritablement l'une des complications graves possibles du Covid 19 est la coagulation du sang, notamment dans les vaisseaux pulmonaires qui entravent la circulation du sang. Raison pour laquelle notre corps médical prescrit des anticoagulants et des antibiotiques comme traitement de la Covid. Ce n’est pas la bactérie qui tue mais plutôt le virus dû au Covid ! », a-t-il précisé .
 
Fakenews 2 : le vaccin Sinopharm n’est pas très efficace 
 
Malgré ce qu’avance une vidéo virale d’un présentateur dans un journal télévisé du Moyen-Orient affirmant l’inefficacité du vaccin chinois, la vidéo ne donnait que la moitié et non pas le portrait complet de la réalité. 

Le responsable du Centre chinois de contrôle et prévention des maladies, Gao Fu, qui jadis avait affirmé que les vaccins chinois avaient une efficacité relativement faible comparée à ceux fabriqués selon le procédé de l’ARN messager comme celui de Pfizer-BioNTech, a toutefois rectifié ses propos une fois que ses déclarations avaient fait grand bruit. 

Pour notre interlocuteur Tayeb Hamdi, cette fakenews est bien plus dangereuse qu’elle ne le semble : « car cela pourrait entraver la campagne de vaccination en poussant les naïfs d’entre nous qui croient en la véracité de cette fakenews à ne pas se faire vacciner, alors que le vaccin Sinopharm est aussi efficace que ses semblables, et plus précisément efficace à 79 % selon le comité d'experts vaccinaux de l'OMS ».
 
Sri Lanka prouve au contraire la grande efficacité de Sinopharm 
 
D'après une étude publiée au Sri Lanka, des chercheurs de l'une des plus grandes universités du Sri Lanka en collaboration avec des chercheurs d’Oxford, ont prouvé que le vaccin du laboratoire chinois Sinopharm contre la Covid-19 était très efficace pour 95% des vaccinés, nous affirme le docteur Hamdi. 
 
Cette étude démontre aussi que deux doses du vaccin de Sinopharm produisent des anticorps neutralisants chez 82% des vaccinés. Par ailleurs, dans la tranche d'âge de 20 à 40 ans, 98% des vaccinés ont développé des anticorps, alors que pour la tranche d'âge des plus de 60 ans, 95% ont développé des anticorps a-t-il ajouté.








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